Une difficulté majeure, inhérente à de nombreux problèmes scientifiques d’ailleurs, est la question de définition des phénomènes observés. Dans le cas des neurosciences, c’est la notion d’intelligence qui est sujette à de multiples interprétations. C’est ainsi que certains pourront différencier mémoire et intelligence par exemple tandis que d’autres en parleront de manière presque indifférenciée. Certains articles parlent alors “d’intelligences multiples” pour ne pas créer de clivage entre les différentes facettes de notre cerveau. L’erreur étant en effet de classer les cerveaux entre eux suivants leur capacité à répondre à certains tests particuliers (Source AFP, 2015). Gervais Sidois, cité dans un article de l’Est Republicain publié en 2014, en conclut que « La question n'est plus de savoir si les enfants et les jeunes sont intelligents, mais plutôt de comprendre comment ils le sont ».
L’accent est mis également sur les notions abstraites d’imagination et de créativité.
“Depuis une quinzaine d'années, les publications en neurosciences s'intéressant au mécanisme de la créativité et à ses manifestations dans le cerveau se multiplient. Celles-ci souffrent cependant du manque d'harmonie dans la définition de la créativité et dans les méthodes pour provoquer et évaluer le processus créatif.” (Anne Debroise, 2015)
L’article explique en particulier que les stimulations du cerveaux, censées mesurer la créativité (selon la définition de celui qui réalise ces derniers) diffèrent du tout au tout d’un scientifique à un autre.
Définir l’intelligence peut mener à des interprétations diverses d’une même question d’ordre éducatif. C’est le cas de la controverse la réforme éducative en Algérie (voir l’étude de cas). Cette dernière pouvant améliorer les capacités de calcul mais diminuer les capacités linguistiques et de mémorisation des enfants (Abdou Elimam, 2015)