Scientifiques indépendants
Voici les scientifiques indépendants les plus importants et les plus actifs de la controverse :
FNCA (Fundacion Nueva Cultura del Agua)
L'association
Formée en 1998, la Fondation pour une Nouvelle Culture de l'Eau est constituée en majorité d'universitaires espagnols et portugais travaillant dans des domaines proches de la gestion de l'eau. La FNCA organise les congrès ibériques sur la gestion et la planification de l’eau, diffuse des informations et propose des solutions pour améliorer la gestion de l’eau en Espagne. Elle compte une centaine de membres et publie de nombreux articles analysant les projets d'aménagement hydrauliques en Espagne. Ces analyses sont d'ordre environnementales, économiques ou techniques.
Son actuel président est Pedro Arrojo, professeur dans le département d'analyse économique à l'université de Zarragosse. Il a réalisé de nombreuses publications sur la nouvelle culture de l’eau et a reçu le prix Goldman en 2003, prix considéré comme le « Nobel de l'Environnement » pour ses actions de préservation de l'écosystème.
Son rôle dans la controverse (voir la page sur la gestion de l'eau)
Spécialiste de l’économie de l’eau, Pedro Arrojo s’était vu confier par le gouvernement espagnol une étude sur le Plan hydrologique national. Atterré par ce qu'il découvre (118 grands barrages, 863 infrastructures, des dizaines de villages engloutis, 15% du volume total d’eau de l’Ebre captés au profit de l’agriculture et du tourisme intensifs du sud de l’Espagne, etc.), il s'oppose à ce projet pharaonique.
Les actions de la FNCA passe surtout par des publications scientifiques de réflexion sur la gestion de l'eau et l'organisation de congrès, pour informer le grand public et la communauté scientifique sur le problème de l'eau en Espagne et proposer une nouvelle forme de gestion de l'eau, citoyenne et écologique.
Elle travaille aussi avec les associations environnementales comme COAGRET ou la Plateforme de défense de l'Ebre (PDE) pour s'opposer aux transvasements. La FNCA est un des organisateurs de la « Marche Bleue », manifestation partie des sources de l'Ebre pour remonter jusqu’au Parlement Européen à Bruxelles…
POT Plateforme d'Opposition au transvasement du Rhône à Barca
Formé d'universitaires catalans dont la tête de file est Pedro Arrojo, le POT est un collectif né de la FNCA, la fondation pour une nouvelle culture de l'eau. Contrairement à la FNCA qui traite le problème de gestion de l'eau en Espagne dans sa globalité, le POT s'intéresse uniquement au transvasement du Rhône à Barcelone. Le collectif en propose une contre-expertise : « le transvasement du Rhône est-il nécessaire? » où il y étudie les problèmes économiques, techniques ou environnementaux de ce projet. Cette contre-expertise est disponible (en français) à l'adresse suivante : www.rivernet.org/rhonebarcelone/rapport-POT-01-03_fr.htm
CNRS
L'organisme
Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) est un organisme public français de recherche, placé sous la tutelle du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Selon ses propres termes, il « produit du savoir et met ce savoir au service de la société. »
Principal organisme de recherche à caractère pluridisciplinaire en France, et avec plus de 32 000 chercheurs sur l'ensemble du territoire, le CNRS mène des recherches dans l'ensemble des domaines scientifiques, technologiques et sociétaux. Il couvre la totalité de la palette des champs scientifiques, qu'il s'agisse des mathématiques, de la physique, des sciences et technologies de l'information et de la communication, des sciences humaines et sociales, des sciences de l'environnement ou encore des sciences de l'ingénierie.
Son rôle dans la controverse
Le CNRS joue dans la controverse un rôle d'analyste par l'intermédiaire de quelques uns de ses chercheurs qui ont publié des rapports scientifiques complets sur les problèmes d'approvisionnement en eau à Barcelone. Ils s'intéressent en particulier aux solutions faisant intervenir plusieurs pays européens (typiquement la canalisation Rhône-Barcelone) et s'intéressent à la légitimité d'un possible « marché de l'eau européen ». Leurs publications sont souvent plus complètes que celles des associations environnementales car elles s'intéressent de près aux questions de financement, d'offres et de demandes, ou encore d'ingénierie des projets.
Michel Drain, directeur de Recherche émérite au CNRS et professeur à l'université de Marseille, a étudié le projet de transfert d'eau du Rhône à Barcelone dans sa globalité. Un des articles qu'il a publié est disponible à l'adresse suivante : http://fig-st-die.education.fr/actes/actes_2003/drain/article.htm
Bernard Barraqué est directeur de Recherche au CNRS au laboratoire techniques, territoires et sociétés( LATTS). Comme son collègue, il est spécialiste des questions de gestion de l'eau et travaille sur « Les demandes en eau en Catalogne : Perspective européenne sur le projet d'aqueduc Rhône-Barcelone » .Ceci est le titre d'un de ses articles publié en 2000, disponible à l'adresse suivante : http://blog.mondediplo.net/IMG/doc/Les_demandes_en_eau_en_Catalogne.doc
Dans les années 2000, les deux chercheurs prennent assez clairement position contre le projet Rhône-Barcelone projeté par le partenariat d'entreprises BRL, Agbar et ATLL.
US National Research Council
L'organisme
L'United States National Research Council (NRC) est un organisme gouvernemental des Etats-Unis. Le NRC a été créée en 1916 pour répondre à la demande d'une recherche et d'une expertise scientifique plus poussées suite au déclenchement de la première guerre mondiale. Il peut être vu comme le bras armé de deux autres organismes gouvernementaux américains - la US National Academy of Sciences et la US National Academy of Engineering- car il effectue en fait en arrière-plan la majeure partie des études signées par ces deux organismes. Son travail est supervisé par un Conseil de Direction et un Comité exécutif composé de membres des organes de directions de ces organismes.
Son rôle dans la controverse
L'US national Research Council n'a qu'un rôle très anecdotique dans la controverse qui nous intéresse. Il s'est néanmoins penché sur les questions de légitimité des transvasements et des usines de dessalement prévus par les projets espagnols.
Il considère le dessalement comme une solution réaliste pour alimenter les populations en eau potable. Mais il préconise la poursuite des recherches pour réduire la consommation énergétique de cette technologie d'une part, et pour évaluer son impact réel sur l'environnement d'autre part.
Suite de la controverse : les Associations environnementales ou alors, redirigez-vous grâce à la carte