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Question de la preuve : les points de débat entre les économistes

Nous allons maintenant conclure sur ce pan entier de la controverse, en comparant les trois paradigmes pour mettre en avant leurs différences, et en montrant le lien de ces débats avec l’autre grand domaine de la controverse.

Comparaison des trois méthodes :


Le tableau suivant compare les trois grands modèles suivant plusieurs critères. Il ne s’agit bien sûr pas de les « classer » et de déterminer le meilleur, mais simplement de résumer de manière générale les points forts et les faiblesses de chaque.


Un paradigme a une couleur, et reçoit une note de 1 à 3 pour chaque critère. Plus la note sur 3 est élevée, plus le modèle concerné remplit le critère.

Lexique

En résumé, on peut dire qu’en science économiques, et particulièrement dans le champ de la microfinance, faire une preuve c’est d’abord construire et promouvoir un modèle de ce qu’est une bonne preuve. Et ce sont ces choix, plus que les résultats des études qui sont contestés et qui engendrent le débat. Les différentes études, bien que toutes différentes, peuvent être regroupées selon Hulme en trois « modèles limites » très dissemblables. En définitive, comme le montre bien D. Roy, la question de l’évaluation est sous tendue par une autre : « A qui doit-on rendre des comptes ? » Aux bailleurs de fond ? Aux clients ? Les critères utilisés pour conclure sur la validité ou non d’un programme changent en fonction, et les variables aussi.

Par ailleurs, ce débat peut être relié à l’autre pan de la controverse : quel fonctionnement choisir pour une IMF ? Par exemple, concernant la durée de l’étude, les défenseurs d’un modèle bancaire affirment qu’il faut ajouter à la preuve du succès d’une IMF le fait que l’institution soit viable économiquement : si les résultats visibles chez l’emprunteur sont positifs, il est nécessaire que l’institution ne fonctionne pas à perte importante pour que l’institution demeure et assure ses fonctions sur le long terme. D’un autre côté, une banque privée se doit d’être rentable pour subsister, contrairement à une organisation subventionnée.


Nous vous invitons maintenant en cliquant ici à vous diriger vers la 2e partie de la controverse, portée sur le modèle de fonctionnement des IMF.