Le clonage thérapeutique

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Les débats sur le clonage thérapeutique :

 

Le pape condamne le clonage des embryons humains à des fins thérapeutiques

 

S'exprimant mardi 29 août à Rome devant les cinq mille participants au 18e Congrès international de la Société de transplantation, Jean Paul II a condamné la mise en oeuvre de la technique de clonage d'embryons humains à des fins thérapeutiques visant à obtenir des lignées cellulaires cultivées in vitro pouvant être utilisées pour corriger divers types de lésions dégénératives. " Il faudra toujours éviter les chemins qui ne respectent pas la dignité et la valeur de la personne.

Je pense en particulier à d'éventuels projets ou aux tentatives de clonage humain, dans le but d'obtenir des organes pour la greffe : de telles procédures ne sont pas moralement acceptables, mêmes si elles ont des buts louables, du moment qu'elles impliquent la manipulation et la destruction d'embryons ", a déclaré le chef de l'Eglise catholique. Cette prise de position fait suite au récent feu vert donné par le gouvernement britannique à des recherches impliquant la création d'embryons dans le cadre d'expériences de clonage thérapeutique ( Le Monde du 18 août).

" DÉCISION IMMORALE "

Au lendemain de cette décision, qui sera soumise à l'approbation du Parlement britannique avant la fin de l'année, le Vatican avait très sévèrement condamné l'initiative britannique. Pour le Vatican, la décision du gouvernement de Tony Blair devait être jugée " immorale " car allant " à l'encontre du droit et de la justice " ( Le Monde du 19 août). L'Eglise catholique a toujours fait valoir que la vie humaine commençait, à ses yeux, au moment de la fécondation de l'ovule par un spermatozoïde.

A ce titre, elle estime que le clonage humain à des fins thérapeutiques ne peut, en pratique, conduire qu'à " créer une vie avant de la détruire ". S'il a repris cet argumentaire, Jean Paul II n'a pas condamné de manière définitive cette nouvelle voie de recherche dont les spécialistes estiment qu'elle pourrait, à court ou moyen terme, ouvrir la voie à une véritable révolution thérapeutique. C'est ainsi que le pape a encouragé le recours à des " cellules souches ", prélevées sur des organismes adultes et qui, selon certains chercheurs, pourraient constituer un matériel biologique comparable à celui fourni par des embryons humains conservés par clonage. " La science laisse entrevoir d'autres possibilités d'interventions thérapeutiques qui ne nécessitent pas de clonage ou de prélèvement de cellule embryonnaires, l'utilisation de cellules souches prélevées sur des organismes adultes étant suffisante dans ce but, a-t-il déclaré. C'est vers ces chemins que la recherche doit s'orienter, si elle veut garder le respect de la dignité de tout être humain, même au stade d'embryons. "

Le hasard veut que la même position soit défendue par l'hebdomadaire médical britannique The Lancet, qui, dans un éditorial de sa livraison du 26 août, voit dans les cellules souches adultes humaines la véritable voie thérapeutique à venir. Devant les congressistes, Jean Paul II a encouragé les transplantations d'organes. Il a aussi adressé un appel à tous ceux qui ont des responsabilités sociales, politiques ou éducatives à s'engager pleinement pour " promouvoir une authentique culture du don et de la solidarité ". Dans le même temps, il a jugé " moralement inacceptable " toute " pratique visant à commercialiser des organes humains ou à les considérer comme des unités d'échange ou de vente ".

Source : Article de Jean-Yves Nau, 31 août 2000

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