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Conlusion

Une vue d'ensemble de la controverse

Les différentes approches que nous vous avons proposées : dans la peau d’un acteur ou bien sous le jour d’un thème majeur de la controverse, permettent en fait de déceler deux niveaux d’interprétation de notre controverse. Ainsi, considérant d’un point de vue classique les intérêts des différents acteurs, on obtient une certaine dynamique du débat qui anime la controverse. Lorsqu’en revanche, on pénètre un peu plus en profondeur et que l’on prend en considération les enjeux sous-jacents des différentes interactions entre nos acteurs, il apparaît une nouvelle structure des relations qui contrebalance la première.

Les deux schémas qui suivent se proposent de résumer ces deux niveaux de la controverse, s’attachant à décrire d’une part les enjeux explicites, correspondant à la problématique du respect du droit d’auteur, et d’autre part les enjeux implicites et cachés liés à la problématique de déploiement du réseau.

Enjeux implictes: déploiement du réseau

Enjeux explicites:protection du droit d'auteur

La conclusion

Pour conclure...

Après avoir parcouru notre site, appréhendé certains thèmes ou découvert la point de vue d’un groupe d’acteur, exploré notre chronologie, vous avez pu cerner les points majeurs de cette controverse. Il n'y a paradoxalement peu de débat autour des aspects techniques, et les fabricants qui semblent essayer d'imposer leur standard, essayent plus de maintenir cette guerre artificielle de standards que de la gagner. Certes cette controverse ne s'illustre pas dans les milieux scientifiques vous avez pu le constater, mais elle fait rage entre les acteurs qui ont chacun, selon leurs propres critères économiques, juridiques et en grande partie sociologiques, des avis divergents sur la question.

Autour de l'acteur DRM, nous l'avons vu dans l'introduction, chaque acteur essaie d'imposer sa propre vision du DRM, celle qui maximisera son utilité. Ces visions peuvent varier du tout au tout. Il a d'ailleurs été difficile de découper les acteurs en groupe, on le ressent dans leurs descriptions. Nos ensembles se divisent eux même en différents sous-groupes ayant des intérêts différents parfois mêmes opposés. C’est par exemple la cas des pouvoirs publics, partagés entre un désir de promouvoir le réseau des télécoms et de protéger les droits d'auteur, ou les consommateurs, partagés entre un désir de voir pour certains l’instauration d’une licence globale, et pour d'autres de voir une protection respectueuse, efficace et pratique des droits d'auteur. Mais l’aspect la plus prenant de cette controverse est de décourvrir à quel point les prises de position de certains acteurs influent sur celles des autres, bouleversant alors l’évolution de la controverse. Toutes leurs prises de positions, leurs actions, leurs pression dépendent de la situation, et donc des autres acteurs. Le cas d'EMI music par exemple, une des seules maison de disque qui vient d'autoriser les distributeurs à publier sa musique sans DRM, qui va à l’encontre de l'effort de protection qui prédominait jusqu’à présent. Ce pari peut s'avérer rentable pour EMI car il pourrait séduire une partie des consommateurs lassé par des DRMs trop contraignants. Cette action s'est déroulée en en accord avec Apple qui multiplie le cumul des postes en étant fabricant de DRM (FairPlay), équipementier (iPod, équipement informatique), distributeur (iTunes Music Store), qui distribue les morceaux non protégés d’EMI. On assiste ainsi à des mouvements de mise en place massive de DRMs soutenus par les pouvoirs publics alors effrayés par la vision d'un réseau Internet de non droit, des producteurs cherchant désespérément une protection et des équipementiers, fabricants de DRM qui veulent investir le marché en créant des conditions de concurrence. Ces mouvements sont ensuite suivis par des vagues de retrait sous l’impulsion des mêmes acteurs.

Etudier cette controverse particulièrement dynamique nous a beaucoup apporté. Ses particularités, ses richesses, nous ont passionnés: se plonger dans ce monde qu'on aurait pu trop facilement modéliser en deux blocs manichéens, y trouver tant d'intérêts et de visions différentes, ce DRM tiraillé de toute part, dont chacun, qu'il le décrive ou l'encense, essaie de tirer partie. C'est pour ces raisons qu'attaquer le problème sous l'angle des DRMs était une manière de regarder en partie les autres controverses qui gravitent à côté de la notre. On y ressent pleinement l'influence des conflits qui tourmentent l'univers des technologies de l'information en pleine crise d'adolescence.

Cependant quand on regarde la controverse d'un oeil distrait, et quand on voit Apple retirer son DRM FairPlay, que les consommateurs sont de plus en plus critiques envers les fournisseurs de DRM, que les distributeurs offrent de plus en plus des morceuax non protégés, et que les producteurs ne sont pas satisfaits par cette protection, on peut penser que si tout le monde s'accorde pour dire que les DRM doivent disparaître, la controverse est en train de se conclure sur l’abondon des DRM. Il n'en est rien, grâce à l'étude, nous le savons maintenant, dans cette controverse le DRM n'est pas tout noir ou tout blanc, c'est un acteur technique en constante évolution, ces DRMs premières générations ont animé le débat, réveillé la concurrence, ils ont préparé l'avenir que ce soit au niveau des réflexions, des techniques, des erreurs. Notre controverse, est une partie de l'embryon d'une autre à venir qui reprendra les même questions, celle sur les DRMs seconde génération, les DRMs hardware, dont la question de leur application est inévitable.

Pour finir votre visite, nous vous invitons à consulter notre bibliographie, ou notre lexique. Mais si vous voulez vous replonger dans la controverse et découvrir d’autres enjeux, nous vous encourageons à aborder la controverse à travers le point de vue d’un groupe d’acteurs ou d’un thème que vous n’auriez pas consulté.

Merci de votre visite.

L'équipe de la controverse :

Julia DE PIERREPONT : Journaliste
Joanna GENTILS : Journaliste
Emmanuel GRAS : Webmestre
Nabil BOUKRAA : Statisticien
Nicolas CHARTON : Coordinateur




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