SOS racisme montre son inquiétude vis-à-vis de la présence d’ateliers en non mixité organisés par SUD Education 93. En particulier, il écrit [1] : « à partir du moment où l’on fait appel à un public sur lequel un tri sera opéré, on légitime les mêmes pratiques au sein d’une extrême droite traditionnelle dont la branche identitaire essaie depuis plusieurs années de créer de tels espaces pour les « blancs » ».

Dans un article du Figaro [2], Laurent Bouvet déclare :  «Cette dérive identitaire, qui consiste à penser que certains critères de notre identité sont surdéterminants est commune à l’extrême droite et à l’extrême-gauche, qui s’entretiennent dans une surenchère. C’est le signe d’une déstructuration complète de la politique» . Dans l’interview qu’il nous a accordé, il constate : « Si tout le monde commence à faire de la non-mixité, ce n’est pas sûr que ce soit les minoritaires qui l’emportent. »

Beaucoup de personnes comparent même ces mouvements en non-mixité au Ku Klux Klan . Alain Jakubowicz, président de la LICRA, déclare selon ce même article : « Sous couvert d’antiracisme, notre pays risque de voir émerger des « Ku Klux Klan inversés » où le seul critère qui vaille sera la couleur de peau. » ».


[1]« Sud Education 93 a-t-il perdu le Nord ? | SOS Racisme », consulté le 8 juin 2018, https://sos-racisme.org/communique-de-presse/sud-education-93-a-t-il-perdu-le-nord/.

[2]« Un camp d’été «décolonial» interdit aux blancs », FIGARO, 21 avril 2016, http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/04/21/01016-20160421ARTFIG00149-un-camp-d-ete-decolonial-interdit-aux-blancs.php.