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L'Europe
Très tôt,
l’Europe a
tenté de se poser en
« troisième homme » dans le domaine
spatial,
derrière les deux géants d’alors,
l’URSS et
les USA. Elle a en grande partie réussi dans un premier
temps,
connaissant depuis lors quelques succès
mémorables dans
le cadre de l’Agence Spatiale Européenne. On peut
par
exemple citer Ariane 4 et ses 74 vols sans échec, ou encore
les
satellites Meteosat. En outre, des projets de taille ont
été lancés, au premier rang desquels
Rosetta qui
devrait décoller à destination d'une
comète pour y
poser une sonde ou MarsExpress qui a décollé en
juin 2003
à destination de la planète rouge pour y chercher
des
traces de vie, mais aussi le laboratoire Columbus qui
équipera
l'ISS ou le système de localisation par satellite Galileo
qui
complètera le GPS.
Pourtant, depuis quelques
années, l'Europe souffre
d'un mal
majeur. Avec sa fusée Ariane 5, elle s'est
outillée pour
répondre aux besoins de lancements des satellites
commerciaux
– de télécommunications principalement.
Mais le
marché s'est effondré à la suite de
l'explosion de
la bulle Internet et la révolution des communications
à
haut débit via l'espace n'a pas eu lieu. Et puis,
contrairement
aux Etats-Unis, les pays d'Europe n'ont pas une politique de production
de satellites volontariste, dans le domaine de la défense
notamment, où ceux-ci se comptent sur les doigts de la main.
Cela n'est pas fait pour aider un lanceur dont la nouvelle version
« 10 tonnes » a connu un échec
retentissant le 11
décembre 2002.
Dans cette conjoncture, la France
éprouve quelques
difficultés. Son agence nationale, le Centre national
d'études spatiales (CNES) compte un trou d'air financier qui
l'oblige à réviser le nombre de ses missions
à la
baisse. Une société comme EADS (chiffre
d'affaires 2001 :
31 milliards de dollars), numéro deux mondial dans le
spatial,
née de la fusion de sociétés
française,
allemande et espagnole, subit des pertes.
Pourtant, il serait
prématuré
d’enterrer si
vite l’Europe Spatiale, qui pourrait bien effectuer un retour
en
force dans la décennie à venir… En
tout, 1,6
milliard d’euros ont été
débloqués,
notamment pour financer le retour en vol de l’Ariane 5
« 10
tonnes ». L’organisation de la production des
lanceurs
Ariane sera grandement simplifiée avec un responsable
industriel
unique, la société EADS, et le renforcement de
l’Agence spatiale européenne (ESA) comme
«
architecte en chef ». Enfin, l’industrie russe va
participer à la conception d’un futur lanceur
destiné à remplacer Ariane 5 aux alentours de
2020, en
échange de quoi un pas de tir sera construit à
Kourou
d’où la fusée Soyouz pourra
être
lancée.
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