En savoir plus sur l affaire du Pentagate

 

 

La ressemblance des faits

Les attentats du 11 Septembre, plus ravageurs encore que les autres et qui plus est perpétrés sur le sol américain, constituent un évènement sans précédent qui a modifié la géopolitique du début du siècle. Il est donc particulièrement difficile de présenter comme argument de cette théorie du complot la ressemblance avec des faits antérieurs. C'est pourtant ce que T. Meyssan arrive à faire par un jeu sémantique évocateur.

Le nom de son deuxième livre sur l'attentat du 11 septembre contre le Pentagone s'appelle en effet « le Pentagate ».

Référence évidente au Watergate, le titre évoque le mensonge d'état mais aussi le scandale avéré et vise en particulier l'autorité présidentielle américaine. Dans son épilogue, l'auteur parle directement des « mensonges de l'administration Bush » et conclut que de même que « le grand peuple » américain « fut capable de contraindre à la démission le Président Nixon » doit à nouveau s'interroger sur ce «faux » attentat du 11 septembre.

On peut cependant soulever une grande différence de nature entre le Watergate, dont le contexte est la politique électorale américaine (il s'agit de l'espionnage du Parti Démocrate pour le compte du républicain Nixon) et l'attentat du Pentagone  qui est lié à des questions de terrorisme, de défense et de politique extérieure. En poussant plus avant dans la théorie du complot, on comprend le choix d'un tel titre : il s'agit de démontrer que les attentats cachent un conflit d'autorité interne aux Etats-Unis et les intérêts économiques de Bush et des lobbies pétroliers en Afghanistan. (cf. Interview en mars 2002 de T. Meyssan par T. Ardisson).

C'est la résonance d'un tel titre dans l'esprit du lecteur qui est déjà le premier indice de la théorie du complot et surtout de sa propagation. Malgré une lecture objective du document, le titre en soi peut immiscer le doute dans la logique du lecteur, même la persuasion dans son inconscient. La théorie du complot qui peut trouver un crédit dans l'analyse discrète du détail, utilise par ailleurs l'effet d'annonce, le choc psychologique pour se propager et convaincre.

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L'importance des médias

Les médias ont une importance considérable dans la propagation de la théorie du complot concernant l'attentat au Pentagone.

Avant qu'il s'agisse d'un livre, la thèse de  L'effroyable Imposture était une rumeur propagée sur Internet à partir du site du Réseau Voltaire.

D'autres sites, comme Terre d'Escale, qui prétend offrir une information internationale alternative, ou Asile Utopique, le site du fils de Thierry Meyssan, reprennent la thèse début février 2002.

Assez rapidement, la thèse se répand par l'intermédiaire de forums, de blogs, de courriels. Dès le 22 février, selon Le Monde , le site reçoit 15 000 visites par jour.

La rumeur se répand véritablement en mars. L'émission Tout le Monde en Parle du samedi 16 mars 2002, 5 jours après la publication de l'effroyable imposture, donnera un véritable coup d'accélérateur au processus d'extension de la rumeur. Le présentateur Thierry Ardisson interview en effet dans le détail Thierry Meyssan sur le contenu de L'Effroyable Imposture et avec une certaine complaisance : sans dire explicitement qu'il croit à la thèse de Meyssan, Ardisson le pousse à en développer les points les plus litigieux sans chercher jamais à soulever les contradictions ou les insuffisances éventuelles de son argumentation. L'interview choquera, d'autant plus qu'elle est diffusée sur une chaîne du service public.

En prenant position contre le révisionnisme de cette théorie de Meyssan, en écrivant de nombreux articles sur le sujet, le Monde participe à la diffusion de la rumeur : le débat est lancé sur les forums internautiques du quotidien ; d'autres journaux, comme Libération , Marianne ou Paris Match , vont suivre l'exemple du Monde . En cherchant à la discréditer, cette bataille médiatique a très clairement servi la théorie du complot du 11 septembre et les ventes du premier livre de Meyssan.

Cette conspiration a également soulevé un riche débat : Internet est-il le nouveau média de la rumeur ? C'est, pour beaucoup de sites qui reviennent sur le Pentagate, le maniement de l'information à l'infini sur la toile qui permet la construction et la diffusion d'une thèse de complot. Internet accentue l'effet de bouche à oreille naturel à la rumeur.

Pour Pascal Froissart, maître de conférence en sciences de l'information et de la communication à l'université Paris VIII - Saint-Denis et chercheur spécialiste de la rumeur au CNRS, interrogé par Le Soir le 22 mars 2002, les choses ne sont pas si simples. Internet n'aurait pas pu soutenir la propagation de la rumeur sans le battage organisé par les médias « massifs » classiques : même si la vitesse de propagation de la conspiration augmente avec la toile, la plus grosse consultation quotidienne du site du Réseau Voltaire reste moitié moins importante que celle du site du Monde. A ce battage médiatique il trouve une cause intéressante : « Cette affaire chatouille les journalistes à un endroit où ils détestent être chatouillés : leur légitimité. Depuis le 11 septembre, je n'ai pas vu de contre-enquête fouillée réalisée par des journalistes. Or il existe un mythe fondateur de la presse, le mythe de l'investigation. Et ici, les journalistes sont débordés par un type qui ne se présente pas comme un journaliste et qui prétend faire leur boulot à leur place. »

Il ajoute d'ailleurs qu'à L'effroyable imposture  est accolée, sans vérification par les journalistes, le terme de « rumeur » : « une rumeur circule toute seule, on ne peut la contrôler » Or, dans le lancement de l'affaire, il existe un « timing parfait ».

Effectivement, la contre-enquête approfondie et faite sur le terrain américain (contrairement à celle du Réseau Voltaire qui ne se base que sur des documents) de journalistes professionnels (Guillaume Dasquié et Jean Guisnel) ne viendra qu'en réponse à Thierry Meyssan, dans un livre intitulé L Effroyable mensonge : theses et foutaises sur le 11 septembre

Conclusion : la théorie du complot soulève des questions de fond sur l'ensemble des médias.

 

AZF et le Pentagate : une chronologie médiatique en « entonnoir » :

L'affaire du Pentagate commence bien comme une théorie du complot : un groupe marginal propose la thèse de la conspiration, alors que personne dans le monde ne songe à contredire la version officielle des attentats du 11 septembre. C'est ensuite, par les médias, que la théorie devient rumeur parce qu'elle se propage et que certains y adhèrent. Les défenseurs de l'effroyable imposture deviennent nombreux et dispersés.

Pour AZF, l'« entonnoir » chronologique du nombre de personnes défendant la thèse de l'attentat est inversé : la rumeur fabriquée par analogie avec le 11 septembre est divulgué comme information par les journalistes dans les premières heures après la catastrophe, et touche la France toute entière. Puis l'enquête met d'accord l'opinion publique comme les autorités : il s'agit d'un accident. Les défenseurs de la thèse du complot islamique deviennent alors un groupe marginal, comme le Réseau Voltaire au début de l'affaire Meyssan.

Il semblerait donc que la nuance entre la théorie du complot et la rumeur tienne à un facteur déterminant : la diffusion de la thèse de la conspiration et le nombre de personnes qui y adhèrent. Cette nuance est bien sûr très liée au traitement médiatique de l'information(ou de la désinformation).

 

Liens et sources:

L'intégralité de l'interview de Thierry Meyssan par Thierry Ardisson est retranscrite sur http://www.globalresearch.ca/articles/MEY204A.html , site canadien du « centre national de recherche sur la globalisation »

De nombreux écrits concernant la médiatisation de la théorie du complot sont consultables entre nombreux autres sur :

http://c.asselin.free.fr/french/meyssan.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Thierry_Meyssan (encyclopédie libre du Net, chercher également à Réseau Voltaire, Effroyable Imposture

www.acrimed.org

www.le grain de sable .com

Les articles du Soir et du Monde cités ci-dessus sont consultables sur le site du professeur Pascal Froissart « Rumeurs et rumorologie » : http://pascalfroissart.online.fr/

Les sites liés au Réseau Voltaire :

www.reseauvoltaire.net

www.effroyable-imposture.net

www.asile.org

http://www.pentagate.info/

 

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La fascination

Le Pentagone, symbole éminent du pouvoir de l'armée américaine, fascine bien évidemment d'autant plus que l'épisode de la guerre froide reste dans les mémoires. Le passé prêté à cette armée qui modela sans doute la géopolitique moderne lui confère dans l'inconscient collectif un pouvoir fascinant car effrayant.

C'est ce pouvoir là que la théorie du complot cherche à dénoncer. Ainsi le dernier chapitre du Pentagate soulève à plusieurs reprises le fait que seule l'armée confirme que c'est bien le vol 77 qui s'est crashé sur le Pentagone, ce que les contrôleurs civils ne peuvent faire car ils ne peuvent plus le localiser à partir de 40 minutes avant l'attentat.

Cette théorie du complot confère au système de la défense américaine PAVEPAWS la capacité de voir tous les engins volants que l'aviation civile ne peut plus détecter et à tout moment et donc soupçonne l'armée de connaître à tout moment la position de l'avion ou missile qui se dirige sur Washington même si elle dément.

Un argument illustre particulièrement bien l'importance de la fascination dans la théorie du complot. Page 117, on peut lire : «  Pour continuer à défendre leur version de l'attentat du 11 septembre, les militaires sont contraints de se dénigrer eux-mêmes, de faire croire à leur propre incompétence ». Tant de pouvoir est attribué aux forces américaines telles que l'armée, le CIA ou le FBI … La thèse du complot a donc pour base la réfutation d'un possible cafouillage des autorités américaines dans la gestion des attentats du 11 septembre : on n'imagine même pas que ces organes américains mystérieux et puissants puissent commettre des erreurs ; cela cache donc un plan secret.

La part de la fascination dans l'affaire de L'effroyable Imposture est clairement explicitée lors de l'interview de Thierry MEYSSAN par Thierry ARDISSON. MEYSSAN parle du Secret service qui a reçu un appel de potentiels assaillants du Air Force One vers 10h. Il semble que ces assaillants connaissaient les codes d'authentification et de transmission du fameux avion. Dès lors, pour MEYSSAN qui cette fois-ci ne remet pas en cause les informations qu'il utilise, il s'agit obligatoirement de «gens au sommet de l'appareil d'Etat américain » avec lesquels «  on a bien négocié quelque chose »  pour éviter la catastrophe. Le chef du Réseau Voltaire termine l'interview en affirmant « qu'il y a dans un bunker un deuxième gouvernement parallèle en arrière du 1 er et qui ne peut pas être contrôlé par le congrès des Etats-Unis ». Pour lui, un groupe présent au sein de l'appareil d'Etat américain dicterait sa politique au président Bush.

Ces interprétations sur d'hypothétiques tractations secrètes ne sont pas, dans l'interview, étayées par d'autres preuves.

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L' absence d'informations dans l'explication officielles

La théorie du complot dans le Pentagate s'appuie en grande partie sur l'absence de preuves matérielles apportées par les autorités américaines.

Il est en effet relevé dans le livre qu'il n'y a pas de photographies et seulement un témoignage à l'instant du crash témoignant du fait qu'il s'agit bien de l'avion AA77, qu'aucun débris important n'a été photographié, que les seules pièces déclarées officiellement retrouvées sont les boîtes noires et un phare que celles-ci n'ont pas été exposées au grand public. La boîte noire a été déclarée officiellement inexploitable et les témoignages des autorités ne parlent que de petits débris, c'est-à-dire non identifiables en tant que débris d'avion ...

A la fin du livre, l'auteur développe le fait que les contrôleurs civils perdent de vue l'avion AA77 40 minutes avant l'attentat et qu'un engin volant non identifié dirigé vers Washington, est repéré peu de temps après : dès lors, l'argument en faveur du complot est qu'il n'y a pas de preuve réelle que l'avion soit bien l'engin écrasé sur le Pentagone.

Bien souvent, c'est donc sur l'absence de preuves officielles étayant la version officielle que se base cette théorie du complot.

Il y a dès lors un raccourci logique qui sous-tend la thèse du Pentagate  : s'il n'y a pas de témoignages tangibles de l'existence des choses, alors ces choses n'existent pas. On pourrait interpréter cet élément argumentatif comme imprégné du courant rationaliste. La théorie n'apporte pourtant pas les preuves manquantes  et tangibles corroborant sa propre thèse: elle ne fait que souligner les mystérieux trous laissés par les autorités, sans y apporter de réponse.

Les réponses évasives de l'armée lors des conférences de presse sont également relevées et remises en question en diverses parties du livre.

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L'utilisation de faits plus ou moins scientifiques

Thierry MEYSSAN apporte une attention particulière au détail et à la précision de la source qu'il utilise, par opposition volontaire aux organes de presse auxquels il reproche un manque de transparence quant à l'authentification des informations qu'ils présentent.

Ils se basent ainsi sur des articles de journaux et des témoignages télévisuels américains.

Chaque référence à un de ces éléments argumentatifs est annotée, comme dans un article de recherche scientifique, et renvoie à la date, au jour, puis selon les cas, à la chaîne de télévision, au reporter, ou au journal et à l'auteur de l'article, parfois même le contexte d'écriture ou de tournage du document de référence.

L'auteur utilise également une rhétorique du raisonnement scientifique : chaque chapitre se termine par une conclusion à l'analyse détaillée d'éléments. Page 49, il tire ainsi des conclusions de « l'examen des témoignages et de leurs contradictions » : «  il nous faut maintenant confronter l'hypothèse du missile aux éléments matériels ». Cette rhétorique scientifique qui émaille l'ouvrage exprime la volonté qu'ont les conspirateurs de travailler selon une méthodologie sinon scientifique, tout du moins rationnelle.

Pour étayer la thèse du missile, Thierry MEYSSAN , comme les institutions officielles, fait appel lors d'un chapitre aux compétences d'un spécialiste : Pierre-Henry Bunel qu'il présente comme « Saint-Cyrien, ancien officier d'artillerie, dont l'expertise est reconnue dans les domaines suivants : effets des explosifs sur les hommes et les bâtiments, effets des armes d'artillerie sur le personnel et les bâtiments, lutte anti-incendie sur les feux spécifiques, épaves et restes d'avions détruits. Il a notamment participé à la guerre du Golfe, aux côtés des généraux Schwarzkopf et Roquejeoffre ».

En cherchant plus avant, on découvre que Bunel a été un militaire controversé, condamné à 5 ans de prison le 12 décembre 2001 pour trahison des services français auprès des forces yougoslaves. Sans jouer sur le discrédit, et quoique sa condamnation reste litigieuse au sein de l'armée, on peut se poser des questions quand à l'intégrité de son expertise.

Le chapitre qu'il a rédigé débute par des généralités techniques sur les notions de détonation, de déflagration, d'explosion et les différents types d'incendie causés par des crashs militaires ou civils.

Cette première partie de « vulgarisation technique » est accessible au lecteur et vraisemblable.

Là où l'on tombe dans le simulacre de preuve scientifique, c'est dans la manière que Bunel a d'utiliser ses compétences techniques : il analyse et compare les attentats des Tours et du Pentagone uniquement sur la base de documents photos. Pour légitimer cela, il précise que l'analyse des photos des cibles ennemies attaquées était utilisée pour déterminer les nouvelles stratégies pendant la guerre du Golfe.

C'est, selon le professeur Lagrange, le principal point faible de la théorie du complot du Réseau Voltaire : la photo remplace la réalité dans la démonstration scientifique, alors qu'elle n'est qu'une fenêtre sur la réalité. L'angle de vue, la luminosité, la perspective changent entre deux photos d'un même évènement, et l'interprétation que l'on fait de cet évènement s'en trouve dès lors modifiée.

La photo est utilisée à tort comme une véritable preuve scientifique, c'est-à-dire un élément qui mène à la même conclusion chaque personne qui l'observe. Il n'est donc pas tenu compte de l'affect, de la subjectivité dont est empreinte l'analyse de l'image, puisqu'elle est par essence sensitive. C'est ainsi que Bunel émaille son commentaire des photographies de «  on voit évidemment », «  On comprend sans hésitation » qui ne respecte pas la singularité d'une image et de son sens …

Thierry MEYSSAN expérimente également deux autres simulacres de précision scientifique.

Le premier s'appuie sur le pouvoir des chiffres : étayer son argumentation de chiffres donne l'impression de la minutie, de la connaissance scientifique. Or un chiffre, une égalité, une inégalité ne sont valables, validé(e)s, que par un raisonnement mathématique/physique juste qui le définit comme résultat. Un chiffre seul est vide de sens.

Par exemple, à deux reprises, Thierry MEYSSAN va relever le temps de traversée du champ de vision de deux témoins par le Boeing : pour Steve Riskus qui a vu l'attentat depuis l'autoroute, et « d'après la reconstitution menée par Valérie Labrousse (Digipresse)», ce temps aurait duré « moins de deux secondes », « l'appareil étant environ 100 mètres devant lui, à une vitesse avoisinant 500 km/h » (Page 43). Page 44, il rapporte qu'un autre conducteur, Joël Sucherman, a vu l'avion passer « à moins de 75 mètres de sa voiture avant de s'écraser environ 100 mètres plus loin ». En se basant sur la vitesse de l'avion évaluée par les autorités, MEYSSAN estime que l'avion a dû parcourir cette distance en 0,75 secondes. » Dans les deux cas, l'auteur établit directement que les durées ont été beaucoup trop courtes pour que les témoins aient pu voir, comme ils le disent, le sigle d'American Airlines sur l'engin.

Nous n'avons pas connaissance des calculs détaillés de ces durées effectués par MEYSSAN et Labrousse. Ils ne s'appuient pas non plus explicitement sur une considération optique et ophtalmologique soutenue par un raisonnement d'experts avant d'affirmer que les témoins n'ont pas eu le temps de voir l'inscription de la compagnie aérienne.

Dernier simulacre de la preuve scientifique dans la théorie du Pentagate : le développement de théories scientifiques ou techniques qui doivent étayer son raisonnement. Quoique bien construits, ces « théorèmes » sont développés sans aucune référence à un ouvrage, à des spécialistes reconnus qui auraient étudié le sujet.

Ainsi, pour contrer l'hypothèse selon laquelle le nez de l'avion aurait percuté le dernier mur intérieur du Pentagone, il évoque la fragilité des nez d'avions avec une relative précision, mais là encore sans citer d'expertises scientifiques sur la capacité ou non d'un nez d'avion à percer un obstacle. Pour renforcer son argument, il s'appuie sur la photographie d'un autre crash où le nez de l'avion a été endommagé par l'obstacle sans le percer. Une fois de plus, la photographie relève une anecdote qui n'est qu'une facette des propriétés mécaniques du nez d'un avion : de nombreux paramètres entrent en jeu dans un crash, ce qui rend difficilement comparable les résultats de deux crashs distincts sans que cela soit validé par une modélisation mécanique précise.

De la même manière, pour mettre en doute le fait que des témoins pensent avoir vu s'écraser un avion d'American Airlines, l'argumentation fait référence au phénomène psychologique connu sous le nom anglais de « feed-back ». L'auteur en développe lui-même les tenants et les aboutissants pages 38 à 40, mais aucune référence à un ouvrage de psychologie ou de sociologie ni un psychologue, ne permet de contrôler que cette définition du feed-back est complète et que ce phénomène a effectivement pu toucher les témoins de l'attentat sur le Pentagone.

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