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Possibilités d'intervention des élus locaux |
Les structures dont disposent les élus locaux ne semblent pas suffisantes pour beaucoup d'entre eux. M. Garino, lors d'un entretien en décembre 2002, regrette la "mise en sommeil du comité de suivi". L'absence de coordination entre les structures existantes est sans aucun doute un obstacle à une bonne organisation du débat. Il n'existe en effet pas de lien entre comité de suivi et plan d'aménagement du bassin de Salsigne, qui ne rassemblent d'ailleurs pas les mêmes personnes.
L'absence de moyens suffisants pour dégager une politique de site est soulignée : "la décentralisation financière est encore à accomplir" remarque M. Jean Moulin, spécialiste des risques industriels à la CGT et qui est intervenu dans les négociations impliquant les mineurs de Salsigne.
D'autre part, les maires des petites communes des environs de Salsigne ont pour beaucoup le sentiment de ne pas être suffisamment pris en compte dans les décisions que prend la Préfecture et dans l'action des services de l'Etat. En décembre 2002, le maire de Laures-Minervois allait jusqu'à parler du "mépris" dans lequel il s'estimait tenu en tant qu'élu local.
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Participation de la population locale aux décisions |
Certains représentants d'associations constatent un manque dans la consultation des associations. Mme Geneviève Fournil par exemple, représentante de l'association des consommateurs UFC-Que Choisir a suivi le débat sur Salsigne. Rencontrée en décembre 2002, elle regrette les difficultés que ressent son association pour se faire entendre et souligne que le futur débat public devra évoluer vers une plus grande consultation du "terrain". Car selon elle, le débat public actuel est encore trop limité à une simple information associée d'une consultation de pure forme : un des enjeux du futur débat public sera le développement d'une forme de démocratie participative.
Les acteurs locaux sont loin d'être entièrement satisfaits de l'organisation du débat, en ce qui concerne l'information technique d'une part, mais aussi la prise en compte de leurs attentes. Les mineurs sont les premiers à s'inquiéter pour leur avenir et craignent que leur reclassement n'aboutissent pas. C'est pourquoi, face à ce qu'ils ressentent comme un manque, les manifestations et coup d'éclat sont encore pour eux un des principaux moyens, certes extrême, de participer au débat.
La Préfecture, représentant l'Etat dans le département, ne saurait "être l'otage de groupes de pression". C'est ce que souligne M. Henri Jean, secrétaire général de la Préfecture de l'Aude. La "défense de l'intérêt général" est l'objectif et à ce titre, la Préfecture doit définir un équilibre.
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Au sein des acteurs locaux |
Il n'existe pas de structures permettant un travail en commun des acteurs locaux, ce qui serait pourtant nécessaire. Les relations entre mineurs et riverains par ont longtemps été très tendues. A présent que l'enjeu est passé du maintien de l'activité minière à la requalification de toute la région, avec l'apaisement des tensions, le dialogue est possible. On ne constate cependant pas encore de travail en commun, ce que pourtant les uns et les autres attendent. Beaucoup expliquent l'absence de projet global pour le développement du site de Salsigne par un manque de volonté politique.