Présentation
La Fédération Internationale de Football Association (FIFA) joue le rôle de coordinatrice du football à l’échelle mondiale, en rassemblant notamment 209 fédérations à travers tout le globe.
Son lien avec la controverse
Quelques cas controversés de footballeuses supposées hyperandrogynes sont apparus durant les dernières années, sans que la FIFA n’intervienne réellement, car selon elle :
It lies with each participating member association to ensure the correct gender of all players by actively investigating any perceived deviation in secondary sex characteristic.
(Larsen, 2015)
Elle a cependant permis aux équipes qui auraient des doutes sur le sexe d’une joueuse adverse d’obliger cette dernière à se soumettre à un test de féminité, d’après un règlement édicté en 2011.
Park était en 2013 l’une des toutes meilleures joueuses de la ligue de football féminin sud-coréenne et présentait une carrure plus imposante que la femme coréenne moyenne.
En octobre 2013, six des sept coachs des autres clubs de la ligue ont déposé de concert une plainte auprès de la KFA (Korea Football Association), menaçant de boycotter la prochaine compétition si Park Eun-Seon ne se soumettait pas à un test de féminité.
Cette dernière a immédiatement bénéficié de soutiens : d’abord de son club, qui a estimé que ses droits avaient été violés, puis du grand public, à travers une pétition « Save Park Eun-Seon » qui a très vite rassemblé plus de 14 000 signatures.
Park s’est sentie « humiliée » par la nouvelle remise en cause de son sexe ; il y avait en effet déjà eu des précédents : la KFA précise par exemple qu’elle avait déjà subi un test de féminité à l’âge de 15 ans. Tous ces tests lui ont laissé des séquelles psychologiques :
I did it when I was young and I was mortified by them.
(Kim, 2013)
Comme l’a avoué en 2015 Mojtabi Sharifi, un officiel proche de la ligue iranienne, 8 membres de l’équipe nationale de football iranienne sont des hommes dans l’attente d’une opération de changement de sexe. (Henderson, 2015)
En 2014, la Fédération de Football Iranienne avait déjà décidé d’imposer des contrôles de féminité réguliers et imprévus, après qu’il a été rendu public que quatre membres de l’équipe nationale étaient soit des hommes qui n’avaient pas achevé leur opération de changement de sexe, soit des individus souffrant de troubles du développement sexuel. (Henderson, 2015)
Après avoir mené la Guinée équatoriale à son premier Championnat d’Afrique, des questions sur son genre sont apparues. Selon ses propres dires :
They asked me to take all my clothes off in front of officials from CAF and the Equatorial Guinea team. […] I was really upset, my morale was low and I was crying. It was totally humiliating.
(Sheringham, 2015)
En 2011, à la Coupe du Monde féminine de football, le Nigéria, le Ghana et l’Afrique du Sud l’avaient accusée, elle et deux autres de ses coéquipières, d’être un homme.
