Christian Wiediger/Unsplash (https://unsplash.com/photos/NsWxB6qCLvs)
L’enrôlement des vidéastes
L’enrôlement des vidéastes
Cette attitude et ces réactions de la part des « GAFA » — qui sont, comme on l’a dit, surtout Google et Youtube — sont aussi dénoncées par des journalistes comme Constance Vilanova pour Télérama dans un article intitulé “Article 13 : comment YouTube enrôle ses utilisateurs contre la directive sur le droit d'auteur” qui explique comment Youtube a incité ses vidéastes à publier des vidéos alarmantes annonçant la mort prochaine d’internet. Delphine Dechaux dans Challenges explique également comment Youtube fournit un kit à ses utilisateurs avec des messages déjà rédigés pour sensibiliser leur audience au danger que représenterait l’article pour la plateforme (et plus largement pour l’ensemble d’internet).
Cette attitude et ces réactions de la part des « GAFA » — qui sont, comme on l’a dit, surtout Google et Youtube — sont aussi dénoncées par des journalistes comme Constance Vilanova pour Télérama dans un article intitulé “Article 13 : comment YouTube enrôle ses utilisateurs contre la directive sur le droit d'auteur” qui explique comment Youtube a incité ses vidéastes à publier des vidéos alarmantes annonçant la mort prochaine d’internet[3]. Delphine Dechaux dans Challenges explique également comment Youtube fournit un kit à ses utilisateurs avec des messages déjà rédigés pour sensibiliser leur audience au danger que représenterait l’article pour la plateforme (et plus largement pour l’ensemble d’internet)[4].
Pratiquement tous les gros vidéastes européens ont abordé le sujet dans des vidéos aux titres accrocheurs à l’instar de Pewdiepie avec une vidéo intitulée “This video is blocked in your country” vue par près de 10 millions d’utilisateurs. L’argument principal de ces vidéastes est le blocage des contenus protégés, avec comme exemple revenant souvent celui de la canette de Coca-Cola qu’il deviendrait impossible de montrer dans une vidéo sous peine de la voir supprimer par l'algorithme mis en place pour satisfaire la directive. Le droit des marques n’est pourtant pas un point abordé par le texte. Même des vidéastes américains, comme sur la chaîne Fine Brothers Entertainment (FBE), ont abordé le sujet bien que leur pays ne soient pas directement concerné en s’inquiétant de l’accès de leur abonnés européens à leur contenu.
Pratiquement tous les gros vidéastes européens ont abordé le sujet dans des vidéos aux titres accrocheurs à l’instar de Pewdiepie avec une vidéo intitulée “This video is blocked in your country” vue par près de 10 millions d’utilisateurs. L’argument principal de ces vidéastes est le blocage des contenus protégés, avec comme exemple revenant souvent celui de la canette de Coca-Cola qu’il deviendrait impossible de montrer dans une vidéo sous peine de la voir supprimer par l'algorithme mis en place pour satisfaire la directive. Le droit des marques n’est pourtant pas un point abordé par le texte. Même des vidéastes américains, comme sur la chaîne Fine Brothers Entertainment (FBE), ont abordé le sujet bien que leur pays ne soient pas directement concerné en s’inquiétant de l’accès de leur abonnés européens à leur contenu.
Un collectif de vidéastes, le Tatou, travaillant d’une part avec des associations de droit d’auteur et d’autre part sur Youtube, s’est fait remarqué en allant à contre-courant de l’opinion générale sur Youtube en publiant une vidéo sur cette plateforme dénonçant la campagne mensongère. Interviewés sur France Inter, ils expliquent que le réel problème de Youtube est la
responsabilité qu’ils auront après le passage du texte, et que des algorithmes de filtrage sont déjà utilisés par la plateforme qui a donc les moyens techniques de les développer si nécessaire.
Un collectif de vidéastes, le Tatou, travaillant d’une part avec des associations de droit d’auteur et d’autre part sur Youtube, s’est fait remarqué en allant à contre-courant de l’opinion générale sur Youtube en publiant une vidéo sur cette plateforme dénonçant la campagne mensongère. Interviewés sur France Inter, ils expliquent que le réel problème de Youtube est la
responsabilité qu’ils auront après le passage du texte, et que des algorithmes de filtrage sont déjà utilisés par la plateforme qui a donc les moyens techniques de les développer si nécessaire.
Corruption, manipulation et lobbying
Corruption, manipulation et lobbying
Les GAFA sont accusés de manipulation voire de corruption par Jean-Marie Cavada qui affirme que les certains manifestants auraient été payés par Google pour se mobiliser. En effet, à la mobilisation des utilisateurs de leur plateforme s’ajoute d’autres campagnes d’influence de la part de Google et Youtube contre l’article 13 comme la grande participation au mouvement “#SaveYourInternet” et des pages dédiées à l’article sur Google et Youtube. Une campagne de publicité a été également menée sur Twitter avec des tweets sponsorisés de la part de Youtube et Google interpellant l’utilisateur — « imaginez que vous ne puissiez plus voir les vidéos que vous aimez » — et renvoyant vers une vidéo intitulée “#SaveYourInternet”.
Les GAFA sont accusés de manipulation voire de corruption par Jean-Marie Cavada qui affirme que les certains manifestants auraient été payés par Google pour se mobiliser[5]. En effet, à la mobilisation des utilisateurs de leur plateforme s’ajoute d’autres campagnes d’influence de la part de Google et Youtube contre l’article 13 comme la grande participation au mouvement “#SaveYourInternet” et des pages dédiées à l’article sur Google et Youtube. Une campagne de publicité a été également menée sur Twitter avec des tweets sponsorisés de la part de Youtube et Google interpellant l’utilisateur — « imaginez que vous ne puissiez plus voir les vidéos que vous aimez » — et renvoyant vers une vidéo intitulée “#SaveYourInternet”.
À ces actions, souvent qualifiées de lobbying par la presse et les détracteurs des GAFA s’ajoutent de vraies campagnes de lobbying dénoncées par exemple dans le journal Marianne. Des lobbies comme Copyright4Creativity (C4C), Computer and Communications Industry Association (CCIA) ou N-Square consulting feraient des campagnes d’influence en plus de soutenir les mouvements “citoyens”. Caroline de Cock, à la tête de C4C et de N-Square s’en défend et déclare : « Nous représentons aussi les bibliothèques, les musées, les associations de consommateurs, etc : mais ça, je suppose que cela, c’est moins sexy. La campagne est soutenue par un grand nombre d’organisations nationales et internationales mentionnées sur le site. »
À ces actions, souvent qualifiées de lobbying par la presse et les détracteurs des GAFA s’ajoutent de vraies campagnes de lobbying dénoncées par exemple dans le journal Marianne[6]. Des lobbies comme Copyright4Creativity (C4C), Computer and Communications Industry Association (CCIA) ou N-Square consulting feraient des campagnes d’influence en plus de soutenir les mouvements “citoyens”. Caroline de Cock, à la tête de C4C et de N-Square s’en défend et déclare : « Nous représentons aussi les bibliothèques, les musées, les associations de consommateurs, etc : mais ça, je suppose que cela, c’est moins sexy. La campagne est soutenue par un grand nombre d’organisations nationales et internationales mentionnées sur le site. »
Le rôle des GAFA — et en particulier de Youtube et Google — dans le débat, l’orientation qu’ils lui donnent ainsi que les conséquences qu’aura la directive sur leur influence restent [link:surpuissance]des points sensibles de la controverses.
Le rôle des GAFA — et en particulier de Youtube et Google — dans le débat, l’orientation qu’ils lui donnent ainsi que les conséquences qu’aura la directive sur leur influence restent [link:surpuissance]des points sensibles de la controverses.