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Question de la preuve : les points de débat entre les économistes

  

A côté des deux grands modèles que sont la méthode scientifique et la méthode basée sur les sciences humaines, un troisième paradigme apparait aujourd’hui : le PLA. PLA signifie Participatory Learning and Action : elle vise à redonner la parole aux emprunteurs.

  

Une méthode émergente : la PLA



                        Présentation générale


Cette nouvelle façon d’aborder la preuve repose sur une question : « quelle réalité compte » (Chambers)  en opposition bien sûr à la méthode scientifique qui tente de tout rassembler, et qui « réduit la causalité à de simples chaines unidirectionnelles au lieu de considérer un réseau complexe » (Hulme). La réponse à cette question est que la réalité que perçoit le pauvre doit prendre de l’importance. C’est ainsi que par exemple, si le  développement s’appuie sur le fait de donner plus de pouvoir aux pauvres (on peut prendre aussi le cas de donner plus de pouvoir aux femmes, ce qui constitue le « women empowerment »), alors la première étape consiste à s’assurer que ce sont bien  les pauvres (ou les femmes) qui prennent l’initiative dans l’identification des problèmes liés à leur microcrédits mais également dans l’analyse et la création de la connaissance » (Hulme). Ce paradigme est notamment défendu par L. Mayoux (une économiste qui se situe au centre du panorama académique, moins citée que Hulme cependant).



                        Exemples



Aujourd’hui, cette méthode est à ses « balbutiements » (Morduch), et on constate plutôt une introduction légère de participation des populations locales dans les programmes existants. Cependant, certaines IMF comme Proshika au Bangladesh utilisent assez intensément cette approche, et l’IA que nous avons étudiée en détail possède une philosophie assez proche de ce paradigme.



                        Critiques



Cette troisième méthode suppose donc que le client d’une IMF est capable d’identifier lui-même sa situation et de s’auto-créer un point de comparaison afin de pouvoir juger de l’amélioration ou non de ses conditions de vie. Ceci requière donc une forte implication du client dans la question de la preuve elle-même. C’est sur ce point que certains rapports critiquent cette méthode et la considèrent inutile quant à la mesure des effets d’un programme de microfinance. Cependant, L. Mayoux soutient que « un certain nombre d’études comparatives menées avec rigueur ont montré que l’approche d’action par l’apprentissage et la participation peut s’avérer plus fiable qu’une étude conventionnelle, à condition que la PLA soit conduite en bonne et due forme. »

Une deuxième critique associée à cette méthode d’évaluation de la preuve repose sur la trop grande subjectivité des données recueillies et de la conceptualisation des impacts. C’est ainsi que Hulme pointe du doigt le fait que les variables et les mesures, implicites puisque « cachées » dans les mécanismes de jugement des emprunteurs, peuvent varier d’une étude à l’autre : cette méthode échappe à la comparaison et aux contre-expériences.



  

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Une méthode émergente : la PLA



                     Présentation générale


Cette nouvelle façon d’aborder la preuve repose sur une question : « quelle réalité compte » (Chambers)  en opposition bien sûr à la méthode scientifique qui tente de tout rassembler, et qui « réduit la causalité à de simples chaines unidirectionnelles au lieu de considérer un réseau complexe » (Hulme). La réponse à cette question est que la réalité que perçoit le pauvre doit prendre de l’importance. C’est ainsi que par exemple, si le  développement s’appuie sur le fait de donner plus de pouvoir aux pauvres (on peut prendre aussi le cas de donner plus de pouvoir aux femmes, ce qui constitue le « women empowerment »), alors la première étape consiste à s’assurer que ce sont bien  les pauvres (ou les femmes) qui prennent l’initiative dans l’identification des problèmes liés à leur microcrédits mais également dans l’analyse et la création de la connaissance » (Hulme). Ce paradigme est notamment défendu par L. Mayoux (une économiste qui se situe au centre du panorama académique, moins citée que Hulme cependant).



                        Exemples



Aujourd’hui, cette méthode est à ses « balbutiements » (Morduch), et on constate plutôt une introduction légère de participation des populations locales dans les programmes existants. Cependant, certaines IMF comme Proshika au Bangladesh utilisent assez intensément cette approche, et l’IA que nous avons étudiée en détail possède une philosophie assez proche de ce paradigme.



                        Critiques



Cette troisième méthode suppose donc que le client d’une IMF est capable d’identifier lui-même sa situation et de s’auto-créer un point de comparaison afin de pouvoir juger de l’amélioration ou non de ses conditions de vie. Ceci requière donc une forte implication du client dans la question de la preuve elle-même. C’est sur ce point que certains rapports critiquent cette méthode et la considèrent inutile quant à la mesure des effets d’un programme de microfinance. Cependant, L. Mayoux soutient que « un certain nombre d’études comparatives menées avec rigueur ont montré que l’approche d’action par l’apprentissage et la participation peut s’avérer plus fiable qu’une étude conventionnelle, à condition que la PLA soit conduite en bonne et due forme. »

Une deuxième critique associée à cette méthode d’évaluation de la preuve repose sur la trop grande subjectivité des données recueillies et de la conceptualisation des impacts. C’est ainsi que Hulme pointe du doigt le fait que les variables et les mesures, implicites puisque « cachées » dans les mécanismes de jugement des emprunteurs, peuvent varier d’une étude à l’autre : cette méthode échappe à la comparaison et aux contre-expériences.




  

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Nous allons maintenant conclure sur ce pan entier de la controverse, en comparant les trois paradigmes pour mettre en avant leurs différences, et en montrant le lien de ces débats avec l’autre grand domaine de la controverse.

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