Pour faire quoi?
-
Ecouter de la musique
-
Regarder des tutoriels
-
Regarder des vidéos
En rentrant de l’école, votre enfant vous supplie de le laisser regarder la télé. Vous avez encore un peu de travail à faire, et vous savez que la télé occupe votre enfant sans problème : au bout d’un moment vous craquez et lui dites oui pour 15 minutes. En faisant vos quelques papiers administratifs dans votre bureau, vous le laissez seul devant l’écran dans le salon. Vous vous rendez compte 2 heures plus tard que vous avez totalement oublié d’arrêter la télé. Il faut dire que votre enfant reste très calme et ne fait pas de bruit en la regardant. Vous allez donc le voir et vous le retrouvez fasciné devant une émission. Absorbé, il ne vous entend pas l’appeler par son nom. Vous êtes obligée de lui éteindre son écran, sous ses pleurs. Les jours suivants, vous faites néanmoins la même chose, car il est bien difficile de le priver de ce divertissement si pratique. Cependant, il devient de plus en plus distrait en cours, si bien que sa maîtresse vous convoque car il semblerait qu’il a des troubles de l’attention. Vous vous rendez aussi compte qu’il a du mal à s’endormir le soir… Assistant impuissante à ce renfermement sur lui-même, vous décidez d’aller voir un médecin.
Qu’il s’agisse des téléphones portables, des ordinateurs, des tablette ou de la télévision, les écrans ont désormais envahi notre quotidien. Mais les parents ne sont pas les seuls touchés par cette révolution de notre mode de vie : d’après une étude du CCFC (Campaign for a Commercial-Free Childhood), 64% des enfants de 1 à 2 ans passent en moyenne plus de 2 heures par jour sur des écrans et 36% ont une télévision dans leur chambre:
Mais avant de se pencher sur les conséquences du visionnage des écrans sur le développement des jeunes enfants, cernons l’ampleur du problème en quantifiant l’utilisation du numérique par les enfants et les adolescents.
Source Ipsos
Lors d’une enquête réalisée en ligne sur un échantillon de 599 parents d’enfants âgés de 8 à 15 ans on dispose du pourcentage de parents ayant déclaré disposer de chacun de ces appareils connectés :
Dans cette même étude on apprend qu’un parent sur deux active des système de contrôle parental, il se montrent pour la plupart enclins à accompagner leurs enfants dans leur utilisation des outils numériques.Cependant, les parents reconnaissent que leurs enfants maîtrisent aussi bien qu’eux le numérique (37%) voire mieux (39%, et même 49% des parents ayant uniquement des enfants âgés de 12 à 15 ans).
Finalement, les parents maîtrisent moins bien le numérique que leurs enfants mais désirent tout de même les guider. L’apprentissage est inégal entre des jeunes enfants et des adultes, de nombreuses incompréhensions peuvent apparaître. Par exemple, les adultes peuvent ne pas comprendre pourquoi leurs enfants trouvent un certain type de programme ou de jeux vidéo divertissant, les enfants eux vont considérer que leurs parents ne pourront de toute façon pas comprendre ce qu’ils font et ne chercheront pas à dialoguer avec ces derniers sur ce sujet. Ainsi, on comprend que les parents sont quelques peu perdus face à cet écart de génération et que des inquiétudes peuvent subvenir.