LE SYSTEME DE DEFENSE
ANTIMISSILE Les critères
essentiels
Les
composants
SITUATION DE LA
CONTROVERSE
LE BOUCLIER
ANTIMISSILE
Historique
Comment ça
fonctionne?
DES TESTS IRREALISTES
Tests limités et problèmes
d'efficacité en temps réel
UN PROJET RATIONNEL?
Pourquoi ce projet a
une vie
Aspects géostratégiques
Conflits internes
Conflits externes |
|
.
L'essentiel des initiatives américaines en matière de défense antimissile
, porte sur un système basé au sol. Le système en cours de déploiement
devrait protéger les états unis contre 5 ogives d'ici 2005 et 15
d'ici 2015. C'est un système de défense non nucléaire basé au sol ,
utilisant des intercepteurs du type " hit-to-kill" placés en silo , des
systèmes d'alerte avancés placés en orbite ou au sol et un système de
gestion de la bataille.
Ce système devra répondre à trois critères
essentiels:
- évolutivité : capacité
à prendre en compte l'évolution de la prolifération balistique. De fait,
l'architecture du système ne sera jamais totalement figée et sera amenée
à évoluer au fur et à mesure du développement des recherches. Ainsi, des
prototypes pourraient venir s'ajouter à l'architecture globale en
fonction des besoins.
- multicouches : pour
obtenir la meilleure efficacité possible, le système recherché
comprendra plusieurs niveaux d'interception afin de tenter de détruire
le missile adverse durant toutes les phases de son vol
- multi senseurs :
la multiplicité des senseurs est nécessaire afin d'améliorer
l'efficacité globale du système. Le système disposerait de senseurs sur
terre, aéroportés et dans l'espace afin d'assurer la détection et la
discrimination des missiles assaillants.
Ce
système sera constitué de 5 éléments essentiels:
-
Des missiles intercepteurs basés au
sol: destinés à détruire les missiles en approche avant leur
retour dans l'atmosphère. Ils sont composés d'une fusée à carburant
solide et d'un véhicule "tueur" ou véhicule d'impact, destiné
à détruire la tête assaillante, à guidage infrarouge ,
appelé Exoatmospheric Kill Vehicle ( EKV ). regroupés en principe par 20
ou 25 , ces intercepteurs devraient à moyen terme atteindre le nombre de
250 et être déployés pour moitié en Alaska ( base aérienne d'Eielson ,
station aérienne de Clear , bases terrestres de Ford Greely et Ford
Wainwright ) et le reste au Dakota du nord ( Base aérienne de
Grand Forks ) et en Californie ( Base aérienne de Vandenberg ).

- Un système de
gestion de commande , de contrôle et de communication ( Battle
management Command , control and communications BMC3 ) :
analysera les données
fournies par les radars et satellites d'alerte et de surveillance pour
identifier les têtes assaillantes, engager les intercepteurs et leur
transmettre en vol les informations relatives à la trajectoire des
têtes.
Il utilisera un réseau intégré et de
plusieurs émetteurs-récepteurs. Ces derniers sont en fait des antennes
de 5,6 m de diamètre nommées In- Flight Interceptor Communications
System ( IFICS ) , capables de fonctionner sans personnel , et dont 14
exemplaires devraient être déployés en Alaska , à Caribou dans le Maine
, à Munising dans le Michigan et sur l'île Hawaii.
-
Des radars de détection à
large bande dite "en
bande X" ( X-band Radar , XBR ) :
destinés à localiser , suivre et identifier
les missiles balistiques à une distance allant jusqu'à 4000 km et
capables d'évaluer les effets des intercepteurs. Ils auront
une résolution leur permettra de distinguer la tête du missile des
leurres et des débris apparus lors de la séparation du missile et
d'évaluer la réussite ou l'échec de l'interception,
Fournissant leurs informations au
système BMC3 , les radars XBR possèdent une antenne de 1é,5 m de
diamètre et nécessitent de 30 à 60 personnes pour fonctionner
pleinement. Au moins 9 exemplaires sont prévus pour l'installation.
-
Des radars
d'alerte avancée améliorés ( Upgraded Early Warning Radar , UEWR ) :
destinés à détecter et à suivre les missiles balistiques tirés
sur les états unis afin de permettre le déclenchement et la
concentration des radars XBR. ces systèmes sont principalement des mises
à jour de radars existants, qui comprennent deux faces opposées d'une
largeur de 31 m chacune . Cinq d'entre eux devraient être opérationnels
à moyen terme en Alaska , au Groenland , en Californie , dans le
Massachusetts ainsi qu'en Grande Bretagne.

- Des satellites de
surveillance infrarouge ( Space Based Infrared System , SBIRS ) :
destinés à détecter des tirs de missiles balistiques , et qui vont
remplacer les satellites DSP ( Defense support Program ) actuels.
Ils seront dotés de senseurs infrarouges SBIRS, permettant une détection
précoce des tirs de missiles.
Deux versions de satellites vont être déployés : 6 modèles "High" dans
un premier temps , dont 4 en orbite géostationnaire et 2 en orbite
elliptique , afin de surveiller en permanence la planète , et un nombre
encore inconnu de modèles "Low" en orbite basse , capables de fournir
une vue rapprochée des missiles suivis et des leurres éventuels.
Toutefois , les deux programmes ont subi des surcoûts et des retards
notables , de sorte que leur avenir n'est pas encore entièrement assuré.
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