Le diagnostic
pré-implantatoire

       
       Accueil      Au coeur de la controverse                                                 Acteurs   Historique   Bibliographie        

 
Diagramme des acteurs
Controverse sur le bébé médicament
Controverse sur le cancer



L’agence de la biomédecine

Née de la loi de bioéthique du 6 août 2004 et dirigée par Carine Camby, l’Agence de la biomédecine est la seule agence en Europe rassemblant ces quatre domaines que sont le prélèvement et la greffe, la procréation, l’embryologie et la génétique humaines. Sa proximité avec les équipes médicales et les malades, lui permet de veiller au respect de la sécurité et de la qualité, de l'anticipation, de l'éthique et de la transparence.

         Par son expertise, l’Agence de la biomédecine est l’autorité de référence sur tous les aspects médicaux, scientifiques et éthiques relatifs à ces questions. Elle se voit notamment confier les missions suivantes :

- Suivre, évaluer et contrôler les activités thérapeutiques et biologiques relevant de ses compétences et veiller à leur transparence. Participer à l’élaboration de la réglementation des activités relevant de ses prérogatives

- Délivrer les autorisations pour les recherches in vitro sur l’embryon et les cellules embryonnaires et pour la conservation de cellules souches embryonnaires à des fins de recherches

- Autoriser les échanges de cellules reproductives et de cellules souches embryonnaires avec des pays tiers destinés à la recherche

- Délivrer les autorisations des centres pluridisciplinaires de diagnostic prénatal et des centres de diagnostic préimplantatoire

- Agréer les praticiens réalisant de l’assistance médicale à la procréation, du diagnostic prénatal et du diagnostic préimplantatoire, des examens des caractéristiques génétiques

- Reprendre l’ensemble des activités de l’Etablissement français des Greffes en matière de prélèvement et de greffe

- Gérer le Registre France Greffe de Moelle, Registre national des volontaires au don de moelle osseuse

- Gérer avec toutes les garanties requises les fichiers nécessaires à la gestion et au suivi des activités thérapeutiques relevant de sa compétence

- Promouvoir le don d’organes, de tissus et de cellules, ainsi que le don de gamètes

L'Agence de la Biomédecine dans la controverse

        Les seuls avis que l'Agence de la Biomédecine émet sur le DPI sont d'ordre légal. Cette agence  a été créée par une loi, et elle n'a aucun autre avis que celui de respecter la loi. C'est ainsi qu'à l'annonce par le CHU de Strasbourg d'élargir le DPI pour prévenir des prédispositions au cancer, la seule annonce faite par Carine Camby est qu'elle estime que cette pratique est contraire aux dispositions législatives en vigueur : "Je conçois mal qu'une telle pratiqur se développe sans qu'un débat public soit organisé sur un tel sujet".
 

Retour au diagramme des acteurs

 

 

Le CCNE

Le Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) a été créé par un décret le 23 février 1983. Sa mission est de "donner des avis sur les problèmes éthiques et les questions de société soulevés par les progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé".

    Le CCNE est une autorité indépendante qui se compose du Président, nommé par le Président de la République, du Président d'honneur et de 39 membres :

 

Ø      5 personnalités appartenant aux principales familles philosophiques et spirituelles.

Ø      19 personnalités qualifiées choisies en raison de leur compétence et de leur intérêt pour les problèmes éthiques.

Ø      15 personnalités appartenant au secteur de la recherche.

 

L'instance délibérative majeure du CCNE est le comité plénier qui réunit tous les membres.

L'instruction des dossiers est faite par la section technique qui comprend 12 membres désignés par l'ensemble du Comité : 4 sont issus du groupe des personnalités qualifiées pour leur compétence pour les problèmes d'éthique, et 8 font partie des personnalités du secteur de la recherche.

Organisme strictement consultatif, le CCNE peut être saisi par les Présidents des Assemblées parlementaires, les membres du gouvernement, un établissement d'enseignement supérieur, un établissement public ou une fondation reconnue d'utilité publique ayant pour activité principale la recherche, le développement technologique ou la promotion et la protection de la santé. Cependant le comité peut également se saisir de questions posées par des personnes autres que ci-dessus ou par un de ces membres.

Chaque question est instruite par certains membres du Comité qui peuvent faire appel à des experts extérieurs. Le dossier est examiné par la section technique qui décide ensuite de son examen par le Comité réuni en session plénière. Un rapport définitif est rédigé accompagné le plus souvent d'avis et de recommandations.

 

Le CCNE dans la controverse


Concernant le bébé médicament, le CCNE a été saisi le 5 février et le 18 juillet 2001 sur la possibilité d'effectuer, dans le cadre d'un DPI, pour des familles atteintes de la maladie de FANCONI, un typage HLA afin de permettre le transfert d'un embryon indemne de la maladie et donneur potentiel à l'intention d'un autre enfant déjà né et malade.

 

Il a alors déclaré que "tout acte ou tout processus médical affectant un embryon destiné à être implanté doit avoir pour fin première son bien propre et constituer un bénéfice direct pour l'enfant à naître" et mis en garde contre la possible dérive vers l’instrumentalisation de l’enfant, dans le cas où les embryons s’avèreraient non HLA compatibles avec son aîné. Il insiste sur la nécessité d’avertir les parents de toute éventualité. L’enfant ne doit pas venir au monde pour sa simple HLA compatibilité, mais bien pour son intérêt propre.

Il conclut son avis de manière favorable à condition qu'il y ait désir d’un enfant pour lui-même, et s’oppose majoritairement à cette pratique dans le cas contraire.

Retour au diagramme des acteurs

 

 

 L'AFM

Créée en 1958 par des malades et parents de malades, reconnue d’utilité publique en 1976, l’AFM (Association Française contre les Myopathies) vise un objectif clair : vaincre les maladies neuromusculaires, des maladies qui tuent muscle après muscle. Elle s’est fixé :

- 2 missions : guérir les maladies neuromusculaires et réduire le handicap qu’elles provoquent.

- 4 axes prioritaires pour les maladies neuromusculaires : le développement des thérapeutiques, les actions vers les familles, la myologie et la revendication.

Pour remplir ces 2 missions, l’AFM organise depuis 1987, chaque premier week-end de décembre, le Téléthon, opération de collecte de fonds et de sensibilisation du grand public combinant une émission de 30 heures et des dizaines de milliers de manifestations dans toute la France. Le Téléthon est le moyen de collecte quasi-exclusif de l’Association. C’est également un vecteur d’information, de communication et de pédagogie essentiel pour l’AFM. Depuis le premier Téléthon, des évolutions déterminantes ont marqué le combat de l’AFM, porté par la détermination des malades, des familles, des scientifiques, des bénévoles et des donateurs.

L'AFM dans la controverse

        L'AFM a pour mission de soutenir la recherche et le développement de nouveaux outils dans le domaine des maladies génétiques. Ainsi, elle a financé les trois centres français réalisant le DPI entre 1997 et 2003. 

        Elle aurait également pris parti et influencé le débat concernant la loi de la bioéthique de 1994, ce qui la fera accuser par le diocèse de Fréjus d'être responsable de la légalisation du DPI. 

         L'AFM se défend de cette accusation : "Notre action se situe obligatoirement dans le cadre de la loi et notamment dans le respect des recommandations et autorisations de l’agence de la biomédecine". De plus, si "le DPI n’est pas un progrès thérapeutique, c’est un progrès pour la vie." En effet, "il permet à des couples condamnés à la double souffrance de la mort d’un, parfois de plusieurs enfants, et du risque que cela recommence, de se reconstruire dans un nouveau projet parental et de donner vie à un bébé qui ne sera pas condamné à souffrir et mourir prématurément."
 
 

René Frydman  

        René Frydman est est l'un des pionniers de la médecine de la reproduction. Il est ainsi le "père" du premier bébé éprouvette français, Amandine, né en 1982, puis du premier enfant obtenu après congélation embryonnaire en 1986. Son équipe a par ailleurs mis au monde le premier bébé issu du diagnostic préimplantatoire en France.

        Il a été l'un des médecins qui ont appuyé la loi Veil sur l'IVG (Interruption volontaire de grossesse), et l'allongement de la durée légale d'avortement en 1975. C'est aussi un fervent défenseur du clonage thérapeutique dont l'interdiction en France est selon lui "préjudiciable aux malades". Il a signé en juin 2004 avec dix autres scientifiques une pétition pour demander l’abrogation de l’article 25 de la loi de bioéthique qui interdit toute constitution d’un embryon humain à des fins thérapeutiques.

René Frydman dans la controverse  

        Chef de Gynécologie-Obstétrique-Reproduction de l'hôpital Antoine Béclère depuis 1990 et professeur d'université, il a participé à la la révision des lois de bioéthique entre 2000 et 2001, et était chef de mission pour le plan de périnatalité entre 1997 et 1998. Egalement conseiller technique auprès du Ministre de la recherche, il a aussi été membre du Comité Consultatif National d'Ethique et de la Commission nationale des Droits de l'Homme. Il fait actuellement partie de nombreuses sociétés savantes et comité de lecture internationaux.


Quelques-uns des ses ouvrages
 
L'Irrésistible désir de naissance - Editions PUF, 1986
 Dictionnaire de la grossesse - Editions Hachette, 1992
 L'art de faire autrement des enfants comme tout le monde - Editions Laffont, 1994
 Dieu, la médecine et l'embryon - Editions Odile Jacob, 1997
 Au fond c'est quoi la vie - Editions Mallard, 2000
 Devenir père - Hachette pratique, 2004

Retour au diagramme des acteurs

   
       

Axel Kahn

Médecin de formation, Axel Kahn devient chercheur à l'INSERM avec une spécialisation en biochimie, puis en génétique.  Il est nommé directeur scientifique adjoint pour les sciences de la vie de la société Rhône-Poulenc de 1997 à 1999. Il est également nommé membre du Comité national d’éthique en 1992. Il s'est notamment déclaré hostile au clonage thérapeutique, au motif qu'il « attenterait à la dignité humaine ». Il est actuellement directeur de l'Institut Cochin.

Axel Kahn est également auteur de très nombreux livres de vulgarisation et a été rédacteur en chef pendant une longue période de la revue franco-québécoise Médecine-Sciences. Il a reçu de nombreuses distinctions honorifiques. Présenté par les médias comme le “généticien français le plus renommé en Europe” (voir l’Expansion du 21/06/2001), Axel Kahn ne figure pourtant pas dans la liste des 137 scientifiques français les plus cités, établie de manière extrêmement rigoureuse par l’Institute for Scientific Information (isiknowledge.com).


Axel Kahn dans la controverse
      
        

Concernant le bébé médicament, Axel Kahn a été auditionné auprès de la commission du Sénat et ne s’est pas opposé à cette extension du DPI. Au cours de son intervention, il souligne cependant la nécessité de traiter les demandes au cas par cas.

 

 

Jean-Marie Le Méné

        Jean-Marie Le Méné est conseiller d’état. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Le professeur Lejeune, fondateur de la génétique moderne (éd. Mame), et préside la Fondation Jérôme Lejeune pour la recherche sur les maladies de l’intelligence. Il anime une chronique bioéthique sur Radio Espérance et écrit également de nombreux articles sur la bioéthique.

Jean-Marie Le Méné dans la controverse

               

        Ses opinions sur le sujet sont assez tranchées : il s'oppose totalement au principe du « bébé médicament ». Il prône une médecine agissant dans le respect des êtres humains dès leur conception, c'est-à-dire dès le stade embryonnaire.

Retour au diagramme des acteurs



L'INCa
     
        
L'institut national du cancer (INCa) a été créé par la loi du 9 août 2004. Cette loi fait suite à la création de la Mission Interministérielle de Lutte contre le cancer, qui doit initialiser la mise en oeuvre des 70 mesures du Plan Cancer présentées par Jacques Chirac le 24 mars 2003, et poser les bases du futur Institut National du Cancer, ainsi qu'à la constitution du «  Groupement de préfiguration de l'Institut National du Cancer » le 7 juillet 2004. Ce groupement de préfiguration doit « préparer les dispositions juridiques, organisationnelles, financières et logistiques, afin de permettre au futur Institut National du Cancer d'être opérationnel dès que possible ». Il cesse donc d'exister dès la mise en place de l'Institut National du Cancer.

         Les missions de l'INCa sont au nombre de huit :

1)      Observer et évaluer le dispositif de lutte contre le cancer : le plan cancer doit être l'objet d'une évaluation objective, qui a pour but de souligner les avancées ou les retards et de réorienter certaines actions. Il s'agit surtout d'évaluer l'impact des actions menées auprès des personnes concernées par la pathologie et aussi de l'ensemble de la population.

2)    Définir les références de bonnes pratiques et de prise en charge en cancerologie, ainsi que les critères qui agréent les établissements et les professionnels

3)   Informer les professionnels et le public, c'est-à-dire lancer les campagnes de communication et d'information auprès de différents publics. Les publics sont en effet différents selon la pathologie (femmes de plus de 50 ans sur le dépistage du cancer du sein par exemple) . Le but est de modifier les sentiments, et donc les comportements, liés à la démarche du dépistage, en effet il s'agit de le dédramatiser. Ces campagnes de communication utilisent des supports variés (TV, radio, presse, affichage, brochures, dépliants...) et font appel à une véritable démarche de marketing.

4)   Participer à la mise en place et à la validation de formation continue des médecins et des paramédicaux : il existe de nouveaux métiers dans les domaines de l'imagerie ou de la bioinformatique, la mission de l'INCa  est de mettre les formations correspondantes au niveau des normes européennes, de plus l'INCa doit délivrer des formations selon une charte bien définie. Pour la formation continue des médecins, l'INCa attribue des crédits de formation .

5)  Lancer, financer et coordonner des actions de recherche, en partenariat avec des organismes publics de recherche et des associations caritatives.

6)   Développer et suivre des actions public-privé dans les domaines de la prévention, de l’épidémiologie, du dépistage, de la recherche, de l’enseignement, des soins et de l'évaluation.

7)      Participer au développement d'actions européennes et internationales: 25 ministres européens de la Santé se sont réunis les 13 et 14 avril 2005 afin de développer une coopération européenne dans la lutte contre le cancer, L'INCa tente donc de renforcer le travail commun et d' encourager la coopération internationale, surtout avec les pays en voie de développement.

8)      Réaliser des expertises sur les questions de cancerologie et de lutte contre le cancer, à la demande des ministres.

       

        L'INCa, financé par des fonds publics de près de 70 millions d'euros, collabore avec les administrations centrales de la santé et de la recherche. Parmi ses partenaires se trouvent le Ministère de la recherche, le Ministère de la santé, la Ligue Nationale contre le Cancer, l'Association pour la Recherche sur le Cancer...

        L'INCa est constituée d'équipes, ou départements, comme par exemple les Affaires juridiques, la Biologie du cancer, ou bien encore le département Prévention-Dépistage.


L'INCa dans la controverse

        En ce moment nous n'avons pu obtenir l'avis de l'INCa quant au problème du DPI appliqué à la polypose, en effet, un groupe de travail de l'institut est en train de réfléchir sur le caractère légal des travaux de Stéphane Viville, ce groupe étant associé avec l'Agence de la Biomédecine et dirigé par le médecin Dominique Stoppa-Lyonnet
       

Dominique Stoppa-Lyonnet

        Médecin, ancienne interne des hôpitaux de Paris, Dominique Stoppa-Lyonnet a effectué de nombreux stages en cancérologie avant de travailler expérimentalement sur des gènes activés dans le processus tumoral : les gènes oncogènes.
       
        Avec une double formation en oncologie et en génétique, elle étudie depuis 1990 à l'institut Curie les prédispositions génétiques aux cancers, notamment les cancers du sein, la prédisposition au rétinoblastome. Ces études concernent trois volets principaux : la consultation, les tests génétiques et la recherche.

        Responsable depuis 2000 du Service de Génétique de l'insitut Curie, Dominique Stoppa-Lyonnet participe à de nombreuses commissions et groupes de travail dont le Comité Consultatif National d'Ethique et le Comité Scientifique et Médical de l'Agence de la Biomédecine.


Dominique Soppa-Lyonnet dans la controverse

       
Dans le cadre de notre controverse, elle dirige une commission, impliquant l'INCA et l'Agence de la biomédecine, chargée de déterminer si les travaux de Stéphane Viville sont conformes à la législation. Cette commission a été saisie par le journaliste Jean-Yves Nau après l'interview du docteur dans le journal « le Monde ». 
Retour au diagramme des acteurs

Stéphane Viville

        Chef de service de biologie de la reproduction au CHU de Strasbourg et directeur d'une équipe de recherche à l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire, Stéphane Viville travaille sur des cellules extraites d'embryons humains issus du dépistage préimplantatoire.

Stéphane Viville dans la controverse

        On reproche à l'équipe de Strasbourg d'avoir étendu les indications du DPI pour dépister une prédisposition à des cancers. Selon Stéphane Viville, un tel élargissement est justifié dans certains cas, après étude approfondie des dossiers médicaux ; en effet il estime ses recherches conformes à la législation en vigueur car :

- la polypose familiale colique qu'il dépiste est bien une maladie génétique incurable

- la législation ne comportant pas de liste exhaustive des maladies concernées par le DPI, il est légitime de considérer la polypose comme une maladie particulièrement grave, puisque selon le professeur elle entraîne nécessairement un cancer du côlon.

        Selon Stéphane Viville, il ne s'agit même pas d'une extension du DPI puisque l'usage qu'il en fait rentre bien dans le cadre de la loi de 2004.

Retour au diagramme des acteurs

   

Israël Nisand

        Chef du département de Gynécologie obstétrique à Poissy de 1990 à 1992, puis au CHU de Strasbourg depuis 2002, Israël Nisand a été expert en diagnostic prénatal et médecine foetale aux cours d'appel de Colmar et Versailles. Il est également spécialiste en diagnostic préimplantatoire et travaille sur les problèmes d'éthiques posés par les techniques d'interruption volontaires de grossesse et les nouvelles techniques de procréation assistée.

Israël Nisand dans la controverse

        Dans un entretien accordé à la section de Toulon de la Ligue des droits de l'Homme, il critique l'usage abusif du mot « eugénisme » appliqué au tri d'embryons ; selon lui, il évoque les expériences nazies effectuées pendant la seconde guerre mondiale, ce qui n'a aucun rapport avec le DPI.

Retour au diagramme des acteurs

 

Jacques Testart

        Biologiste de formation, Jacques Testart est chercheur à l'Institut National de Recherche Agronomique (INRA) de 1964 à 1977, puis chercheur à  l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) depuis 1978 en procréation naturelle et artificielle dans l'espèce humaine. Il est actuellement directeur de recherche à l'Inserm, et se consacre aux problèmes, notamment éthiques, de procréation naturelle et artificielle chez l'homme.

Jacques Testart dans la controverse

       Père scientifique du premier bébé éprouvette français né en 1982, il souhaite néanmoins mettre en garde contre les éventuelles dérives de nos sociétés, notamment dans le cadre du diagnostic préimplantatoire, qu'il qualifie de « véritable système d'épuration ».

        Il est également l'auteur de nombreux articles dans la presse scientifique internationale ainsi que de plusieurs ouvrages de vulgarisation et de réflexion, où il expose ses prises de position scientifiques et éthiques.

Quelques essais :

De l'éprouvette au bébé spectacle ed. complexe, 1984
Le magasin des enfants (collectif) ed. François Bourin, 1990 ;Gallimard coll Folio, 1994
Le désir du gène ed. François Bourin, 1992 ; Flammarion coll. Champs, 1994
La procréation médicalisée ed. Flammarion coll. Dominos, 1993
Des grenouilles et des hommes ed. Stock, 1995
Pour une éthique planétaire (avec Jens Georg Reich) ed. Mille et une nuits, 1997

Des hommes probables
ed. du Seuil, 1999
Procréation et manipulations du vivant France Loisirs, 2000
Reflexions pour un monde vivable (collectif) Mille et une nuits, 2003
Le vivant manipulé Sand, 190 pp., 2003

 

Jean-Yves Nau

        Journaliste au quotidien « Le Monde », Jean-Yves Nau a publié de nombreux articles sur la bioéthique recouvrant différents domaines, citons par exemple l'article Ethique et grippe aviaire paru le 6 décembre 2005 ou, plus récemment, Nicolas Sarkozy et la pédophilie, paru le 25 avril 2007.

Jean-Yves Nau dans la controverse
      
        C'est en partie l'article Controverse autour de l'extension du diagnostic préimplantatoire, suite à son interview avec le professeur Stéphane Viville, publié dans « Le Monde » le 27 septembre 2006, qui déclenchera de nombreuses réactions, hostiles ou favorables aux travaux du docteur Viville. Selon Jean-Yves Nau il convient de s'interroger quant aux éventuelles dérives vers un eugénisme de plus en plus prononcé : « Peut-on, en d’autres termes, accepter aujourd’hui en France un tri des embryons fondé non plus sur la certitude génétique, mais sur une probabilité statistique ? ». Peu après la parution de l'article, il a demandé à une commission d'établir si les recherches de Viville respectent la loi de bioéthique, cette commission étant dirigée par le docteur Dominique Stoppa-Lyonnet et impliquant l'INCa et l'Agence de la biomédecine.  

Retour au diagramme des acteurs

Conseil permanent de la Conférence des Evêques de France

       
        La Conférence des évêques de France (CEF) est une structure de l'Eglise catholique en France qui rassemble l'ensemble des évêques et cardinaux exerçant dans l'un des 102 diocèses catholiques de France.

        L'ensemble des évêques se réunit une fois par an à Lourdes, en assemblée plénière. Cette assemblée prend des déscisions concernant l'Eglise catholique en France, et émet des avis sur des questions de société.

             Le conseil permanent est composé de 10 membres et est chargé d'assurer la continuité de la présence de la Conférence pendant l'année, veille à l'application des décisions de l'assemblée plénière et coordone les actions des commissions et comités de la Conférence. Ses membres sont en partie élus par l'assemblée.


Le Conseil permanent de la Conférence des Evêques de France dans la controverse
      
        Le Conseil permanent de la Conférence des Evêques de France s'oppose à toute manipulation de l'embryon. En Octobre 2000 déjà, il déclare qu' "un embryon représente le commencement d’une vie dont l’épanouissement, s’il n’est pas entravé, se traduira par la naissance d’un enfant. Il n’est pas d’existence humaine qui n’ait commencé ainsi. Dès lors, tout embryon humain appartient à l’humanité, à l’ensemble des êtres humains qui la constituent."

        En juin 2001, il "s'interroge avec une conscience éveillée sur le danger d'instrumentalisation de ce qui est déjà humain." et rappelle sa "ferme opposition à l'utilisation de l'embryon à des fins thérapeutiques".
       

Retour au diagramme des acteurs

->->Suite->->