Production, distribution et transport de l'électricité
Le transport
RTE ( Réseau de Transport d’Electricité) exploite, entretient et développe le réseau public français de transport d'électricité et de lignes électriques haute et très haute tension. Cette entreprise a été créée en 2000, suite à une directive européenne de 1996, qui impose au sein d'EDF la séparation des fonctions de production et de transport. Elle a une mission de service public qui est de garantir un accès équitable au réseau à tous les acteurs du marché de l'électricité. RTE se sépare juridiquement d’EDF en 2004. Cette entreprise est contrôlée par un conseil de surveillance de douze membres composé de six représentants d'EDF, de quatre représentants des salariés et de deux représentants de l'État.
Son directeur, Dominique Maillard, est contre le dégroupage car il considère que découper les entreprises d’énergie n’est pas nécessaire en France car le problème central est l’indépendance et la neutralité des Transmission System Operators (TSOs), ce qu'est RTE .
Il faut cependant noter que cette décision tranchée n’est pas la position officielle de RTE puisque Thierry Lartigau, responsable presse de RTE, nous affirme que RTE ne peut se prononcer ouvertement sur les modèles présentés par la Commission Européenne mais ajoute aussi que l’entreprise, telle qu’elle fonctionne aujourd’hui préserve la sécurité des approvisionnements.
La production et la distribution.
EDF (Electricité de France) est une entreprise publique (l’Etat en est actionnaire à près de 85%) et possède donc officiellement la même position que la France : une Troisième Voie est possible, les deux propositions de la Commission Européenne devant lancer le débat et non pas le fermer. Cependant, deux interlocuteurs du service Stratégie d’EDF (souhaitant rester anonymes) ont un point de vue différent : le modèle français est le bon, ce qui est confirmé par l’absence de plaintes pour manque de transparence, et par le fait que le système fonctionne bien et qu’il n’est pas "lourd". Quant à l’ISO, ils considèrent que c’est un modèle trop bureaucratique pour être efficace, et qui ne changerait pas grand-chose pour EDF.
Pour conclure quant à l’idée même du troisième paquet, nos deux interlocuteurs considèrent qu’il ne pourra pas entraîner de baisse des prix.