Le clonage thérapeutique

Plan du site : 

Page d'accueil 

Informations sur le clonage 

Historique

La problématique 

Cartographie des débats

Une autre solution ?
 
 

 


Liens vers des sites connexes : 

Rapport de l'assemblée nationale sur le clonage

Site "éthique et santé"

 

 


 

Les débats sur le clonage thérapeutique :

 

Discours de Jacques Chirac, président de la République, devant l'Académie royale néerlandaise des Sciences, Amsterdam, 28 février 2000.

 

" (…) Dans les sociétés développées, il est évident que l'individu décide par lui-même de beaucoup plus de choses que dans les sociétés traditionnelles. Mais quand l'usage de cette liberté implique l'exercice d'un pouvoir sur autrui, il reste indispensable d'en déterminer les bornes, au nom de la protection du plus faible, des droits de l'homme et du respect de la vie.

C'est ce qui a été fait dans de nombreux pays en matière d'assistance médicale à la procréation et de diagnostic prénatal, en mettant au premier rang des impératifs de l'intérêt de l'enfant à naître. (…)

D'autres questions, plus graves encore, appellent l'intervention du droit. C'est le cas notamment pour les techniques de clonage reproductif, avec les risques d'eugénisme qu'elles comportent. Il ne serait pas acceptable que des médecins soient amenés un jour à définir avec les futurs parents les caractéristiques génétiques de l'enfant à naître, en fonction des préférences de chacun : sexe, et pourquoi pas, la couleur des yeux et des cheveux, les facultés intellectuelles ou physiques. On ne peut imaginer de telles évolutions sans une profonde, très profonde inquiétude.

Dans tous les cas, il est clair que des règles doivent être fixées, que des interdits sont nécessaires. Il faut toujours veiller à ce que l'avancée des connaissances ne soit pas détournée de sa vocation. La science est au service de l'homme et non pas le contraire.

C'est à la lumière de ces principes que doit aussi être examinée la question de la recherche sur l'embryon, interdite par la législation française. Il s'agit sans doute de l'une des questions éthiques les plus délicates qui soit soumise aujourd'hui aux législateurs. Les découvertes les plus récentes ouvrent à ces recherches des perspectives apparemment prometteuses pour la connaissance et le traitement de nombreuses maladies, comme le cancer ou les maladies dégénératives. Une partie importante de la communauté scientifique y est favorable. L'industrie se tient prêt à en exploiter les résultats.

Il faut cependant avoir conscience que des expériences sur l'embryon, qui paraissent aujourd'hui utiles à certains chercheurs, ne le seront peut-être plus dans quelques années. Une grande prudence est donc nécessaire dans l'examen de cette question. Et j'estime pour ma part qu'il faut se garder de prendre des mesures définitives alors que les nécessités scientifiques qui les inspirent ne seraient que temporaires. Aucun embryon humain ne devrait être créé en vue de servir de matériau scientifique. Il n'est pas de fin, si juste soit-elle, qui puisse l'autoriser. (…) "

 

Voir aussi :

Avis par groupes : Politique

Avis par position

Sans opinion tranchée : Politique

Partisans : Politique


 

Accès au site de
Jean-Marc Henrion

Accès à la page web de
L'école des Mines de Paris

Webmaster