La recherche est soutenue par des acteurs majeurs qui entrent dans l’espace de la controverse : les Etats et l’Union Européenne. Cependant, cette aide est souvent remise en question au sein de la controverse.
D’après un article de la presse généraliste critique envers les agrocarburants « La filière productrice d’agrocarburants a bénéficié de 2,6 milliards d’aides fiscales. » (Joël Labbé, L’échec des agrocarburants, Libération, 14 septembre 2012, source papier). Elle est donc favorisée par d’importantes aides étatiques. L’Europe et les gouvernements sont des acteurs décisifs : ils réglementent et fixent les directives en matière de production de biocarburants et soutiennent la recherche. L’Union Européenne a très rapidement soutenu le développement des biocarburants (Les ambitions de 2007). C’est plus précisément le Commission Européenne, qui met en oeuvre des stratégies et des politiques favorisant le développement et des biocarburants au sein de L’Union Européenne. Dans la section Energies Renouvelables, une partie du site en anglais est dédiée aux biocarburants. On peut y trouver les dernières directives européennes pour la filière. Le journal en ligne est dédié à la diffusion de l’information concernant les politiques européennes.
Mais le soutien aux biocarburants n’est pas unanime chez les membres de la commission européenne et il y a eu de récents revirements, comme le prouve l’article Euractiv, Biocarburants : la commissaire au climat tire la sonnette d’alarme, 17 avril 2012. Dans un entretien exclusif accordé à EurActiv, Connie Hedegaard émet des réserves sur le développement des biocarburants : une étude publiée par le gouvernement européen souligne leurs effets potentiellement négatifs sur le climat et émet des doutes. D’après lui, l’Europe soutient la recherche sans réserve, alors que le développement des biocarburants n’est pas jugé si pertinent d’un point de vue écologique. Il déclare en ce sens : « les connaissances et la science derrière ces carburants n’étaient pas si développées lorsque les décisions politiques ont été prises ».
Parmi les 27 États membres de l’UE, les frais cachés des biocarburants pour la période 2010-2020 pourraient atteindre 126 milliards d’euros selon le rapport. Le soutien accordé aux biocarburants relèverait donc plus d’une politique d’image (soutien aux énergies dites « renouvelables »), que du soutien à une recherche ayant donné de véritables preuves de l’efficacité écologique des biocarburants.
L’Etat français soutient également la recherche, notamment grâce aux subventions accordées aux pôles de compétitivité tels que Trimatec. Pour avoir plus d’informations sur ce pôle, référez-vous à la page suivante.
Qui plus est, il faut rester vigilant et ne pas tomber dans les mêmes pièges que ceux des biocarburants de première et deuxième génération. Notamment aux Etats-Unis, la réglementation semble guidée par les lobbys des entreprises productrices de bioéthanol. En effet, comme le critique le site Slate, le taux de biocarburants dans les diesels attendraient des taux que les moteurs classiques auraient du mal à supporter et deviendraient ainsi dangereux. Attention donc, à ne pas avancer tête baissée.
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