Les avis des élus locaux sur la création du Parc Marin d'Iroise ne se plient pas à un classement par familles ou partis politiques : la controverse se situe au-delà des clivages traditionnels. Si tous s'accordent sur la nécessité de protéger l'environnement, il est possible de discerner plusieurs points de divergence des opinions :
- l'utilité du parc marin d'iroise au regard des structures de protection de l'environnement existantes, notamment les sites Natura 2000 et le Parc Naturel Régional d'Armorique.
- l'attention portée à l'avis des populations locales, et en particulier des îles, ainsi que leur représentation dans le conseil de gestion et le respect de leur mode de vie.
- l'intégration des communes du cap Sizun, au sud du parc, qui ont finalement été maintenues à l'écart du projet.
- le coût de la mise en place du parc, notamment pour les collectivités locales.
Parmi ceux qui se sont le plus exprimés sur le sujet, dans la presse ou lors de réunions publiques, se trouvent les personnalités suivantes :
Christian Ménard, député de Carhaix-Châteaulin
Opposé au projet spécifique présenté mais non à la création du Parc , il dénonce une « gabegie financière », s'interroge sur l'ajout d'une « couche supplémentaire » dans les administrations dédiées à la protection de l'environnement, et s'inquiète du sort des habitants des îles, ainsi que du peu de cas qui est fait de leurs opinions.
Circonscription de Carhaix
Hélène Tanguy, ancienne députée de Douarnenez – cap Sizun
Ses efforts pour éviter l'inclusion de sa circonscription dans le périmètre du parc marin d'Iroise ont porté leurs fruits, à l'exception de la commune de Douarnenez et de l'île de Sein. Elle a plaidé en faveur d'une gestion plus attentive aux populations locales.
Circonscription de Douarnenez
Jean-Yves Cozan, conseiller général d'Ouessant
Initialement favorable au projet, il a changé d'avis en jugeant que le parc marin n'apportait « rien de nouveau ». Il a insisté sur la nécessité de l'accord des insulaires pour la création du parc.
Denis Palluel, maire d'Ouessant
M. Palluel s'est constamment opposé à « un processus nullement démocratique » qui a conduit à la création du parc contre l'avis de son conseil municipal. Il estime qu'il « ne règlera pas les problèmes des îles. »
Annick Le Loch, députée de Douarnenez – cap Sizun
Succédant à Mme Hélène Tanguy, Mme Le Loch estime que « le mode de gestion revu, avec davantage de d'acteurs et de représentants économiques locaux, est satisfaisant. La création de ce parc marin, une première en France, est une chance pour le département. Il ne doit pas être un frein pour les activités qui se trouvent dans le périmètre, je pense à l'île de Sein. Il n'est pas question d'imposer quoi que ce soit mais de faire de ce parc marin un bel outil.»
Marguerite Lamour, députée de Brest-rural
Mme Lamour s'est opposée à la création d'un parc national,
jugeant le cadre de 1960 inadapté car
Circonscription de Brest-rural