Les populations autochtones

Association de défense et de valorisation des îles et du littoral de la mer d'Iroise.

Constituée principalement de pêcheurs et de plaisanciers, cette association fut créée en 2001 par Albert Cam, ancien PDG du groupe Rallye, avec pour objectif de lutter contre le projet de création du Parc marin d'Iroise. Elle s'est fait connaître comme le principal acteur du mouvement d'opposition à sa création par les nombreuses qu'elle a organisées : peinture de la phrase « non au parc marin » sur de nombreuses routes des communes de l'Iroise, organisation de débats publics. En 2004, l'Advili a déposé une pétition comportant 7300 signatures au parlement européen pour contester la création du PNMI. Elle continue à affirmer son opposition au PNMI tout en siégeant au conseil de gestion.

photo le bihan


Présidents successifs :

Albert Cam

Henri-Michel Henry

Bernard le Bihan (démission fin novembre 2007)

Marcel Le Gall


Bernard le Bihan, ancien président de l'ADVILI

La plaisance génère une activité économique importante, non subventionnée, qui profite à l'ensemble de la nation.

« La mer d’Iroise est suffisamment protégée, s’insurge Bernard Le Bihan, son président. Nous y croisons la Marine nationale, les Affaires maritimes, la douane, la gendarmerie maritime et nationale, l’Office national de la chasse, et les comités locaux de pêches. Nous n’avons pas besoin d’une administration nouvelle. En plus de cela, pourquoi l’État souhaite-t-il investir de l’argent dans un parc dont on ne voit pas l’utilité, alors que les administrations existantes ont des besoins auxquels il ne répond pas ? »


Rejet du Parc marin d'Iroise


L'ADVILI reproche au Parc marin d'Iroise de « se superposer » à un « arsenal de distinctions et de règlements » auxquels est déjà soumise la zone : entre autres, le Parc Naturel Régional d'Armorique et la classification Natura 2000. Mais contrairement à ces institutions, au sein desquelles les habitants sont représentés respectivement par les élus locaux et le tissu associatif, les résidents concernés par le parc naturel marin d'Iroise se verraient « dépossédés de leur compétence reconnue à gérer leur propre environnement ». « La mer d’Iroise est suffisamment protégée », affirme ainsi Bernard Le Bihan, son ancien président. « Nous y croisons la Marine nationale, les Affaires maritimes, la douane, la gendarmerie maritime et nationale, l’Office national de la chasse, et les comités locaux de pêches. Nous n’avons pas besoin d’une administration nouvelle. Voyant ainsi méprisée la « forte culture maritime » des habitants de la mer d'iroise, l'ADVILI craint que la nouvelle structure permette « à̀ des groupes d'investisseurs privés de s'accaparer un territoire remarquable », citant en exemple le partenariat qui lie les groupes Total et Procter&Gamble au parc national marin de Port-Cros. Ses membres redoutent également la surfréquentation touristique et les interdictions de pêche qui pourraient résulter de la création du parc. « Alors que tous les spécialistes s'accordent à dire qu'il est indispensable d'impliquer les acteurs locaux dans la gestion de leur environnement, les parties maritime du parc régional d'Armorique ainsi que les très importants sites NATURA 2000 comprenant une partie maritime seront administrés par cet établissement public exerçant son pouvoir par décrets et ordonnances, expression régalienne du mode de gouvernance français. » L'ADVILI plaidait pour un élargissement du Parc Naturel Régional d'Armorique au lieu de la création d'une nouvelle structure administrative.


manifestation


Un « système mafieux »


Par la voix de ses dirigeants successifs, l'ADVILI a constamment dénoncé le mode opératoire qui a conduit à la création du PNMI. Bernard Le Bihan estimait à ce titre que l'idée de créer un parc marin « équiv[alait] à signer un chèque en blanc », à cause du peu de garanties présentées. De plus les consultations effectuées auprès des habitants et des associations ne seraient en fait qu'un « passage en force du ministère de l’Environnement qui a simulé une parodie de dialogue lors de l’enquête publique alors que le recrutement des techniciens de l’environnement pour ce projet de parc marin était déjà en cours. » De plus, l'ADVILI regrette de ne pas avoir été suffisamment consultée lors de l'élaboration du projet de parc marin. Au cours des consultations préalables comme au sein du conseil de gestion, l'association qui représente les plaisanciers ne compte que 300 adhérents en mer diroise, « alors qu'il existe une autre association : la FNPPSF [Fédération Nationale des Pêcheurs Plaisanciers et Sportifs de France], qui compte près de 5000 membres rien que dans le Finistère. » Ce qui montre le refus des pouvoirs publics de se confronter à une opposition représentative des usagers de la mer d'iroise, aux yeux de l'ADVILI.