L’Union Européenne fixe de nouvelles normes à respecter dans le cadre de la DCE (Directive cadre européenne sur l’Eau). Il faut donc réduire les taux de pollution dans les fleuves, rivières, bassins versants…etc. La Bretagne est largement au-delà des normes fixées par l’UE et doit donc agir sous peine de pénalité de la part de la commission européenne. L’UE possède ainsi un important moyen de pression sur le gouvernement français pour lui faire appliquer des mesures améliorant la qualité de l’eau.
Les études sur les risques sanitaires sont corrélées avec l’action de l’Union Européenne. Les normes fixées par l’Union Européenne dépendent des conclusions des études sur les risques sanitaires et les mesures décidées par l’Union Européenne ont des conséquences sur la prolifération des algues et donc sur les risques. L’Union Européenne a le pouvoir d’imposer des normes répondant au besoin révélé par les études sanitaires. Ces deux acteurs interagissent donc et sont interdépendants dans la controverse.
Le gouvernement doit s’assurer de l’application des normes européennes sur le territoire. Il peut subir des sanctions si les normes ne sont pas respectées. Il doit donc se soumettre aux décisions de l’Union européenne.
Les collectivités locales suivent les directives gouvernementales tout en s’adaptant aux demandes de l’électorat. Elles subissent donc une pression multiple d’une part de la part des agriculteurs et des associations écologistes locales qu’elles doivent contenter au mieux et d’autre part sont en partie entravées par les mesures gouvernementales. Elles sont de plus responsables des accidents ayant lieux sur leurs territoires et doivent donc également prendre en compte les études des risques sanitaires dans leur décision concernant le problème.
Afin de faire respecter les normes européennes des mesures sont prises à l’échelle des collectivités locales au niveau des agriculteurs pour la diminution des rejets polluants. Ainsi, une nouvelle norme européenne agit-elle, par intermédiaires successifs, sur les pratiques agricoles des exploitants. Les partisans de l’agriculture intensive subissent également une pression des associations écologistes particulièrement attentives à la bonne application des normes fixées et dénonçant les transgressions ou abus.
Leurs théories sont prises en compte dans l’étude des normes à fixer. Selon leurs conclusions, l’Union Européenne peut choisir le moyen d’agir. Réciproquement, les normes fixées par l’UE influent également sur les résultats des scientifiques puisqu’elles vont ou non dans le sens de leurs théories.
Elles agissent à deux niveaux. D’une part, elles contribuent à la pression que pose le problème des algues sur le gouvernement en réitérant régulièrement les appels à agir et s’ajoute ainsi aux injonctions de l’Union Européenne. Les associations peuvent également porter plainte contre le gouvernement lorsque les directives européennes ne sont pas appliquées. C’est le cas de l’association Eaux et Rivières de Bretagne en 1993. D’autre part, elles agissent au niveau des agricultures intensives, au niveau des responsables directs. Elles s’assurent que l’application des normes a bien lieu et qu’une modification des pratiques agricoles s’opère. Les associations environnementales étant les premières à demander du changement dans ces pratiques agricoles, elles agissent donc directement, par leurs réclamations, sur l’agriculture intensive.