Pour faire entendre leurs plaintes, concernant essentiellement la pollution due à l’activité industrielle de Salsigne, les riverains se sont regroupés au sein de l’Association de Défense des Riverains de Salsigne.
Leur contribution dans le débat public est insuffisante à leurs yeux. En effet, ils sont peu pris en compte et peu écoutés, car nombreux sont ceux qui comme Pitch Bloch, président de l'association ECCLA, pensent que les riverains « défendent leur intérêt propre ». Les riverains se sentent frustrés de ne pas être pris en compte, comme le montre cet extrait du témoignage de Guy AUGE, président de l’association des riverains : « Nous n’avons jamais été associés aux prises de décisions, le monde industriel, l’administration, les élus nous considérant comme un lobbying ayant en charge les intêrets des riverains. Le risque est, pour les citoyens, un détournement de la démocratie où, sous couvert de réunions publiques nombreuses et ésotériques, on culpabilise le citoyen en lui disant lors des informations « Vous n’avez rien dit ! », lui transférant ainsi un semblant de réalité toute virtuelle. »
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Le travail avec l’association ECCLA, dont les aspirations en terme de dépollution et d’environnement coïncidaient avec celles des riverains, a été un moyen de faire entendre leur voix. Mais aujourd’hui, des divergences d’opinion ont lieu, qui laissent les riverains un peu isolés : si l’installation d’un champ éolien représente une victoire pour ECCLA, elle reste inacceptable pour l’association des riverains (nuisance esthétique, nuisance sonore…). En terme d'implication dans le débat public, les points de vue de l'association des riverains et des écologistes divergent. Si les premiers s'estiment tenu à l'écart - au point que M. Guy Augé évoque un "détournement de la démocratie" -, les seconds sont d'avantage satisfaits et estiment être "correctement informés", même si l'avenir du site demeure pour eux encore flou. On pourra à cet égard comparer les questionnaires auxquels ont répondu M. Augé et M. Bloch.