S’interroger sur l’efficacité du traitement par antidépresseurs nécessite de définir une méthode permettant de mesurer cette efficacité. Cette méthode doit pouvoir s’appuyer sur des indicateurs permettant de quantifier certains paramètres : la sévérité de la dépression (mesurée à différents stades du traitement), l’importance des effets secondaires, la durabilité du traitement… Cela suppose donc d’avoir défini des indicateurs qui quantifient la dépression à partir de critères prédéfinis. La mesure de l’efficacité s’appuie ainsi sur un diagnostic, effectué à différents stades du traitement : ce traitement est d’autant plus efficace que le diagnostic du patient s’améliore. Comme énoncé précédemment, la question du diagnostic est sujette à débat : de nombreux psychiatres et chercheurs s’appuient sur des échelles d’évaluation de la dépression comme le DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, approche catégorielle) ou l’échelle de Hamilton (approche dimensionnelle), tandis que d’autres considèrent qu’elles ne suffisent pas à qualifier la dépression. Le diagnostic permet ainsi d’établir l’existence et la sévérité de la dépression, à travers ses divers symptômes, et la vaste majorité des médecins et chercheurs s’accorde à dire que l’efficacité d’un traitement va directement être liée à la baisse des symptômes de la dépression. L’efficacité est ainsi envisagée par les différents acteurs par rapport au placebo, aux effets secondaires, et à la durabilité du traitement. La psychothérapie fait-elle mieux que les antidépresseurs ?

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