Au cœur de la controverse: Impacts
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Controverse Technique :
Ces débats entre le Maroc et l'UE ont eu lieu lors des rounds de négociations pour renouveler l'accord de pêches. Ces négociations se sont déroulées tantôt à Bruxelles, tantôt à Rabat.
D’abord le débat des filets utilisés :
Un débat chaud a lieu entre les techniciens des deux parties. La question du maillage est au cœur du problème. Les navires espagnols opérant dans les eaux marocaines qui sont soumises à la législation marocaine relatives aux espaces maritimes. Cette dernière diffère de la législation espagnole en matière des tailles des maillages. Si les Espagnols autorisent des mailles de 50 mm minimum (mesurées dans leur partie diagonale, maille étirée et filet mouillé), la législation marocaine n’autorise que des mailles de 70mm mesurées dans les mêmes conditions. Ces chiffres sont données par une Etude comparatives des techniques de pêches dans les pays méditerranéens. Les techniciens marocains, notamment de l'Observatoire National de l’Environnement du Maroc, estiment que la petite taille des mailles a pour effet de capturer les petits poissons et épuiser ainsi les ressources maritimes. Les pêcheurs espagnols jugent d’un autre côté qu’il est coûteux d’abandonner leurs filets. Ainsi la Fédération des Armateurs d'Andalousie a demandé au gouvernement espagnol de financer tout changement éventuel des filets. Le gouvernement espagnol a fini par céder aux demande des armateurs et Mr Aznar, le premier ministre espagnol, a promis de donner des compensations financières aux armateurs contre toute modifications de leurs techniques de pêche pour s'adapter aux règles imposées par le Maroc. Toutefois, les européens ont intégré toutes ces dépenses dans leurs calculs de rentabilité financières du nouvel accord. D'un autre côté, Mr Chbaâtou, le ministre de la pêche marocain, a jugé, lors de sa réponse aux questions des députés marocains dans le parlement marocain, qu'il est absurde et inconcevable que ce soit le Maroc qui finance indirectement les adaptations du matériel de pêche européen.
La question des arrêts biologiques :
Depuis l’accord de deuxième génération (1992-1995) et pour mieux préserver les ressources halieutiques des côtes marocaines, un repos biologique annuel de deux mois, allant du 1er septembre au 31 octobre, a été instauré. Une commission de suivi a été instituée qui comprend, outre l'ODEP, les administrations concernées, notamment le Ministère des Pêches Maritimes et de la Marine Marchande, et La Fédération des Chambres des Pêches Maritimes. Cependant, la baisse des ressources maritimes, constatée par l’Observatoire National de l'Environnement du Maroc a poussé les autorités marocaines a augmenter cette période à quatre mois au lieu de deux, décision très contestée par les européens. Mr Fischeler a dit lors de son discours devant l'assemblée européenne après le cinquième round de discussion que la période des quatre mois était clairement exagérée.
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