Les acteurs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le gouvernement français

Avec le parlement, c'est l'instance qui propose les lois. Il est donc naturellement au centre du conflit qui implique des lobbying des associations de victimes et l'influence de la tendance électorale "sécuritaire" d'une part et des associations de droits de l'homme d'autre part. Sa position est donc un compromis entre ces influences. Il est également constamment sous les projecteurs des médias et réagit en fonction de l'actualité. Cependant les lois promulguées sont controlées par la CNIL et doivent être en conformité vis à vis de ses recommandations.

Réactions en fonction des événements :

Les affaires Caroline Dickinson et Guy Georges qui piètinent malgré le relevé des empreintes génétiques des tueurs provoquent la création du FNAEG.

Les Attentats du 11 septembre provoquent le passage en urgence de la loi sur la sécurité quotidienne par crainte du terrorisme. Le fichage est imposé pour les personnes reconnues coupable de "crimes envers les personnes".

La perçée des idées sécuritaires en france et notamment la poussée du FN mènent à une surenchère des politiques sécuritaires.

N. Sarkozy ministre de l'intérieur propose dans son projet de loi sur la sécurité intérieure d'élargir le fichage aux personnes soupçonnées de crimes allant jusqu'au vol avec violence. L'exemple de la grande bretagne où 1 500 000 personnes sont fichées par rapport aux 1500 en france lui sert d'argument clé. Ces mesures électoralistes dans le climat actuel sont soutenues par le parlement même si la CNIL relève des irrégularités.

 

 

Les associations de défense des victimes d'abus sexuels

Ce sont souvent des extrémistes du fichage et pour cause, elles regroupent des victimes ou sympathisants de victimes d'abus sexuels qui voient en le fichage ADN une arme décisive pour traquer ceux qui ont ruiné la vie d'autrui. Par plusieurs manifestations ou pétitions, elles réclament le fichier. Elles utilisent aussi les médias pour sensibiliser l'opinion publique à leur cause.

Citons l'association angélique qui a organisé une pétition nationale en 1999 pour l'application du FNAEG.

 

 

Les associations de défense des droits de l'homme

Elles voient en le fichage génétique la porte ouverte à toutes les déviances sécuritaires qui trouvent leurs racines dans le mythe de "big brother". Elles refusent le fichage pour une raison non fondée comme violation des libertés individuelles et suspicion permanente. Pétitions et actions publiques sont aussi leurs moyens d'exprimer leurs opinions. Sous cette banière se cachent souvent des groupes d'extreme gauche comme les éditeurs du bulletin lambda qui est finançé par des artistes se revendiquant explicitement à gauche. Ceux ci exploitent le mythe de Big Brother pour dénonçer les lois du FNAEG. Ils refusent aussi que le gouvernement utilise l'actualité pour faire passer en douce des lois mettant en danger les libertés individuelles. Citons aussi le groupe Liberty très actif au Royaume Uni. D'autres groupes qui sont la cible du gouvernement comme les indépendentistes bretons se joignent à ce mouvement via des pétitions contre le fichage systématique des militants. Ils dénonçent aussi les déviances du fichage sous toutes ses formes d'ou l'inquiètude pour le FNAEG.

 

 

La Commission Nationale Informatique et libertés

Il s'agit d'une institution indépendante crée aux débuts de l'informatique chargée de veiller au respect des libertés individuelles. Elle surveille et régule tout type de fichage de la part du gouvernement ou des entreprises. Elle doit notamment vérifier que le FNAEG ne viole pas ces principes. Elle se retrouve desfois critiquée pour sa passivité ou même sa sévérité.

Réactions en fonction des événements :

Elle fut chargée de controler les modalités d'application du FNAEG. Elle a cependant été critiquée pour son inaction lors du vote de la LSQ par les associations de droits de l'homme. Elle se met à contester tardivement les clauses du FNAEG du projet Sarkozy sous la pression des groupes libertaires. D'un autre coté, sa prudence est critiquée dans les rapports gouvernementaux comme celui de Mr Le Fur.

 

 

Les médias

C'est eux qui relaient les affaires sensationels de violeurs en série et qui émeuvent l'opinion publique. Ils portent la question de la sécurité et par implication du FNAEG au premier plan. L'impact des affaires à rebondissement favorise les politiques sécuritaire et l'idée d'un fichage massif.

Réactions en fonction des événements :

Ils diffusent le scandale de l'affaire Guy Georges et Caroline Dickinson. Ces drames préparent l'opinion aux mesures sécuritaires telles que l'élargissement du FNAEG. Les politiques agissent en conséquence.

 

 

Les scientifiques

Ils apportent une nouvelle technique qui provoque un bouleversement social. L'assurance de l'efficacité du test ADN étant établi, certains soulèvent des questions ou transmettent des suggestions au niveau de l'extension du fichier et de son efficacité lors des relevés sur les lieux d'un crime. Ils influencent également les textes de lois puisqu'ils sont consultés par le parlement.

Réactions en fonction des événements :

L'efficacité du test ADN étant solidement établi (voir rapport le fur), beaucoup donnent leur avis sur l'utilisation d'un fichier ADN. Certains pensent qu'un fichier restreint est plus efficace.

D'autres en grande bretagne comme Sir Alec Jeffrey, l'inventeur du test soutiennent qu'il faut un fichage intégral pour éviter toute discrimination.(intérêt financier ?)

 

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Date de publication: 01-03
Dernières modifications: 01-03