Au cœur de la controverse: Impacts
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historique
Le problème de la pêche entre le Maroc et l’UE : C’est une vielle histoire d’amour. Trois accords ont été successivement conclus, d’une durée de quatre années chacun. Mais si le premier accord signé en mars 1988 a été, bon gré mal gré, mené à terme, le second, conclu en mai 1992, a fait l’objet d’une révision à mi-parcours avant d’être écourté.
Cependant, en 1997 une équipe de biologistes marocains de l'Observatoire National de l’Environnement du Maroc a entrepris, suite à la demande du gouvernement marocain, une étude des ressources halieutiques marocaines. Cette étude a fait état d'un appauvrissement des ressources halieutiques marocaines de 27%. ( Nous n'avons étrangement pas pu trouvé le rapport de cette étude, ceci semble constituer des documents confidentiels introuvables sur le Web, nous avons pu lire ce chiffre de 27% dans un article paru dans le journal marocain Libération à propos de la crise de l'accord de troisième génération). Le Maroc décida alors et unilatéralement de faire passer la période de repos biologique à quatre mois au lieu des deux prévus par le contrat. Cette décision a suscité des réactions du côté européen. On peut lire dans le communiqué de presse de la commission européenne que cette dernière a pour souci de préserver les ressources marocaines et a par ailleurs agi en conséquence et respecté toutes les périodes de repos biologiques. Néanmoins, selon le communiqué, ces périodes sont exagérées et posent nombreux problèmes économiques pour la flotte européenne. En outre du problème naissant des arrêts biologiques et comme cette accord touchait à sa fin, se posait alors la question du renouvellement. Le Maroc représenté par son ministre de pêche, et l'Union Européenne représentée par Franz Fischeler ont tenus sept rounds de discussions tantôt à Bruxelles tantôt à Rabat pour essayer de reconduire l'accord de pêche. Le Maroc a proposé une offre qui prévoit un accord d'une durée de deux ans seulement, des réductions substantielles des possibilités de captures, en contrepartie d'une enveloppe financière du même montant que celui prévu par le dernier accord. Le Ministre de la pêche marocain dans son entretien avec Maroc Hebdo a justifié cette position par le fait que les ressources marocaines sont en baisse. Il explique, en plus, que c’est au dépend de son propre secteur qu’il va offrir des possibilités de pêche à l’UE . Cette dernière, comme on peut le lire dans le communiqué de presse de la commission européenne, trouve que les possibilité de pêche et la contrepartie financière sont complètement disproportionnelles. Cependant, les deux parties ont exprimé à maintes reprises leur volonté de réduire les divergences et trouver un terrain d'entente. Il est à signaler que dès les premiers rounds de discussions, ceci peut se déduire des déclarations des deux protagonistes lors des conférences de presse tenues au terme de chaque rounds, le Maroc et l'UE se sont mis d'accord sur une nouvelle approche qui prévoit un programme de développement allant de pair avec une réduction considérable de la flotte industrielle de l'UE dans les eaux marocaines, conduisant à son élimination progressive et s'accompagnant, pour les navires congélateurs, d'obligations de débarquement sur le territoire marocain atteignant 100% de leurs captures au cours de la durée de l'accord. Toutefois, les positions des deux parties n’ont pu converger et nul accord n’a été signé. Les points de différence résident dans les techniques de pêche utilisées et la contrepartie financière que le Maroc va recevoir. Le non aboutissement des négociations a pour conséquences d’entamer les relations entre le Maroc et l’Espagne. Ainsi, ces deux pays sont entrés dans des conflits politiques sur plus d’un volet (immigration, Sahara occidental, souveraineté territorial,…) que nous traçons à travers cette trame :
5 avril 2001 : Les ministres européens de la Pêche mettent fin aux négociations avec le Maroc pour le renouvellement d'un accord sur la pêche, considérant qu'elles sont dans une impasse. 26 avril 2001 José Maria Aznar qualifie la position marocaine sur la pêche d'«inacceptable» et assure que les relations entre les deux pays s'en ressentiront. 22 août 2001 Alors que 800 immigrés clandestins en provenance du Maroc viennent de débarquer sur les côtes espagnoles, Josep Piqué, ministre des Affaires étrangères, estime que la situation est «intenable».
28 octobre 2001
18 novembre 2001
31 janvier 2002
4
avril 2002
7
mai 2002
24 juin 2002 6 juillet 2002 Le Maroc proteste auprès de Madrid contre la présence ponctuelle de cinq navires de la marine espagnole à proximité des côtes d'El Hoceima. L'ambassadeur d'Espagne à Rabat est convoqué au ministère marocain des Affaires étrangères.
11 juillet 2002
17 juillet 2002
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