Existe-t-il un traitement ?

La cause de ce syndrome étant loin d’être claire, il n’existe pas de traitement spécifique au syndrome de fatigue chronique dont l’efficacité a été clairement démontrée.

Cependant, lors d’un entretien, un médecin spécialisé, entre autres, dans le SFC nous a affirmé : « Ils y a des patients qui sont totalement améliorés lorsqu’ils sont sous antibiotiques généraux ou un antibiotique local.»

En pratique, les traitements visent à soulager les symptômes, à donner le maximum d’autonomie au malade et à maximiser ses capacités.

Quelques pistes…

Approches d’autothérapie

L’objectif d’une stratégie d’autothérapie est d’aider la personne atteinte à conserver son énergie, minimiser ses symptômes et améliorer ses habiletés d’adaptation et ses capacités à accomplir ses activités quotidiennes.

Il est important de connaître la maladie et savoir à quoi on peut s’attendre afin d’élaborer des stratégies d’autothérapie. La personne atteinte doit apprendre à reconnaître les signes avant-coureurs et s’arrêter avant d’avoir dépassé ses limites. Il est avantageux de connaître les techniques de relaxation et de réduction du stress, de conservation d’énergie et d’éviter les facteurs aggravants connus.

Développer sa capacité d’adaptation

Se fier à ses impressions et à ses expériences pour déterminer ses limites d’activité.

Se réserver du temps pour se reposer et s’adonner à une activité qui nous plaît.

Repousser graduellement ses limites, quand on est capable, sans jamais les excéder.


Activités physique

Avoir une alimentation équilibrée

Améliorer son sommeil

Deux thérapies qui fonctionnent : vers une nouvelle approche thérapeutique?





Une étude menée en Angleterre, publiée dans le prestigieux journal Lancet en mars 2011, vient contredire à certains égards les conclusions du Consensus canadien. Elle a été menée durant 52 semaines auprès de 641 personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique. Selon cette étude, la combinaison activité physique progressive et suivi médical a mené à une amélioration du niveau d’énergie et des capacités physiques pour 61 % des sujets. La combinaison thérapie cognitivo-comportementale et suivi médical a entraîné une diminution des symptômes avec une efficacité comparable (pour 59 % des sujets). Par contre, le groupe de patients ayant suivi la stratégie de l’autothérapie (telle que décrite dans cette fiche : s’adapter à la maladie, réduire les activités en conséquence, etc.) ont vu leurs symptômes diminuer de seulement 42 %, un résultat à peu près équivalent à celui d’un suivi médical seul. L’approche préconisée dans cette étude part du principe qu’il est possible de récupérer de ce syndrome, au lieu de devoir constamment s’y adapter.

Thérapie cognitivo-comportementale

Les lignes directrices de traitement présentées par le Consensus canadienne ne recommandent pas particulièrement cette approche, qui s’est révélée inefficace pour guérir des symptômes physiologiques comme l’incapacité de rester debout, le mal de gorge, le syndrome de l’intestin irritable, etc. Selon les auteurs du rapport, il est faux de croire qu’en modifiant sa façon de penser, les symptômes vont s’atténuer ou disparaître.

Les produits naturels

Beaucoup de patients ont recours aux produits naturels.

Ils peuvent être utilisés pour améliorer la perméabilité des flores muqueuses.

Certains médecins appellent néanmoins à la prudence : « Il n’y malheureusement pas encore une surveillance je dirais suffisante sur ces « alicaments », parce qu’on peut parler parfois d’alicaments. » (un médecin membre du conseil scientifique de l’AFSFCF)

Le problème est que pour tous ces produits, il n’y a pas eu pour l’instant de démonstration scientifique de leur efficacité.

Beaucoup de questions sans réponse

Extraits de l’entretien que nous avons effectué avec un médecin membre du conseil scientifique de l’AFSFCF:

  • Existe-t-il des traitements miracles pour guérir le syndrome de fatigue chronique ?

Selon le médecin que nous avons interrogé, cela dépend des patients. « J’ai une  patiente qui est venue  me voir, je faisais faire systématiquement des radios des sinus. Elle avait en fait une sinusite chronique avec un niveau liquide. Il a suffit que l’ORL fasse une endoscopie, reperméabilise le méat du sinus qui était complètement bouchée, passe une petite canule, et la mette sous antibiotique. La personne qui depuis 5 ans ne faisait plus rien, 8 jours plus tard marchait en montagne. »

Il nous a également expliqué que des recherches sur des traitements homéopathiques étaient en cours.

Il semble y avoir encore beaucoup de recherche à faire sur le traitement du SFC.

« De tout façon, on est dans un no man’s land médical, c’est à mon sens les dernières terres inconnues de la médecine. »

Et celle-ci ne semble pas toujours bien lancée.

« J’ai toutes les peines du monde à trouver des financeurs pour arriver à financer des études. »

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