Le Pacte - 1ère partie
Le Pacte pour un Développement Durable du Grand Sud
Le pacte de 2008 : un consensus enfin trouvé ?
Après de nombreuses oppositions, en 2008, un compromis se dessine. L’industriel prend l’engagement de mieux prendre en compte les considérations des populations locales. Ces dernières acceptent quant à elles la poursuite de la construction de l’usine. Le 27 Septembre 2008, les principaux acteurs de la controverse, à savoir l’industriel Vale Inco Nouvelle-Calédonie, les populations locales représentées par le Conseil Coutumier de l'Aire Djubéa Kaponé (Aire coutumière qui correspond à l’extrémité Sud de la Nouvelle-Calédonie) et par Les Sénateurs Coutumiers de l'Aire Djubéa Kaponé, ont signé le Pacte pour un Développement Durable du Grand Sud.
Les principaux engagements pris lors de la signature de ce pacte sont présentés sur le site internet de Vale Inco NC : principaux engagements. Le pacte insiste particulièrement sur la démarche de développement durable dans laquelle doit s’inscrire l’exploitation minière. Ainsi, le préambule du protocole d’accord souligne la nécessité « [d’] inscrire durablement le projet Goro Nickel dans son environnement local et [de] faire de celui-ci un modèle de développement économique mais également social et humain » (termes extraits du document accessible grâce au lien précédent).
Il est par ailleurs rappelé dans les principes généraux du pacte l’importance de renforcer l’implication des populations locales dans la surveillance environnementale, et de les associer à la politique de développement durable qui concerne également le développement socioculturel des tribus et la mise en place d’une politique économique durable.
Concrètement, le pacte annonce la mise en place d’une fondation d’entreprise, du CCCE (Comité Consultatif Coutumier Environnemental). Vale Inco prend également des engagements pour la protection de l’environnement, comme le recrutement de 8 techniciens environnementaux originaires des tribus, ou le reboisement de zones proches du site industriel, financé par Vale, pour compenser la déforestation. De plus, la signature de ce pacte accélère la création d’un observatoire de l’environnement, l’ŒIL.
Le consensus repose donc sur une prolifération institutionnelle plus que sur de réelles remises en question des procédés techniques utilisés par l’industriel.
Le 29 Octobre 2009, lors de la réunion constitutive du CCCE. De gauche à droite, Peter Poppinga, Directeur Général de Vale Inco Nouvelle-Calédonie, Vincent Kamoidji, Président du Conseil Coutumier Djubéa Kapone, Raphaël Mapou, Président du CCCE, Marcellin Douépéré, Vice-Président du CCCE, Jean-Michel N’Guyen, Membre observateur du CCCE.
Photographie accessible ici