Le professeur Romain Gherardi

Romain Gherardi[3]

Le professeur Romain Gherardi

 


Romain Gherardi  est actuellement professeur de neurologie et chef du service du centre expert en pathologie neuromusculaire de l’hôpital Henri-Mondor de Créteil. Il est considéré comme l’un des premiers médecins ayant mis en évidence des cas de MFM, dans les années 1990. A ce titre, ses travaux peuvent être considéré comme les déclencheurs de la controverse. A l’époque, il a été cordialement félicité pour ses découvertes et a pu publier dans de prestigieuses revues de médecine. Cependant, lorsqu’il a émis l’hypothèse du lien de cause à effet entre les adjuvants aluminiques vaccinaux et la MFM, la controverse a pris forme, et a dévié à son grand dam vers un débat avec les « anti-vaccins ».

Hôpital Henri-Mondor [2]

Notre groupe d’étudiants a décidé de rencontrer le Professeur Gherardi pour pouvoir extraire l’information à la source. Il n’est de fait pas « anti-vaccin » puisqu’il va jusqu’à préconiser l’obligation vaccinale dans certains cas, et montre volontiers une photo de lui se faisant vacciner. Les positions consistant à simplement dire du docteur Gherardi qu’il est un « complotiste anti-vaccin » semblent donc injustifiées.

Il est intéressant de noter que la position de R. Gherardi sur le problème semble à bien des égards diamétralement opposée à celle de l’ANSM, dont il fait d’ailleurs remarquer que les dirigeants sont souvent intimement liés à l’industrie pharmaceutique.

La position de Romain Gherardi pourrait se synthétiser de la manière suivante : les adjuvants aluminiques utilisés dans les vaccins sont fortement suspectés d’être la cause des cas de MFM morbides et pour en être certain, il serait nécessaire de lancer une étude mondiale sur le sujet. Or, le marché des vaccins représente une manne majeure pour les industries pharmaceutiques, et l’une de celles jouissant de la plus forte croissance : un lobby extrêmement lourd pèse contre la menée de cette étude.

Le Professeur considère que le lien de cause à effet entre la MFM et les symptômes auto-immuns constatés est hautement probable. Sachant qu’il est clair et admis que la MFM est engendrée par l’aluminium des vaccins, il est probable d’après lui que les vaccins soient la cause de symptômes cliniques. Il n’empêche que l’étude d’envergure mondiale décisive qu’il propose n’a toujours pas pu être réalisée : scientifiquement, ce lien reste hypothétique.

Néanmoins, Romain Gherardi estime que du côté de ses adversaires aussi, plusieurs arguments fondamentaux restent fragiles.

Le monde vaccinal s’est construit sur des hypothèses fausses. 

Romain Gherardi

 En effet, ses détracteurs s’appuient régulièrement sur le recul extraordinaire que l’on a sur cet adjuvant : utilisé et répandu depuis plus de 80 ans, rien n’a été remarqué avant ses travaux et ceux de ses collègues. A cela il répond que le nombre de vaccins aujourd’hui est bien supérieur à celui des années 1950, et que de nombreux problèmes surviennent lors des cas de vaccinations multiples et peu espacées dans le temps.

D’autre part, il nous explique qu’il existe une étude, considérée référence, qu’on a l’habitude d’arborer pour répondre à ces accusations et plaider l’innocuité de l’adjuvant aluminique. Cette étude, selon lui, est tout simplement risible : elle étudie les conséquences de l’adjuvant sur une population constituée de deux seuls lapins et ce, sur une période de temps infime. E3M s’est d’ailleurs inspiré de cette histoire tragicomique pour le titre de son film : L’aluminium, les vaccins et les 2 lapins…

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