La Norvège a une tradition de financement d’infrastructures routières au moyen de redevances perçues sur leurs usagers, qu’il s’agisse de ponts ou de tunnels. Les recettes des péages sont entièrement utilisées au financement de projets routiers.
Des péages de cordon ont été successivement installés à Bergen en 1986, à Oslo en 1990, à Trondheim en1991 (les trois plus grosses agglomérations du pays) et à Stavanger en 2001.
Des postes de péage ont été mis en place. En raison de la géographie particulière d'Oslo (présence de la mer et relief accidenté), le nombre de poste de péage a pu être limité à une vingtaine. Il existe des postes à paiement manuel et d'autres à paiement électroniques.
Les tarifs du péage sont relativement bas pour une grande ville. Ainsi, le passage simple ne s’'élève qu'’à environ 2 euros. Le péage fonctionne en revanche 24h/24h. Il s'’applique aux véhicules automobiles. Les poids lourds (véhicules de plus de 3,5 tonnes) paient le double du tarif de base. Les deux-roues, les personnes handicapées, la police, les services d’'urgence et les transports collectifs en sont exemptés.
Différentes mesures complémentaires sont venues se greffer au système de péage. Par exemple, plusieurs passages souterrains traversant le centre ville ont été construits. Cette démarche a eu plusieurs effets positifs tels que la récupération des terrains dans le centre ville utilisés auparavant pour les besoins de la circulation et la possibilité de mettre en place des projets ayant pour but l’'amélioration de la qualité des espaces publics. Le péage d'’Oslo doit disparaître fin 2007. Il aura alors permis de financer des infrastructures coûteuses nécessaires, d’'améliorer les transports publics et de recomposer l’'espace public dans des endroits stratégiques. Aucun consensus politique n'’a pour l'’instant été trouvé pour la prolongation du péage. L’'avenir du péage d'’Oslo est donc incertain.