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La démarche de contrôle

L’implémentation de l’assurance comportementale suppose de disposer d’un feed-back sur le comportement du client. Deux démarches distinctes permettent d’arriver à cette fin en renseignant sur l’activité du client. Chacune a été mise en place dans le cadre de l’assurance automobile. Il est possible de dresser un bilan des actions de l’assuré et de vérifier qu’il a satisfait ou non des critères déterminés, ou il est possible de le contrôler de façon continue.

Le concept bien connu du bonus/malus consiste à regarder si au bout d’une certaine période, l’assuré a eu ou non des accidents responsables. S’il n’a pas provoqué d’accidents, son comportement est valorisé en réduisant le tarif de son assurance, sinon, on lui applique un malus. Puisqu’il y a un lien logique entre le nombre d’accidents responsables et le respect du code de la route, compter les accidents responsables est une méthode d’évaluation du comportement tout à fait valable, si on fait abstraction du cas où l’assuré serait un conducteur dangereux assez chanceux pour ne jamais provoquer d’accidents malgré sa mauvaise conduite.

Les programmes "Pay How You Drive" fonctionnent différemment. Il s’agit pour l’assuré d’installer un boîtier qui mesure en temps réel des critères déterminés. Allianz choisit notamment dans son programme de :

"recueillir des informations sur le style de conduite (virages, coups de freins, accélérations), l'usage et la fréquence d'utilisation du véhicule"

Les Echos [0]

Le cas de l'assurance santé

Concernant l’assurance santé, il ne fait pas sens de s’appuyer uniquement sur l’historique des problèmes de santé d’un assuré pour estimer son comportement. En effet les conséquences négatives d’un mauvais comportement peuvent mettre longtemps à se manifester sous forme de pathologie, contrairement à ce qui se passe sur la route, où un mauvais conducteur s’expose immédiatement à un risque accru d’accident. Il apparaît donc comme nécessaire de contrôler de façon continue les habitudes des assurés pour estimer la qualité de leur comportement.

Le développement croissant des objets médicaux connectés offre de plus en plus de possibilités de mesure de l’état de santé des patients, et on s’attend naturellement à ce que ces objets deviennent incontournables dans le domaine de l’assurance comportementale. Reste à savoir si véritablement l’internet des choses a de quoi améliorer les suivis médicaux des assurés.


Références :

[0] Thévenin Laurent (6 octobre 2015). L'assurance "Pay how you drive" arrive en France. LesEchos.fr