La polémique : faut-il avoir recours aux campagnes de sensibilisation " trash " ?

            En effet, on a vu apparaître sur les écrans français un spot télévisé intitulé " le carrefour ", montrant crûment toute l'horreur d'un accident de voiture mortel. Si le recours aux images sanglantes était une nouveauté dans notre pays, il s'agit d'un procédé couramment utilisé chez nos voisins européens (en Scandinavie par exemple). Son apparition a suscité une vive polémique : faut-il choquer pour être efficace ?

             La position de la Prévention Routière, l'association à l'origine de cette campagne, est de dire que l'impact de telles campagnes est bien plus grand que celui des campagnes traditionnelles. Elle revendique le droit au " parler vrai " et refuse d'édulcorer la réalité pour des motifs moraux qui ne font pas l'unanimité.

             Les détracteurs de ces campagnes pensent au contraire que de telles actions pourrait même s'avérer contre-productives dans la mesure où elles tenteraient de diaboliser la consommation d'alcool, alors même que cette dernière s'inscrit dans les habitudes de la population.

 

L'alcool au volant : un combat perdu d'avance?
Alcool et automobile : un cocktail mortel
Analyse critique des moyens employés
Tentative de Synthèse

 

La prévention

 

 

                       Nous voulons analyser avec esprit critique la mise en oeuvre des outils de la lutte contre l'alcool au volant en France. Il apparaît que l'on peut séparer ces outils en deux catégories : les instruments de prévention d'une part, et ceux de représsion d'autre part. Notre but n'est pas de les opposer, mais bien de procéder avec ordre afin d'être relativement exhaustif.
                  A l'intérieur de cette partie, nous avons fait le choix de commencer par une présentation succinte des différents acteurs, puis de décrire les actions menées. En effet, on peut classer les actions de prévention en différents types qui ne correspondent pas toujours à des acteurs particuliers : les actions font souvent l'objet de partenariat entre différents acteurs, et les acteurs importants mènent différents types d'action.

 

 


 

Plan du site :

toutes les parties

I.3 ) L'évolution du problème

I.4 ) Dépistage et comptage

II ) Analyse critique des moyens employés

II.1 ) Cadre juridique et historique

II.2 ) La prévention

II.3 ) La répression

III ) Tentative de synthèse

 
 

 

II.1 ) La prévention


               Tout d'abord, il convient de décrire succinctement les différents acteurs qui prennent part à la lutte contre la violence routière par la prévention, puis de décrire les principales actions menées par eux. Chaque fois que cela sera possible, nous mettrons en évidence les polémiques et les ambiguïtés qui ne manqueront pas d'apparaître.

 

A ) Les acteurs de la prévention

 

Qui utilise les outils de prévention ?

 

 

1) La Sécurité Routière

               L'acteur le plus important quant aux moyens financiers engagés est le ministère des Transports, de l'Equipement et du Logement, à travers la direction de la Sécurité et de la Circulation routières, plus connue sous le nom de "Sécurité routière". A titre indicatif, l'effort financier de l'état consacré à la sécurité routière s'élève à 1402,5 millions d'euros en 2001, et à 1563,4 millions d'euros en 2002, ce qui représente une hausse de 4,8% (ce budget prend en compte les fonds destinés à l'entretien des infrastructures routières, pour voir le budget réellement destiné à la prévention routière voir le lien si dessous). Il faut cependant noter que ces chiffres concernent la sécurité routière au sens large : crédits accordés sous formes d'emplois publics ou de subventions, au niveau local aussi bien que national, pour la prévention et la répression.

Rappel de l'évolution du budget de la Sécurité Routière depuis 1991

 

http://www.securiteroutiere.equipement.gouv.fr/

 

               Le second acteur de la prévention, c'est un réseau associatif très important composé de multiples associations dont la taille et les motivations sont diverses.On compte notammment de nombreuses associations de victimes de la route, des associations de prévention locales, des associations nationales, comme la Prévention Routière ou la Ligue contre la Violence Routière, mais également une association d'alcooliers (producteurs de boissons alcoolisées). Comme les acteurs associatifs sont très nombreux, nous nous limitons à décrire une grande association nationale (la plus grande) à travers la Prévention Routière, une association locale qui effectue des actions sur le terrain à travers l'association Voiture & Co, une grande association d'aide aux victimes de la route et l'association d'alcooliers Entreprise & Prévention.

 

2) La Prévention Routière : présentation

               Créée en 1949, la Prévention Routière est une association privée, qui a été reconnue d'utilité publique en 1955. Avec ses 250 000 adhérents, elle est aujourd'hui l'une des principales associations loi 1901 de France.

               La Prévention Routière agit grâce au soutien financier de ses adhérents (les cotisations représentent 70 % du budget global) et aux subventions que lui apportent les collectivités locales et les entreprises notamment les compagnies d'assurance, qui sont à l'origine de sa création. A ce sujet, il faut préciser qu'un accord a été passé entre l'État et les assureurs le 1er juillet 1998, selon lequel les sociétés d'assurances se sont engagées à consacrer, pendant 5 ans, 0,5 % des cotisations de l'assurance de responsabilité civile automobile à des opérations de prévention routière.

               Les 101 comités départementaux de La Prévention Routière et ses 5 000 bénévoles permettent de mener, chaque année, des milliers d'actions locales, pour sensibiliser les usagers de tous les âges et milieux aux risques de la circulation.

               En 2001, l'effectif salarié de La Prévention Routière s'élève à 266 personnes dont 85 sont des salariés à temps plein. Les moyens financiers de La Prévention Routière sont également important puisque le bilan financier de 2001, en augmentation par rapport à l'année précédente, atteint les 12 millions d'euros.

http://www.preventionroutiere.asso.fr

 

3) Entreprise et Prévention : les alcooliers s'engagent

               “Le succès de la lutte contre l'alcoolisme repose sur un véritable consensus établi entre l'ensemble des acteurs concernés : pouvoirs publics, organismes de santé, acteurs économiques”.

               Cette citation qui figure sur le site de l'association illustre le fait que les alcooliers se sentent particulièrement aptes de part leur position en amont du problème à mettre en garde le consommateur contre l'abus d'alcool et les comportements à risques. Par exemple, ils peuvent s'engager à prévenir les consommateurs par des slogans figurant sur les bouteilles d'alcool, ou encore à faire pression sur les distributeurs pour que leurs produits soient toujours présentés à l'écart des boissons non-alcoolisées, afin de mettre en évidence la particularité des boissons contenant de l'alcool.

               Avec plus de 150 marques impliquées, l'association Entreprise & Prévention regroupe un grand nombre d'entreprises parmi les plus importants producteurs de boissons alcoolisées. Le budget annuel de l'association s'élève à 6 ou 7 millions d'euros environ.

http://www.soifdevivre.com/ep/index.html


4 ) La Fondation Anne Cellier

                Il s'agit d'une d'une des principales associations de défense des victimes de la route. Elle agit pour prévenir les risques encourus sur la route et dénoncer la situation actuelle en France. Elle tente d'exercer une influence sur les politiques au nom des victimes et de leurs familles.

                Voilà la position de l'association concernant la situation actuelle en France :

"L'ACCEPTATION DES MORTS PAR LA SOCIETE
Au cours de l'été, on constate que 114 morts dans un sous-marin déstabilisent le gouvernement russe, 113 morts dans le Concorde suscitent une émotion énorme, avec des ministres et des grands-messes, mais 116 morts sur les routes du week-end du 15 août, plus tous les blessés, dont 30% restent handicapés à vie, et personne ne bouge !
Il y a une acceptation de nos victimes comme si elles étaient un prix à payer pour notre liberté et notre plaisir."

http://www.fondation-annecellier.org/

 

5 ) L'association Voiture & Co : petite mais active

               Il s'agit en réalité d'une association de covoiturage sur la région parisienne. Elle compte 18 personnes et parmi ses actions, elle organise le covoiturage dans un certain nombre de soirées, notamment la plupart des galas des grandes écoles.

http://www.voiture-and-co.com

 

 

B ) Les actions menées par ces acteurs

1 ) Le scandale de la Sécurité Routière

         

             Dans son numéro du 12 mars dernier, Auto-plus dénonce "le grand gaspillage" de la Sécurité Routière. Dans cet article, le journal dénonce les divers gaspillages d'argent de la sécurité routière :

  • une lettre standard payée 2537€.
  • une simple invitation payée 3214€.
  • une photo payée 2812€.
  • 45000€ dépensés pour des affiches jamais utilisées.
  • elle verse 118500€ par mois à une agence pour la collaboration decinq personnes.

                   Dans une lettre interne de la sécurité routière, Auto-plus révèle le passage suivant :

"Or il s'avère qu'en 2001 nous devons consommer 832 MF alors que nous avons eu beaucoup de difficultés à consommer 631 MF en 2000. Plus inquiétant, notre consommation à ce jour est globalement inférieure à celle de l'an passé à la même période."

               Cet article a fait vivement réagir les différentes associations de victimes. Ainsi de plus en plus de personnes se demandent si la lutte contre la violence routière menée par la Sécurité Routière est réellement efficace ou si au contraire, la politique menée n'est que de la poudre aux yeux ayant pour but de donner bonne conscience à nos dirigeants.

 

2 ) Les campagnes de communication grand public

          Ces campagnes peuvent prendre la forme d'une série de spots télévisés ou radiodiffusés. Elles visent en général une catégorie particulière d'accidents et de comportements à risques : le retour de discothèque, les soirées bien arrosées des week-ends prolongés, etc. Elles mettent également en avant les pratiques de prévention des accidents liés à l'alcool comme l'idée du conducteur désigné. Ces campagnes doivent faire passer une idée qui a pour vocation d'être ensuite mise en œuvre localement par des représentants de la Sécurité Routière ou par des associations.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                 A l'opposé de ce genre de campagnes, on trouve des angles d'attaques plus psychologiques, avec des méthodes élaborées spécialement pour tenter de modifier les a priori et les habitudes de tous les jours. La méthode de l'engagement consiste à faire participer les conducteurs ( à travers des stages par exemple), mais il y a également le modèle de la persuasion, la méthodologie des récits de vie ou plus généralement des approches fondées sur la psychologie clinique et la dynamique de groupe.

 

3 ) La sensibilisation des futurs conducteurs

              L'insécurité routière est, en France, la première cause de mortalité des jeunes de 15 à 24 ans. Ils représentant 15 % de la population, mais 25 % des tués sur la route et 30 % des blessés graves. Dès lors, la sensibilisation des plus jeunes doit être une priorité. Mais viser les jeunes, c'est surtout tenter de changer la manière dont les Français sont éduqués vis-à-vis des dangers de l'alcool.

             Au niveau national, de nombreuse actions de sensibilisation à la sécurité routière vont être menées dans le cadre de la semaine de la sécurité sur la route auprès d'élèves du collège et du lycée. Ceci vient s'ajouter aux épreuves de l'attestation scolaire de sécurité routière (ASSR), et du brevet de sécurité routière (BSR) que passent chaque année 1,5 millions de collègiens.


            L'opération LABEL VIE est un appel à des projets de jeunes sur la sécurité routière. Tous les jeunes de 14 à 28 ans peuvent y participer seul ou avec des amis, dans leur quartier, leur école, leur entreprise ou leur association. Cette initative par du constat suivant : après avoir baissé en 1999 et 2000, le nombre de jeunes de 15 à 24 ans tués dans un accident de la route a augmenté en 2001. Ils représentent ainsi 26,9 % des tués sur la route pour seulement 13 % de la population. Une part importante de ces accidents ont lieu le week-end lors de retours de soirée.

             Cette campagne s'inscrit dans le prolongement des actions menées depuis trois ans par la Fédération française des sociétés d'assurances et La Prévention Routière pour réduire le nombre de tués et de blessés parmi les jeunes : étude du Centre de Recherche pour l'Etude et l'Observation des Conditions de Vie (CREDOC) sur les jeunes et le risque routier ; spot " Le carrefour " diffusé à la télévision et au cinéma ; messages radio les vendredis et samedis soirs ; opérations " Capitaine de soirée " dans les discothèques ; actions expérimentales de prévention avec des jeunes âgés de 15 à 24 ans.


 

4 ) Les actions des alcooliers : engagement réel ou intox ?

 

                        Dans cette partie, nous rapportons en premier lieu les actions menées par Entreprise et Prévention telles qu'elles sont décrites par eux-mêmes. En second lieu, nous donnons la parole au mouvement Vie Libre, une association d'anciens alcooliques, qui critique vivement l'attitude des alcooliers.

a ) Les alcooliers décrivent leurs actions

                         Fondée en 1990, cette association regroupe des entreprises réalisant plus de 60% du chiffre d'affaire global du secteur de l'alcool. Ainsi, Pernod-Ricard, Heineken ou Bacardi-Martini font partie de cette association. Le but pour ces sociétés est de montrer qu'elles agissent activement en faveur de la prévention de l'alcoolisme. Pour cela, elles se sont fixer trois principaux objectifs :

            • agir avec l'Etat de matière concertée.
            • mettre en place des actions de terrain en partenariat avec des organismes de santé publique.
            • limiter la surconsommation d'alcool et favoriser une consommation modérée.

               Pour les alcooliers membres de cette association, le succès de la lutte contre l'alcool au volant repose sur une véritable coopération entre l'ensemble des acteurs concernés : pouvoirs publics, organismes de santé, acteurs économiques.
               L'association Entreprise et Prévention a créé la plus grande opération de prévention de l'alcoolisme en France : Soif de Vivre. Le but de cette opération est d'élaborer un programme complet d'information et de sensibilisation grâce à divers techniques d'animation (jeux vidéo,bornes interactives, bandes dessinées, concerts ...), afin de sensibiliser les jeunes au problème de la consommation excessive d'alcool. Cette opération s'est développée en partenariat avec des acteurs de la prévention-santé : CPAM, Prévention Routière, Comités départementaux de Prévention de l'alcoolisme, collectivités locales...
               Depuis 1999, Entreprise&Prévention est associé avec la Sécurité Routière pour développer le concept de conducteur désigné ( Celui qui conduit, c'est celui qui ne boit pas ). Ainsi, par leur collaboration, ils ont mis en place des actions de prévention dans les lieux de consommation (discothèques, bars) ainsi que des campagnes de sensibilisation du public. Cette collaboration avec la Sécurité Routière renforce la crédibilité de l'association Entreprise&Prévention, elle démontre que les pouvoirs publics jugent cette association comme utile, efficace et non comme un moyen trouvé par les alcooliers pour se donner bonne conscience.

 

Leurs actions en chiffres :

  • 11000 exemplaires d'un guide d'animation et 24000 affichettes de prévention ont été diffusés aux directeurs de discothèques et à différents acteurs de la prévention.
  • 5000 cassettes vidéo "Soif de Vivre au volant" ont été diffusées via leur site internet ( film nominé au Festival International du Film Médical d'Aurillac en 1999).
  • 400 kits d'animation ( comportant entre autre : un porte clés, des autocollants, un éthylotest,...) ont été commandés via leur site internet.
  • la tournée Emergency Night a représenté 2000 conducteurs désignés, 23000 outils distribués ( Tshirt, CD, sacs à dos, éthylotest,...).
  • 133 millions de personnes ont été en contact avec la campagne d'affichage "Celui qui conduit, c'est celui qui ne boit pas". Pour cette campagne, Entreprise&Prévention avait un partenariat avec 7 afficheurs. Au total, 5000 panneaux ont été affichés dans toute la France.
  • le principe du conducteur désigné est jugé favorablement par 92% des français.

               L'ensemble de ces chiffres tendent à montrer que l'action d'Entreprise&Prévention est reconnue non seulement par les jeunes qui y voient un moyen de réaliser la dangerosité de la situation, mais aussi par l'Etat et les organismes de santé qui y collaborent. Cependant, certaines associations trouvent innacceptable le fait que des vendeurs d'alcool participent à la prévention de l'alcool au volant. C'est le cas du mouvement Vie Libre

 

               b) L'avis du mouvement Vie Libre

               Le mouvement Vie Libre est une association d'anciens buveurs ( ils se nomment eux mêmes des "buveurs guéris" ). Elle a pour but de lutter contre le lobby de l'alcool qui représente en France un chiffre d'affaire de 13 milliards d'euros par an, 600000 emplois et surtout qui rapporte à l'Etat 3,2 milliards d'euros sous forme de contribution fiscale. Le 22 novembre 1999, lors de son 46ème conseil national, le mouvement Vie Libre a décidé de boycotter les actions boursières des entreprises membres d'Entreprise et Prévention. Cette décision intervient après l'échec de négociations entre les membres des deux associations : Vie Libre veut qu'Entreprise et Prévention stoppe toute activité de prévention routière. En effet, pour eux, le rôle d'éducateur ne peut être assuré par des alcooliers qui défendent en même temps leurs intérêts économiques et financiers. Cette ambiguïté du comportement de l'association Entreprise&Prévention a été relayé par les médias. Ainsi, le 21 aout 2001, France Soir écrivait :

" L'association Entreprise&Prévention qui regroupe les principaux producteurs d'alcool du marchéfrançais et prétend lutter contre l'abus d'alcool, organise une promotion auprès des jeunes pour rajeunir l'image du cognac et les initier aux joies snob du champagne tellement plus fun à siroter à la paille."

               Nous avons écrit à Entreprise&Prévention dans le but de connaître leur point de vue sur cette question d'importance. Mme Camille Savary, qui s'occupe de la communication, nous a répondu :

"Bien sûr les producteurs ont pour vocation de vendre des boissons alcoolisées, et ne l'ont jamais nié. Mais il n'est pas plus intéressant pour eux que pour le reste de la société que des jeunes se tuent sur la route, ou que certaines personnes deviennent dépendantes. Les adhérents d'Entreprise & Prévention sont des acteurs responsables, qui estiment de leur devoir d'investir et d'agir pour que la consommation d'alcool demeure une consommation modérée et conviviale, c'est-à-dire sans risque pour la santé.
Les activités promotionnelles et publicitaires servent avant tout à différencier les produits, ce que font toutes les entreprises sur les marchés concurrentiels, ce qui n'empêchent pas, comme cela est bien mieux admis dans les autres pays européens, que les producteurs puissent jouer un rôle actif dans la prévention."

Comme on pouvait s'y attendre, Entreprise&Prévention juge leurs actions parfaitement légitimes. Pour se crédibiliser, ils mettent beaucoup en avant le fait qu'ils ont une approche multipartenariale du problème et qu'ils collabotent avec de nombreux organismes ( prévention routière, Sécurité Routière, organismes locaux,...).

 

Un autre point de discordance entre ces deux associations :

               D'autre part, le mouvement Vie Libre demande à Entreprise et Prévention de ne plus s'opposer à la loi Evin. D'après eux, les alcooliers font pression sur le gouvernement afin de rendre la loi plus souple. De leur côté, les membres d'Entreprise et Prévention déclarent qu'aucun lien n'a été démontré entre la publicité et la consommation d'alcool. Pourquoi les alcooliers dépensent-ils alors des millions en publicité en tout genre?
               Ce qui peut paraître étonnant, c'est le fait que sur leur site Internet, Entreprise&Prévention ne semble pas remettre en cause la loi Evin. Au contraire, ils exposent son contexte, son application et ils ont édité un ensemble de recommandations destinées aux entreprises du secteur alcool, afin de les responsabiliser et d'harmoniser l'application de la loi. De plus, les entreprises membres de l'association ont signé une chartre déontologique de commercialisation concernant :

              • la dénomination des produits
              • leur conditionnement et leur distribution
              • la publicité et l'information sur le point de vente

 

 

 

 
Adrien Charpentier et Samuel Bozonnet - Controverse
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