Pas d'écran avant 3 ans ?

L’exposition des jeunes enfants aux écrans est-elle nocive ? Comment pallier leurs éventuels effets néfastes ? Avec la popularisation des écrans et notamment des téléphones portables chez les enfants, ces questions, déjà soulevées à l’époque de la démocratisation de la télévision, reviennent sur le devant de la scène.

Ce sujet au cœur des préoccupations du grand public soulève de nombreuses interrogations, notamment suite aux alertes lancées par plusieurs praticiens (pédiatres, psychologues et psychiatres) qui observent une corrélation marquée entre retard de développement et visionnage d’écrans chez les enfants. Tous invitent à la prudence, mais la majorité des praticiens et particuliers sont surtout demandeurs de résultats scientifiques et de recommandations officielles.

 

Combien d'enfants de 1 à 2 ans ont une télévision dans leur chambre?

Touchez l'image pour le savoir

36%

d'après une étude du CCFC (Campaign for a Commercial-Free Childhood)

Combien d'enfants de 1 à 2 ans passent plus de 2h par jour devant un écran?

Touchez l'image pour le savoir

64%

d'après une étude du CCFC (Campaign for a Commercial-Free Childhood)

Cependant la communauté scientifique ne répond pas unanimement à leurs demandes : si certaines études confirment la causalité entre visionnage d’écrans et retard de développement, d’autres la nuancent (notamment celles réalisées par le secteur privé, mais pas uniquement). A l’aspect purement médical de la question s’ajoutent selon eux des facteurs sociologiques, dont la présence des parents auprès des enfants. La rigueur des observations de certains praticiens est aussi questionnée de par le manque de données suffisantes pour avérer les effets nocifs des écrans seuls. En parallèle, plusieurs entreprises privées proposent des écrans spécialement conçus pour les enfants, certains visant à développer leurs capacités cognitives.

Bien qu’il n’y ait pas de consensus sur l’impact des écrans, les différents acteurs s’accordent sur la nécessité de la vigilance. Cependant, ni les puissances publiques ni les communautés scientifiques indépendantes ne définissent de recommandations unilatérales, laissant en suspens la question suivante : quelles mesures doivent être prises, de quelle manière, à quelle échelle, par qui ?