“Bon nombre de professeurs adhèrent à des neuromythes, parce qu'ils sont faciles et sensationnels” peut-on lire dans un article de Pascale Toscani rédigé en 2016. Et c’est peut-être ce qui qualifie le plus le “phénomène des neurosciences” en ce sens que ces dernières se retrouvent de plus en plus, à la fois dans les articles scientifiques, mais également dans les articles de presse. Cette surmédiatisation est liée et est même parfois une conséquence de leur qualité d’argument d’autorité.
Idriss Aberkane donne une conférence TEDx. Source : flickr.com
Roland Goigoux, psychologue, explique dans des propos recueillis par Luc Cédelle en 2016 le problème de la surmédiatisation dans le cas très particulier de Céline Alvarez. Il critique le travail de cette dernière car il estime que ce dernier n’a été réalisé que pour sa finalité, et que l’utilisation des neurosciences n’a pour seul but que de convaincre, voire persuader ses lecteurs de la richesse du nouveau mode éducatif proposé. La sur-médiatisation de cette dernière l’embête d’autant plus car il estime que cela détourne les lecteurs des véritables problèmes liés à l’expérimentation des neurosciences à l’école.
Lié également au problème des neuromythes, la surmédiatisation répand très rapidement des résultats neuroscientifiques plus ou moins vérifiés, ce qui peut fortement perturber le schéma éducatif par le biais notamment des professeurs.(Pascale Toscani, 2016)