Les décisions prises par l’Etat vis-à-vis de l’exploration et de l’exploitation des gaz non-conventionnels sont un point particulièrement débattu de cette controverse. En effet, face à de telles décisions, qui entrent dans le cadre d’une stratégie énergétique globale, l’Etat tient les rennes. Pourtant ces décisions affectent en premier lieu les riverains, qui de ce fait tentent par tous les moyens de se faire entendre, et de contrer l’éventuelle exploitation des gaz de schiste. Ils dénoncent avant tout l’absence de débat public et le manque de transparence autour de l’octroi d’un permis d’exploration, ainsi qu’une règlementation minière qu’ils jugent obsolète. Après plusieurs mois de mobilisation, le gouvernement est finalement revenu sur ses positions en décrétant un moratoire sur les travaux d’exploration des gaz de schistes.
Mais le débat autour du rôle joué par l’état et du cadre règlementaire est loin d’être terminé. Au vu des retombées environnementales supposées de la fracturation hydraulique, les élus considèrent que l’extraction des gaz de schiste est en contradiction avec les engagements pris lors du Grenelle de l’environnement. Insatisfaits des décisions prises par le gouvernement ils demandent la saisie de la commission nationale du débat public. Par ailleurs, un projet de loi doit être présenté le 10 mai devant l’Assemblée nationale, incluant une modification du code minier visant à impliquer les autorités locales dans les procédures d’octroi des permis de recherche.
Fiche: Débat autour de l’acteur Etat