Depuis la fin des années 80, la consommation d’antidépresseurs augmente constamment à travers le monde. Fréquemment utilisés pour traiter les patients atteints de dépression, ils sont toutefois au centre d’une controverse qui englobe plusieurs débats.
Si l’on se place dans le rôle d’un prescripteur (psychiatre, psychologue, médecin généraliste…) chargé de traiter un patient potentiellement dépressif, on peut voir les différents points controversés, qui s’articulent autour d’une question centrale : faut-il prescrire des antidépresseurs ; si oui, à qui et avec quelle posologie ; si non, quelles alternatives proposer ? Cette question se décline en plusieurs thèmes : comment, à partir de ses symptômes, déterminer si le patient est dépressif ? Dans le cas où il l’est, doit-on essayer de remonter aux causes de la dépression, ou se contenter de traiter les symptômes visibles ? Enfin, une fois le traitement prescrit,comment mesurer son efficacité afin d’adapter les doses et le suivi du patient ?