|
|
|
|
|
.: Connaissances :.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
.: Sphères :.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
.: Crédits :.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Première période :
1949-1963
1945-1953 : L’atome à
tout prix
1945, fin de la Deuxième Guerre
Mondiale, les USA larguent sur
le
Japon leurs toutes nouvelles armes : les bombes nucléaires.
Les
Américains prennent conscience de
l’énergie
colossale dont ils disposent potentiellement,
l’énergie
nucléaire, énergie qui pourrait avoir des vertus
civiles,
mais qui pour le moment n’est vue que comme une «
arme
aussi puissante que 2000 B-29 ». L’autre gagnant,
l’URSS, ne peut pour le moment que contempler la
suprématie de son rival, mais hors de question de se laisser
faire. Une escalade commence
Chaque camp dispose d’une
armée de
chercheurs disposant de moyens et de droits sans limites. Nombre
d’entre eux sont allemands, polonais ou tchèques,
et ont
été pris aux vaincus.
Aux débuts des années
50, la
recherche est avant tout nucléaire : comment utiliser ou
améliorer l’énergie
nucléaire ?
L’équipe américaine est
menée par Stanislaw
Ulam, et son homologue Soviétique est conduite par Andrei
Sakharov, ces deux hommes qui ont « inventé
» le
nucléaire.
Le début de la guerre froide est
marqué par des crises très violentes, telles que
la crise
de Berlin ou la guerre de Corée. La croissance des deux
blocs
est impressionnante, et les gouvernements sont menés
d’une
main de fer par Truman à l’Ouest, et Staline
à
l’Est. L’arme nucléaire
apparaît comme
l’arme absolue, l’URSS s’en dote en 1947,
et la
course à la puissance mène à la
réalisation
de la bombe H en 1952 par Ulam.
La guerre est également
idéologique, et les recherches militaires ne doivent
rencontrer
aucun obstacle, toute personne qui manifesterait le moindre
désaccord est dénoncée comme
« traître
». La chasse aux sorcières commence aux USA en
1950 avec
McCarthy. Si les risques du nucléaire sont encore mal connus
et
minimisés, les quelques scientifiques qui
émettent des
doutes sont évincés. On peut citer le cas
d’Oppenheimer, puis de l’affaire
controversée des
époux Rosenberg en 1953, paroxysme du maccarthisme.
Staline meurt, Khrouchtchev prend les
rênes de l’URSS, et Eisenhower remplace Truman
cette année-là.
1953-1963 : les débuts de la
conquête spatiale
Les équipes
soviétiques ont
récupéré la technologie des V2, et ont
poursuivi
des recherches sur les missiles. Tsiolkovski avait
suggéré d’envoyer des engins dans
l’espace,
c’est lui qui a donné à Sakharov le
rêve de
la conquête spatiale. En 1955, un projet de lanceur est
proposé au parti, mais les membres ne voient pas
l’intérêt. On leur suggère
l’idée des missiles intercontinentaux, et une
branche de
l’armée rouge se crée
spécifiquement pour
les « armes spatiales », le RVSN. Le lancement de
Spoutnik
en 1957 est une claque pour l’Amérique.
Cependant, les Etats-Unis ne sont pas tant
dépourvus que cela. Eisenhower est
déjà en train
de mettre en place une agence fédérale civile de
l’espace : la NASA est officialisée en 1958, elle
remplace
une agence d’aéronautique existante, la NACA.
Paradoxalement, à cette date des
projets
américains d’engin spatial nucléaire
existent
déjà depuis longtemps dans l’esprit
d’Ulam :
il a imaginé la propulsion nucléaire spatiale
pulsée en 1947, et a même testé sa
faisabilité en 1954. Le projet NERVA a
été
initié en 1955, et le projet ORION cher à Ulam
débute en 1958. En 1959, la recherche en propulsion
nucléaire est bien avancée, alors que la
technologie
chimique est toute récente !
Pour devancer les Soviétiques
sur le plan
spatial, les équipes américaines ont carte
blanche,
bénéficient de budgets
démesurés et du
soutien de l’armée. Des expériences
délirantes se déroulent dans le plus grand secret
sur les
bases américaines, et la recherche nucléaire
progresse
à grands pas. Pourquoi tant le nucléaire ? Et
bien les
Etats-Unis visent très haut, et à
l’aube des
années 60 le projet Saturn C-5BN démarre. Ce
n’est
en fait rien de moins que l’équivalent de Saturn
V, mais
atomique bien sur ! L’homme derrière tout cela est
Werner
Von Braun.
La course aux armements ne
s’arrête
pas par autant, et en 1961, un seuil est atteint. L’URSS
procède au test de « Tsar Bomba », ce
qui restera
encore pour longtemps, espérons le, la plus puissante arme
jamais réalisée par l’homme. Cette
bombe
thermonucléaire à triple étage de 57MT
vaporise un
disque de 180km de rayon en Sibérie.
Pour la première fois, le monde
entier tremble.
Quelques mois plus tard, une crise sans
précédent va déclencher les
premières
prises de consciences anti-nucléaires et sceller
l’avenir
du nucléaire spatial : la Crise de Cuba. Le nouveau
président, Kennedy, découvre les photos prises
par un
avion espion U2 : 22 rampes de missiles en construction sur
l’île Communiste pointent vers les USA. Et des
navires sont
en route pour apporter les missiles IRBM, accompagnés par
des
sous-marins nucléaires. Kennedy bloque les navires, et fait
preuve de la plus grande fermeté. La crise se
résout
finalement, mais le monde est passé à un cheveu
de la
guerre nucléaire.
C’en est trop, des voix osent se
lever aux
Etats-Unis contre l’armement nucléaire, et les
risques
atomiques en général. L’AIEA sort de
l’anonymat. Kennedy, qui a lui-même eu
très peur,
fait adopter en 1963 le PTBT, un traité visant à
ralentir
la course au nucléaire. Mais ce traité a un autre
effet :
il interdit indirectement la propulsion nucléaire spatiale,
pourtant très bien engagée. Au niveau des
relations
Est-Ouest, c’est le début de la
détente.
|
|
|
|
|
|
|