Directrice de recherche, elle a intégré le CNRS en 1990. Ses principaux thèmes de recherche, abordés dans le cadre d’études longitudinales, portent sur la mise en place des procédures d’identification des mots écrits dans le développement normal, sur leurs dysfonctionnements dans la dyslexie et sur l’origine possible de ces dysfonctionnements. Elle a dirigé – et dirige – principalement plusieurs projets de recherche dans le domaine des Sciences Cognitives, en collaboration avec des chercheurs de Phonétique, de Psychologie et de Neuro-sciences.
Elle a mené une étude dont les résultats sont cohérents avec les conclusions déjà tirées par des recherches impliquant, par exemple, des enfants anglophones et germanophones : la procédure par médiation phonologique, qui consiste à transcrire des suites de lettres en phonèmes, processus qui s’automatise progressivement. Cette étude a également conclu que la maîtrise de capacités d’analyse phonémique aide l’enfant à entrer dans l’écrit ». Ainsi, pour Liliane Sprenger-Charolles, l’enseignement systématique et précoce des correspondances graphophonémiques est celui qui aide le plus efficacement les élèves. De plus, elle estime que des entraînements à l’analyse phonémique ont un effet facilitateur sur l’apprentissage de la lecture.
Liliane Sprenger Charolles était citée comme caution scientifique par Gilles de Robien, mais contrairement a certains de ses collègues, auxquels le ministre avait également fait référence, et qui avaient par la suite nuancé ses propos, elle reste sur ses positions. Elle s’appuie notamment sur des études comparatives menées dans des pays anglophones. Elle rappelle néanmoins la nécessité de diffuser les résultats de recherches, et d’assurer une formation, non seulement des enseignants et des formateurs d’enseignants, mais également de tous ceux qui ont des responsabilités dans l’éducation (inspecteurs, directeurs d’école, médecins, psychologues…)
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