Les vaccins présentent l’avantage d’éviter les lésions précancéreuses et cancéreuses notamment des souches 16 et 18 qui représentent 70% des cas d’infections par papillomavirus. Les vaccins ont sur ces souches une efficacité supérieure à 99% in vitro. Cela permettrait de faire baisser de manière significative le nombre de cas de cancers annuel.
Néanmoins, aucune étude à ce jour ne permet de savoir si ces vaccins sont réellement efficaces contre le cancer. Il n’y a aucune façon de savoir si le vaccin fonctionne : on sait en théorie qu’il lutte efficacement contre les virus responsables des lésions précancéreuses, mais rien ne prouve que les cancers disparaissent. La politique santé de la France n’est bien évidemment pas de laisser dériver des lésions en cancer. On n’a donc qu’une vague idée du pourcentage de lésions qui engendrent effectivement un cancer. On ne peut donc que supposer que la diminution des infections va entrainer une baisser significative des cancers du col du l’utérus. En outre, certains médecins avancent qu’à l’instar des antibiotiques, les femmes vaccinées pourraient contracter une biorésistance vis-à-vis des médicaments classiques contre les papillomavirus. De nouvelles souches pourraient même apparaître.
Il est important ce se rendre compte qu’il est possible de faire parler les chiffres de manière différente selon que l’on veut montrer que les vaccins sont efficaces ou pas. Ainsi, si on veut montrer que les vaccins présentent un intérêt général, on peut dire que les vaccins préviennent virtuellement 70% des cas de cancer. Si on veut au contraire souligner que les vaccins ont une utilité publique limitée, on peut dire que le cancer du col de l’utérus touche chaque année 0,01% de la population féminine française et que le vaccin épargnerait chaque année 0,007% des femmes.
Depuis une cinquantaine d’années il existe une prévention secondaire que sont les frottis cervico-utérin (FCU) qui permettent de détecter les lésions précancéreuses et cancéreuses. Cette méthode reste la seule qui est à 100% efficace si les femmes le font régulièrement. On peut alors s’interroger sur l’utilité de vaccins qui ne dispensent même pas des tests secondaires.