Nous avons réalisé une chronologie indicative, par domaines, des principaux événements qui jalonnent notre controverse, afin d’avoir une vision comparative et globale des activités des différentes sphères que nous avons étudiées.
Le premier point qu’il nous semble intéressant de noter est l’évolution en sens opposés en quelque sorte des deux domaines que sont celui des neurosciences et celui de l’orthophonie.
On dénote que, depuis les années 1970, les activités des linguistes ont été quasiment inexistantes. Ainsi, cette chronologie nous permet de confirmer l’hypothèse que nous avions faite que, depuis l’avènement de la méthode idéovisuelle en 1975, la sphère linguistique a, en quelque sorte, végété, ressassant ses thèses de l’époque sans réaliser de nouvelles études.
Les liens entre le ministère et les linguistes sont assez visibles en 1970 et le contraste avec la période actuelle est d’autant plus frappant : on peut supposer que la sphère linguiste a, en quelque sorte, connu son heure de gloire dans les années 1970 puis a subi un déclin qui s’est traduit par un éloignement des pouvoirs en place. Cette perte d’influence a ainsi été compensée par une surmédiatisation.
Simultanément, on voit que les neurosciences ont connu leur essor en France depuis 1990, alors qu’elles ne faisaient que balbutier quelques années auparavant. Depuis cette date, leurs liens avec le gouvernement n’ont fait que se développer.
Ainsi, cette frise nous permet de visualiser le parcours inverse des deux domaines et de comprendre dans le temps comment se sont organisés leurs rapports.
La seconde observation que l’on peut faire concerne plus spécifiquement les neurosciences : on pourrait supposer, en observant les activités des neurosciences ces dernières années, qu’aucune avancée ou étude nouvelle n’a été réalisée. Néanmoins, ce n’est pas le cas. Cette sorte de récession s’explique en réalité par le fait que les études menées ces dernières années n’ont pas pu aboutir à des résultats novateurs, du fait du peu de moyens mis à la disposition des neuroscientifiques en France à l’heure actuelle. Ainsi, cette frise nous permet de constater les effets directs du manque d’une politique de recherche en France.