L’utilisation d’études statistiques pour arriver à des conclusions sur la nature acquise ou innée d’un caractère et sur le rôle des gènes comporte plusieurs difficultés. Tout d’abord, il faut trouver un modèle statistique adapté. Mais disposer d’échantillons suffisamment larges est également indispensable pour effectuer une étude fiable et en tirer des conclusions rationnelles. Cependant, de telles études à large échelle sont très complexes à mener.
Toutefois, diverses études sont menées pour conforter les bases de données déjà existantes et permettent alors la réalisation de nombreux travaux par les scientifiques. Depuis 2013 les études GWAS (Genome Wide Association Study) à large échelle permettent d’avoir des résultats plus fiables. Elles consistent en l’analyse de nombreuses variations génétiques chez de nombreux individus afin d’étudier leurs corrélations avec des traits phénotypiques, à savoir, dans notre cas, le QI. L’idée est de catégoriser les différents participants à l’étude selon un critère choisi, puis de comparer les génotypes entre les groupes. On peut ainsi identifier les variants génétiques les plus fréquemment associés avec le critère observé. Une des particularités notables de ces études est qu’elles s’appliquent au génome entier, ce qui peut permettre de mieux comprendre les caractères occasionnés par plusieurs gènes : on dresse un tableau de correspondance entre un gène et le caractère étudié.
Les buts de ces études sont divers et variés, mais toutes sont faites à partir de bases de données bien fournies : l’une permet de mettre en évidence l’héritabilité de l’intelligence et sa nature polygénique ou même d’identifier certains gènes liés au QI sur un échantillon de 78 000 individus (Sniekers et al., 2017). Une autre relie le nombre d’années d’études (EduYears) au patrimoine génétique de 293 000 participants (Okbay et al.,2016).
Les études GWAS s’avèrent être, comme le montrent ces deux exemples, de précieux outils pour faire avancer les connaissances scientifiques concernant la controverses. Pouvant cibler des caractères variés, elles sont aujourd’hui indispensables pour de nombreux chercheurs pour pouvoir quantifier l’importance génétique de manière fiable.