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Fiche IRD - CNRT

IRD Nouvelle Calédonie – Institut de Recherche pour le Développement

   Site internet ici 

Présentation de l’institut :

      Le centre de Nouméa, créé en 1946, est la principale implantation de l’IRD dans l’outremer tropical français. Il compte quinze unités de recherches, pour un effectif d’environ 125 personnes.

      Ses activités de recherche répondent aux demandes des partenaires publics sur les thématiques suivantes :

  • Écosystèmes et ressources naturelles marines et terrestres
  • Changement climatique et aléas naturels
  • Enjeux sociétaux et santé.

      L’IRD effectue notamment des études autour des grands projets miniers en Nouvelle-Calédonie. Ils nécessitent une recherche finalisée dans de nombreux domaines : activité minière, gestion des eaux, risques et impacts sur les écosystèmes terrestres et lagunaires, restauration écologique, modification des sociétés et de leurs usages.

      Quatre axes de recherche sont développés par l’IRD dans le cadre du CNRT Nickel et son environnement (lire ci-dessous)  :

  1. Géologie – géomorphologie
  2. Hydrologie et hydrogéophysique des massifs miniers
  3. Biogéochimie des métaux dans l’écosystème minier
  4. Biophysicochimie du lagon.

Un institut indépendant ?

      Se pose le problème de l’indépendance de cet institut de recherche. En effet, les entreprises comme Vale Inco financent en partie les études menées par l’IRD dans le cadre du CNRT (lire ci-dessous). Par exemple, en 2009, suite à l’accident du 1er Avril 2009 au cours duquel des milliers de litres d’acide sulfurique ont été déversés dans des cours d’eau.

      Interrogé par un journaliste de TF1 quelques mois plus tard, Jean-François David, Directeur Général Délégué de Vale Inco, assure de la validité des études de l’IRD :

      « Les experts de l’IRD nous disent qu’il n’y a pas d’impact marin décelable.

  • -Mais leur objectivité est contestée par certains…, lui répond le journaliste.
  • -Pour moi c’est un organisme scientifique d’Etat.
  • -Qui est client de Vale Inco.
  • -Qui est prestataire de services, mais il n’empêche que tout en étant prestataire de service, les scientifiques ont leur indépendance totale »

(Reportage diffusé le 1er Octobre 2009)

      Raphaël MAPOU, membre de Rheebu Nuu,  aurait déclaré : « l’IRD est vendu aux mines ». Pierre-Yves Le Meur, anthropologue à l’IRD, que nous avons interrogé le 23/03/12, reconnait l’existence d’une « controverse sur cette politique mise en place par l’IRD, car pour les chercheurs, c’est une façon de se vendre aux entreprises ».


CNRT (Centre National de Recherche Technologique) Nickel et son environnement

   Site internet ici  

Objectifs et contexte de la création :

      Le CNRT Nickel et son environnement est un groupement d'intérêt public, qui a pour objet la mise en commun et la gestion de moyens pour réaliser des programmes de recherche ou de développement technologique, pour une exploitation durable des ressources minières compatible avec la préservation de l'environnement naturel et humain de la Nouvelle-Calédonie.

      Dans la tradition des CNRT, ce groupement a vocation à améliorer la compétitivité des entreprises par une meilleure connaissance scientifique sur la ressource en Nickel, et sur l'impact des activités minières et métallurgiques sur les populations, sur les milieux naturels, et sur la vie économique de la Nouvelle-Calédonie.

      L'idée d'un "pôle nickel" en Nouvelle-Calédonie remonte à une quinzaine d'années et a été initiée par la profession minière. En 1999, le Ministre chargé de la Recherche, M. Claude Allègre, reprend officiellement cette idée et propose de l'étayer scientifiquement.

      La création officielle date du 10 Octobre 2007. Depuis le début de l’année 2008, le GIP (Groupement d’Intérêt Public) « CNRT Nickel et son environnement » est un outil de soutien à la recherche fondamentale et appliquée. Il étudie notamment les impacts de l’exploitation minière sur la société et sur l’environnement.  L’activité scientifique du CNRT, créé pour 5 ans, continuera jusqu’en octobre 2012.

      L’avantage du GIP est d’associer dans une structure unique différents partenaires publics et privés.

Financement et membres du GIP

      Financement : 5 millions d’euros pour 5 ans, financés à 1/3 par l’Etat, à 1/3 par les collectivités publiques territoriales (Gouvernement et Provinces), et 1/3 par des contributions provenant des industriels (SLN, Vale Inco et KNS).

      Les membres fondateurs sont répartis au sein des trois collèges suivants :

 

Collège 1 : Collectivités publiques

-          Etat

-          Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie

-          Provinces Nord, Sud et des Iles Loyauté

Collège 2 : Organismes de recherche

-          BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières)

-          IRD (Institut de recherche pour le développement)

-          UNC (Université de la Nouvelle Calédonie)

-          IAC (Institut Agronomique Calédonien)

-          IFREMER (Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer)

Collège 3 : Professionnels des secteurs miniers et métallurgiques.

-          SIM (Syndicat des industriels de la Mine)

-          SLN

-          Vale Inco NC

-          KNS (Société Koniambo Nickel)

 Pour accéder aux cartographies, cliquer ici pour celle d'avant 2008, et ici pour celle d'après 2008.