L'alcool au volant : un combat perdu d'avance?
Alcool et automobile : un cocktail mortel
Analyse critique des moyens employés
Tentative de Synthèse

 

 

 

 

Tentative de Synthèse

 

 

 

 

 

 


 

Plan du site :

toutes les parties

I.3 ) L'évolution du problème

I.4 ) Dépistage et comptage

II ) Analyse critique des moyens employés

II.1 ) Cadre juridique et historique

II.2 ) La prévention

II.3 ) La répression

III ) Tentative de synthèse

 
 

 

Le problème de représentation des victimes de la route

         Ce qui ressort fortement des appels lancés par les associations de défense des victimes, c'est que la société "accepte" chaque année de payer à la route son lourd tribut de morts et de blessés, alors même qu'elle se révolte contre des risques moindres dans nombre d'autres domaines : l'insécurité ou la crise de la vache folle n'en sont que deux exemples parmi d'autres. Ce qui semble caractériser notre problème, c'est la relative absence des victimes, ces gens comme nous "qui n'ont pas eu de chance", des personnes souvent fauchées dans la fleur de l'âge. Alors que les Anciens Combattants sont bien organisés et très présents dans les lieux scolaires, les associations de proches des victimes de la route, comme la fondation Anne-Cellier, pénètrent encore rarement dans la sphère scolaire. Peut-être est-ce là l'une des clés pour comprendre ce phénomène qui engendre quelques 8000 morts chaque année.

La prévention : un outil trop pratique ?

        Il apparaît dans cette étude que les responsables politiques ont eu le choix des outils pour lutter contre le problème de l'alcool au volant, et notamment, ils ont dû déterminer dans quelle mesure la répression devait s'accompagner de mesures préventives. Cet équilibrage nécessaire et tout-à-fait justifié (nul ne remet en question l'utilité d'une de ces méthodes) a cependant pu être biaisé par une observation très simple : si la prévention coûte cher, la répression est bien plus délicate à faire passer quand il s'agit de lutter contre la consommation (intempestive) d'une boisson nationalement appréciée. On a d'ailleurs pu constater qu'à chaque durcissement de la loi, les condamnations réellement prononcées tardent à atteindre les sanctions prévues par les textes. Du point de vue des responsables politiques, la prévention a pu être privilégiée par souci de ne pas prendre des mesures impopulaires, réclamées notamment par certaines associations de victimes.

Un sujet d'hypocrisie sociale ?

         En conclusion, il faut se demander si les ambiguïtés décrites ne relèvent pas d'un seul et même phénomène d'hypocrisie sociale : ceci tend à montrer que la société refuserait d'assumer ses responsabilités dans le domaine de l'alcool au volant, préférant fermer les yeux sur les dangers liés à deux plaisirs nationaux que sont la consommation d'alcool d'une part, et la conduite d'autre part. Cette attitude ferait écho au comportement de chaque individu qui, bien qu'informé par les multiples campagnes de prévention, rejette trop souvent la faute sur l'autre sous prétexte que "moi, je conduis bien" ou "moi, je tiens bien l'alcool".

 
 

 

 

Adrien Charpentier et Samuel Bozonnet - Controverse
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