L’utilisation des armes létales autonomes implique inévitablement une modification de la guerre. Modifier les armes utilisés dans une guerre, c’est modifier les moyens mis en oeuvre pour faire la guerre et donc finalement c’est modifier la guerre elle-même.
Les armes létales autonomes pourraient changer la façon dont les Etats prennent des risques. Une intervention qui pourrait être jugée risquée pour des humains et qui ne serait donc pas lancé pourrait être envisagé si des robots remplaçaient les humains. Que ce soit de manière positive, comme le pense Jean-François Caron, politologue québécois, ou de manière négative, les Systèmes d’Armes Létales Autonomes vont nécessairement changer la façon dont la guerre est vue.
Ceci amène des considérations sur le sens et sur l’éthique de la guerre. Comme Brice Erbland l’a expliqué lors d’un entretien, la guerre reste encore fondée sur un principe de réciprocité du risque : le soldat est face à son ennemi et il est soumis au risque de se faire tuer, comme le soldat en face de lui. Ce principe s’est déjà réduit avec l’arrivé d’armes moderne comme les mines anti-personnel ou les missiles dirigés. Cependant on arrives avec ces armes autonomes à un niveau différent puisque les armes précédemment cité, ne ciblent pas une personne en particulier, ce qui est le cas des Systèmes d’Armes Létales Autonomes. Les armes létales autonomes permettent de faciliter l’acte de tuer, il n’y a plus de proximité avec celui que l’on vise, même si le soldat reste derrière l’écran. Le robot ne dispose pas de la clémence que pourrait avoir un humain. Il faut alors repenser le système de combat.
D’un autre côté, selon Brice Erbland, les Systèmes d’Armes Létales Autonomes modifie également les règles de la guerre. Car même si celle-ci peut sembler chaotique, elle est tout de même réguler par des règles, dictées par la Convention de Genève. Même si celle-ci n’est pas toujours respectée, il faut tout de même qu’elle puisse répondre aux questions concernant ces armes. Il faut alors mettre en place des accords internationaux et une législation concernant celles-ci. Or les avis des différents pays divergent fortement quant aux réponses à apporter à ce sujet et les mesures envisagées ne font pas l’unanimité. Il faut alors réussir à trouver un accord commun.
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