Le marché de la


Compensation Carbone

Lexique

Introduction

Avant-propos

Dans l’affaire du réchauffement climatique, la responsabilité de l’espèce humaine est un fait qui tend à être reconnu par l’ensemble de la population. On sait depuis Arrhenius que ce réchauffement est dû à l'émission de gaz à effet de serre, gaz dont le dioxyde de carbone est le principal représentant.

Nombreux sont ceux qui se demandent comment ils pourraient aider à empêcher la venue d’une véritable catastrophe planétaire. Et la réponse est simple : il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre. Solution évidente en apparence, mais ô combien ardue à appliquer. Car si les avancées technologiques permettent de faire les mêmes choses qu’auparavant en consommant moins, il est des émissions que l’on ne peut annuler car on estime nécessaire l’action qui en est à l’origine. Sans compter qu’avec la croissance mondiale, le phénomène ne fait qu’empirer. L’individu, devant l’importance de la tâche, se sent impuissant et dépassé. Que faire alors ?

Peut-être copier, à une plus petite échelle, ce qui a été mis en place à l’échelle des états : un marché du carbone. Les pays ayant signé le protocole de Kyoto, s’ils n’arrivent pas à réduire suffisamment leurs émissions, peuvent racheter des crédits correspondant à une quantité de gaz à effet de serre économisée. Certains de ces crédits proviennent de projets qui ont réduits des émissions. Pourquoi ne pas proposer aux particuliers de compenser leurs émissions en finançant de tels projets ?

La mise en pratique de cette idée est ce que l'on appelle la compensation carbone volontaire. Et c’est le sujet de notre étude.

Les grandes controverses

Il y a une multitude de points qui font débat au sujet de la compensation carbone.

A commencer par son bien-fondé : la science nous permet-elle de montrer que tel projet réduit véritablement la quantité de gaz rejetée ? Si oui cet effet a-t-il une quelconque importance d’un point de vue quantitatif ? Nous avons abandonné l’idée de traiter ces questions car elles traitaient de sujets véritablement trop vastes. Aussi nous sommes-nous recentrés sur la problématique suivante. Les projets sont de différents types. Se valent-ils tous ? En particulier, les projets de reforestation sont de plus en plus critiqués. Permettent-ils vraiment de compenser et peut-on estimer la quantité de gaz piégée ?

En ce qui concerne la tâche des prestataires, et donc la compensation volontaire, d’autres interrogations restent en apparence sans réponse unique. Le phénomène appelé « compensation volontaire », récent, doit son essor à sa grande dépendance à internet. Les prestataires n’ont souvent pour seule interface avec leur client que leur site internet. Le particulier qui veut compenser ses émissions doit d’abord les évaluer. Il a pour cela recours aux calculateurs qui pullulent sur le web. Ces derniers offrent des résultats tout à fait hétérogènes, aussi bien en ce qui concerne la quantité de CO2 calculée que le prix de la compensation. Comment peut-on expliquer ces disparités ?

S’il n’est pour l’instant pas question de réglementer strictement ce marché de la compensation volontaire, plusieurs organismes et institutions ont établi des critères de validité des crédits produits à partir des projets. Ces acteurs sont-ils en accord ? Qu’en est-il de ce débat normatif ? La compensation est-elle finalement la forme moderne des indulgences ?

Ces grandes interrogations, nous avons cherché, non pas à y répondre avec intransigeance, mais à les étudier en y apportant des éléments explicatifs et les points de vue de personnes engagées sur le sujet.

Plan du site

Nous nous sommes efforcés de présenter le résultat de notre travail à l'aide d’un site qui copie dans sa forme un site de compensation. (Ainsi une petite interface pastichant la démarche canonique de compensation a-t-elle été produite pour introduire les questions posées plus haut de manière ludique.) Dans sa forme, le site reprend dans l’ordre les étapes de la compensation volontaires.

A un bout de la chaîne se trouve le client. Nous exposons tout d’abord la pluralité qui se cache derrière ce terme.

Le client choisit ensuite un prestataire. Nous présentons donc ensuite les sites qui proposent de compenser.

Une fois le prestataire choisi, il faut utiliser le calculateur afférant. Il en résulte une tentative d’aborder la controverse des calculateurs sur le support d’une étude comparative.

Viennent ensuite un point de vue sur certains types de projets et la présentation du débat normatif, présentation qui s’appuie sur les résumés des rapports de divers organismes et sur les témoignages d’acteurs aux idées différentes.

Bonne lecture !

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