La conclusion de l'action menée par les pouvoirs publics durant la crise de la grippe H1N1, malgré quelques incidents, est un succès. La gravité de l'événement a en effet été plus faible que ce à quoi on pouvait s'attendre, même s'il est difficile de différencier ce qui est dû à la chance et à l'efficacité des actions menées.
La première vague pandémique est arrivée plus tard en France que dans les autres pays, ce qui montre l'efficacité des mesures d'endiguement de l'épidémie. Les vaccins se sont finalement révélés être sûrs. Le taux de vaccination de la population est seulement de 10%, mais ce n'est pas inférieur à la plupart des pays voisins. Les médecins libéraux ont été en premier abord écartés de la campagne de vaccination à cause de contraintes techniques majeures.
Il y a tout de même quelques leçons à tirer, comme ne pas sous-estimer l'impact du web. On ne peut pas dire pourtant que les autorités publiques ont sur-réagi, il était difficile de prévoir à l'époque la gravité de la pandémie, et il fallait prendre des décisions et s'engager rapidement, d'où par exemple la commande des vaccins à l'industriel GSK. Quant à la polémique sur l'indépendance des experts face aux industriels, l'expert totalement indépendant et totalement compétent n'existe pas, mais les règles relatives à ce sujet ont été respectées.
« Pourquoi aussi peu de Français se sont-ils fait vacciner? Pourquoi avoir refusé l'aide de la médecine de ville? N'a-t-on pas fait jouer exagérément le principe de précaution? Quid de l'attitude des experts ? Ont-ils bien assumé leur rôle ? »
« Le ministère de la Santé continue de connaître de grandes difficultés pour finaliser la revente d'une bonne partie des 92 millions de lots de vaccins. Deux enquêtes parlementaires, sur la gestion de la crise par les autorités et sur leurs liens avec les industriels pharmaceutiques, sont sur les rails. »