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Agence France Presse

Nouvelle-Calédonie : les actions contre Goro Nickel se poursuivent

(mardi 18 avril 2006 – Agence France Presse)

Les actions des opposants au projet Goro Nickel d’Inco, fermé depuis plus de deux semaines, se sont multipliées mardi en Nouvelle-Calédonie, suscitant une inquiétude grandissante du groupe canadien. « A Toronto, ils comprennent de moins en moins ce qui se passe et se demandent si on va faire fonctionner une usine de cette envergure, de plus de deux milliards de dollars », a déclaré à l’AFP, Ron Renton, directeur général de Goro Nickel, filiale calédonienne d’Inco.

Le gigantesque chantier de Goro Nickel, qui vise à construire une usine hydrométallurgique de nickel de 60 000 tonnes d’ici fin 2007 dans le sud de la Calédonie, est bloqué depuis plus de deux semaines par des militants du comité autochtone Rheebu Nuu (l’oeil du pays).

Une opération commando a fait quelques 10 millions de dégâts le 2 avril, selon la direction de l’entreprise, avant des actions sporadiques sur les routes. A cause de ce climat d’insécurité, Goro Nickel a fermé son chantier et pris des mesures de chômage partiel.

Au moment des incidents, environ 1 700 personnes travaillaient sur le site. Pour Rheebu Nuu, Goro Nickel est une « poubelle industrielle ». Son secrétaire général, Raphaël Mapou, réclame l’annulation de l’arrêté de la Province Sud autorisant la construction de l’usine et la création d’un « fonds patrimoine autochtone » pour réhabiliter les sites.

 Le rejet en mer des effluents de l’usine contenant des métaux et un taux de manganèse est le principal grief de Rheebu Nuu.

 A la demande de Rheebu Nuu, la Province Sud a demandé une contre-expertise au Centre européen de recherche et d’enseignement des géosciences de l’environnement (Cerege), dont les résultats sont attendus en octobre…