La modification du spectre de commerces dans un quartier a un effet indéniable sur la dynamique des populations qui occupent ce quartier et réciproquement.
En effet, quand la population change dans un quartier, les commerces suivent et inversement. On peut prendre comme exemple, le quartier de Belleville à Paris, ou la ville de Montreuil dans la périphérie de Paris, la « boboïsation »[1] de ces endroits a permis de diriger le champ de commerces qui y sont présents vers une autre direction, plus de commerces Bio, plus d’artisans, plus de marchés contrairement à d’autres parties de la ville, où foisonnent grandes surface, franchises ou enseignes de Luxe.
Cependant, l’atypisme de ces quartiers attirent de plus en plus de personnes et conduit inévitablement à une hausse des baux, cette hausse aura à la longue deux effets néfastes, l’éviction des habitants originaux du quartier et la disparition de quelques petits commerces qui représentent en soi l’attrait de ces quartiers. Ce qui rend cette gentrification[2] tant escomptée plus ressemblante à de la « guettoïsation » qui s’exprime par l’installation d’habitants pauvres exclus de la ville dans les couronnes environnants les grandes villes.
La carte ci dessous, réalisée par Anne Clerval, montre l’évolution de la gentrification à Paris, et la présence d’une couronne de logements sociaux(HLM, HBM) autour de la ville.
Légende
[1] l’installation d’individus (bobos : Bourgeois-Bohèmes) de la haute classe moyenne dans des quartiers populaires réservés à la classe ouvrière et les immigrés avant.
[2] Ou rafraichissement urbain, est la reconstruction de la ville sur elle-même en recyclant ses ressources bâties et foncières. La gentrification vise en particulier à traiter les problèmes sociaux, économiques, urbanistiques, architecturaux de certains quartiers anciens ou dégradé.