La recherche
Il s’agit de laboratoires au service d’un organisme public ou bien au service d’un groupe industriel. Pour les premiers, il s’agit de l’Institut National de Recherche en Agronomie (INRA) et le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), le premier réalisant beaucoup plus d’expériences du fait de sa spécialisation dans l’agronomie.
Les expériences en question :
Il existe deux types d’expérimentations :
- celles développant des OGM, par exemple la création d’un maïs résistant à un herbicide.
- celles étudiant les dangers liés aux OGM. Il s’agit par exemple de prévoir un périmètre de sécurité autour des cultures.
Pour les laboratoires indépendants des industriels, ils réalisent des expériences qui sont parfois demandées par des semenciers OGM, mais ils essaient de conserver au maximum leur indépendance. Cependant, ils sont mis en avant par ces industriels qui n’hésitent pas à les prendre à témoin pour montrer que les OGM peuvent être cultivés d’un point de vue légal, en respectant un seuil de contamination de 0.9%. Cette relation avec les industriels a tendance à braquer les agriculteurs et les associations anti-OGM contre eux, qui les considèrent comme des complices des multinationales.
Leur avis sur la question du périmètre :
Pour la grande majorité des expériences, il apparaît que pour respecter le taux de contamination minimal, de 0.9%, seuls quelques mètres suffisent. Pour les laboratoires indépendants, il ne peuvent cependant donner leur avis sur les OGM en général, car ceci remettrait en cause leur neutralité dans le débat. Ils ne peuvent qu’uniquement se baser sur les résultats de leurs expériences.
Certains chercheurs sont cependant impliqués contre la culture culture en champs des OGM :
C’est le cas, par exemple, de M. Pierre-Henry Gouyon, spécialiste de la dissémination des OGM. Il est fermement opposé à la culture en champs, car selon lui la dissémination des gènes ne peut être contrôlée. Il a montré que, même si le taux de pollen diminue avec la distance, il reste cependant présent à des distance très grandes, parfois plusieurs dizaines de kilomètres. En effet, le pollen remontrait dans les couches élevées de l’atmosphère pour retomber beaucoup plus loin ensuite. Ainsi, aucun périmètre ne pourrait être mis en place. De plus, il a étudié qu’il peut se produire un transfert de gènes entre les espèces proches génétiquement (c’est par exemple le cas pour le colza et certaines espèces de mauvaises herbes, qui en acceptant certains gènes procurant la résistance aux herbicides, ne pourraient plus être détruites). Il développe sa réflexion plus largement sur la progression technologique effrénée que sont les OGM.