Description

 

Le Syndicat National Unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et de collège a été créé en 1992, et est aujourd’hui le premier syndicat en France pour les enseignants des écoles.

Sa mission première est de “transformer l’école”, la moderniser en essayant de résoudre les problèmes récurrents qui peuvent exister dans les classes de primaire et de collège. Il porte notamment la parole des professeurs de l’enseignement public devant le gouvernement, comme à la Commission Administrative Paritaire Nationale.

Le SNU-ipp est donc tout particulièrement concerné par les différentes réformes de l’organisation du temps scolaire.

 

Position dans la controverse

Le SNU-ipp, en raison de son engagement visant à améliorer l’école, joue un double rôle de porte-parole dans le débat public sur la question des rythmes scolaires.

En effet, en plus de représenter les professeurs et défendre leurs intérêts, le syndicat cherche à trouver la meilleure solution pour l’enfant. Ce double objectif peut paraître à première vue paradoxal, étant donné que les intérêts des élèves et des enseignants ne se recoupent pas forcément ; mais il est cohérent avec la position générale du SNU-ipp, qui considère que toute amélioration de la situation de l’un est profitable à l’autre. Autrement dit, si les élèves sont moins fatigués grâce à une meilleure gestion de leur emploi du temps, cela aura des répercussions positives sur le corps enseignant ; inversement, des professeurs plus épanouis et disponibles favoriseront l’apprentissage des élèves.

Les retours des professeurs sur les effets des différentes réformes positionnent le syndicat dans cette controverse. Par exemple, la réforme de Xavier Darcos en 2008 imposant la semaine de 4 jours n’a pas donné lieu à des manifestations nationales, la plupart des enseignants appréciant leur week-end prolongé d’une demi-journée : cette réforme étant pourtant critiquée par plusieurs experts en chronopsychologie. En revanche, de nombreuses grèves ont eu lieu 5 ans plus tard pour protester contre la volonté de Vincent Peillon de revenir à 4 jours et demi. Selon eux, cette réforme a eu lieu trop rapidement, sans consulter au préalable les différents intervenants.

Dans une vision plus globale de la question des rythmes scolaires, le SNU-ipp considère aujourd’hui qu’il est illusoire de vouloir réformer l’école avec un modèle unique imposé par le ministère de l’Education Nationale à toute la France. Après avoir reçu divers retours de professeurs issus de communes ayant chacune leur spécificité, le syndicat a conclu qu’une véritable amélioration ne proviendrait que de de discussions au niveau local, et que cela prendrait nécessairement du temps.

 

Acteurs en relation : Municipalités, Ministre de l’Education Nationale